Sanofi évolue autour de l'équilibre à l'ouverture du marché parisien. Le géant pharmaceutique a dévoilé, au titre de son quatrième trimestre, un résultat net des activités de 1,64 milliard d'euros, en repli de 15,1% (-11,2% à taux de change constants) pour un chiffre d'affaires net IFRS de 10,56 MdsE, en hausse de 10,3% à TCC. Le résultat opérationnel des activités ressort à 2,078 MdsE (-7,7% à TCC). Le consensus 'Bloomberg' tablait sur un résultat d'exploitation des activités de 2,08 MdsE pour des ventes de 10,41 milliards d'euros. Le bénéfice net des activités était attendu à 1,67 MdE.
Les ventes de Dupixent ont augmenté de 16% à 3,5 milliards d'euros tandis que celles des Vaccins ont crû de 10,8% à 2,2 MdsE, portées par les ventes de Beyfortus en Europe.
En 2025, le laboratoire vise une croissance du chiffre d'affaires d'un pourcentage à un chiffre moyen à haut à TCC. Il confirme la prévision d'un fort rebond du BNPA des activités avec une croissance dans la fourchette basse d'un pourcentage à deux chiffres à TCC (hors rachat d'actions), contre une croissance de 4,1% l'année dernière. Sanofi prévoit également d'exécuter un programme de rachat d'actions d'un montant de 5 milliards d'euros. Les actions seront achetées de préférence par le biais de transactions en bloc et sur le marché ouvert, dans le but de les annuler.
Sanofi s'attend à une nouvelle croissance de Beyfortus cette année, mais pas au même rythme qu'au lendemain de son lancement initial, a déclaré le directeur financier François-Xavier Roger. L'entreprise devrait bientôt faire face à la concurrence de Merck & Co., qui développe également un médicament pour protéger les bébés contre le VRS, rappelle 'Bloomberg'. Le groupe anticipe également une accélération de la demande pour le Dupixent dans le traitement de la maladie pulmonaire connue sous le nom de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Les investisseurs attendent beaucoup de ce médicament pour lequel Sanofi travaille en partenariat avec l'entreprise américaine Regeneron, depuis qu'il a été approuvé en septembre pour la BPCO.
Sanofi a l'intention de travailler avec la nouvelle administration américaine de Donald Trump et d'engager un " dialogue constructif " sur la manière de faire parvenir des médicaments et des vaccins aux patients, a par ailleurs indiqué le dirigeant. Le choix par Trump de Robert F. Kennedy Jr., un éminent sceptique des vaccins et critique de Big Pharma, pour diriger le ministère de la Santé et des Services sociaux a suscité l'inquiétude des fabricants de médicaments.
Sanofi a par ailleurs indiqué s'attendre à finaliser la vente de sa participation majoritaire dans la branche de santé grand public Opella, qui produit notamment le Doliprane, au second trimestre de 2025 au plus tôt. "Nous avons toujours été actif en matière de M&A et nous pourrons l'être encore un peu plus dans le futur proche, car nous allons recevoir un montant significatif en cash avec la cession d'Opella, un chiffre très élevé en milliards d'euros", a souligné François-Xavier Roger.
JP Morgan ('neutre') note que les ventes de Beyfortus au quatrième trimestre ont dépassé les estimations du consensus de 31%, ce qui a conduit à des ventes de vaccins meilleures que prévu. Les prévisions pour 2025 et le programme de rachat de titres de 5 milliards d'euros suggèrent que les attentes du consensus pourraient être augmentées de 2 à 3%.