Automobile : l'Italie veut attirer des constructeurs chinois mais pas à n'importe quel prix

L'Italie veut des garanties ! Le gouvernement de Giorgia Meloni exigerait que Dongfeng Motor Group fournisse des garanties en matière de cybersécurité et de protection des données comme prix de son so...

L'Italie veut des garanties ! Le gouvernement de Giorgia Meloni exigerait que Dongfeng Motor Group fournisse des garanties en matière de cybersécurité et de protection des données comme prix de son soutien à la construction d'une nouvelle usine dans le pays, selon des personnes proches du dossier citées par 'Bloomberg'.

Alors que les négociations progresseraient avec le constructeur automobile chinois, le gouvernement transalpin voudrait que des composants tels que des unités d''info-divertissement' soient fournis par des fournisseurs locaux pour des raisons de sécurité, affirment les sources de l'agence. Les responsables italiens souhaiteraient également que les données des consommateurs soient collectées et gérées dans le pays. La Première ministre a rencontré le président chinois Xi Jinping à Pékin la semaine dernière alors qu'elle cherche à renouer des liens commerciaux effilochés avec la puissance asiatique.

"L'arrivée d'un constructeur automobile chinois en Italie pourrait contribuer à insuffler une nouvelle vie à un marché stagnant, à condition que les fournisseurs locaux jouent un rôle crucial dans la fourniture de composants et la garantie des normes de sécurité occidentales, en particulier pour les voitures de nouvelle génération", explique à l'agence Stefano Aversa chez AlixPartners. Les restrictions font partie d'un cadre plus large de règles visant également à promouvoir les fournisseurs automobiles italiens. L'Italie aurait demandé à Dongfeng de s'approvisionner en Italie pour au moins 45% de tous les composants de chaque voiture, ce qui permettrait à l'entreprise chinoise de bénéficier de plusieurs centaines de millions d'euros d'incitations publiques, selon les sources.

Rome aurait également eu des discussions avec d'autres constructeurs chinois, qui se développent en Europe, pour éviter de nouveaux droits de douane sur les véhicules électriques. En attirant le partenaire de Stellantis, l'Italie jouerait un rôle de premier plan dans les efforts déployés par l'Europe pour relancer la production de véhicules électriques, tout en aidant le pays à reconstruire son partenariat avec la Chine. L'Italie s'est engagée à augmenter sa production automobile à 1 million de véhicules d'ici 2030 contre 880.000 unités en 2023.