Le secteur de la Défense est encore recherché en ce début de semaine à l'instar de Thalès et Dassault Aviation qui avancent de près de 4%. Une dizaine de dirigeants européens se réunissent ce lundi à Paris pour tenter d'élaborer une ou des réponses face aux initiatives des Etats-Unis de Donald Trump sur le dossier ukrainien et la sécurité du continent. Les discussions porteront sur les garanties de sécurité que les Européens et les Américains peuvent donner à l'Ukraine, "ensemble ou séparément", a indiqué à 'Reuters' un conseiller de l'Elysée. Les initiatives américaines, a-t-il poursuivi, "sont une chance au sens où elles peuvent permettre d'accélérer la sortie de la guerre en Ukraine mais, évidemment, encore faut-il s'entendre et voir à quelles conditions la sortie de la guerre peut être actée".
Certains pays se sont plaints que cette réunion ne rassemble pas l'ensemble des membres de l'Union européenne mais l'Elysée a souligné qu'elle n'avait vocation qu'à faciliter d'autres discussions, au sein de l'UE ou de l'Otan.
Selon les informations dévoilées par 'Bloomberg' au cours du week-end, les responsables européens travaillent sur un nouveau plan majeur visant à augmenter les dépenses de défense et à soutenir l'Ukraine, mais les détails ne seront pas annoncés avant les élections allemandes du 23 février. L'administration Trump a déclaré aux responsables européens qu'elle souhaitait obtenir un cessez-le-feu en Ukraine d'ici Pâques, selon les sources de l'agence. Certains responsables ont affirmé que le rythme des pourparlers, qui commencent cette semaine en Arabie saoudite avec de hauts responsables américains et russes, est ambitieux et potentiellement irréaliste.
Contredisant l'émissaire américain pour l'Ukraine, Keith Kellogg, qui a déclaré samedi lors de la conférence de Munich sur la sécurité que les Européens n'auraient pas leur place à la table des pourparlers, Marco Rubio a assuré que les Ukrainiens et les autres pays européens seraient invités. "S'il y a de vraies négociations et nous n'y sommes pas encore, mais si cela devait se produire, l'Ukraine devrait être impliquée parce qu'elle a été envahie, et les Européens devraient être impliqués parce qu'ils appliquent des sanctions contre Poutine et la Russie", a souligné le secrétaire d'Etat américain.
Emmanuel Macron a lui déclaré dans un message sur les réseaux sociaux dimanche qu'il avait parlé avec le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed Bin Salman de l'Ukraine et de la manière de concevoir une paix avec " les Européens au centre du processus ".