La Bourse de New York a terminé sur une note positive vendredi, offrant au S&P 500 sa meilleure semaine de l'année alors que le marché a rebondi après les turbulences du début du mois, tandis que l'or a atteint un nouveau sommet historique
L'indice Dow Jones a gagné 0,24% à 40.659,76 points, le Nasdaq, à forte dominante technologique, a avancé de 0,21% à 17.631,72 points et le S&P 500 de 0,20% à 5.554,25 points.
"On a connu des mouvements en dents de scie au cours des deux dernières semaines et les indices sont remontés de leurs plus bas", a commenté Adam Sarhan de 50 Park Investments.
A son plus bas, le Nasdaq est descendu début août de 16% sous son dernier sommet, après les frayeurs quant à l'affaiblissement du marché du travail américain et à des risques de récession.
"Et maintenant nous ne sommes que de 5% en dessous de ce sommet, ce qui montre qu'il y a encore beaucoup de demande pour les actions", a assuré l'analyste.
Au rang des indicateurs, un indice de confiance des ménages a confirmé vendredi l'allant du consommateur américain en août, selon l'Université du Michigan. L'indice est monté à 67,8 contre 66,4 en juillet de 66,9 attendu.
Par contre, les mises en chantier de logements ont décliné de 6,8% en juillet montrant que les hauts taux d'intérêt sur les crédits immobiuliers continuent de plomber la demande.
La semaine prochaine, les yeux vont se tourner vers la réunion des banquiers centraux de Jackson Hole (Wyoming) qui commence jeudi.
Le président de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell doit parler vendredi et les marchés s'attendent à ce qu'il livre des indices sur ce que va décider la banque centrale le 18 septembre en terme de baisse des taux.
"Les récents commentaires de responsables de la Fed nous conduisent à penser qu'un baisse de 25 points de base interviendra le mois prochain", a indiqué Will Compernole de FHN Financial.
Selon l'outil FedWatch de CME Group, les marchés misent à 74,5% sur une petite baisse des taux d'un quart de point et à 25,5% sur une réduction plus large de 50 points de base.
Il y a une semaine, 51% des investisseurs pariaient sur une baisse de 50 points de base.
Sur le marché obligataire, les taux à deux ans, les plus sensibles à ceux de la Fed, glissaient à 4,04% contre 4,09% la veille. Celui à dix ans s'affichait à 3,87% contre 3,91% la veille.
Le dollar, aussi rendait le terrain gagné jeudi après le bond des ventes au détail aux Etats-Unis qui avait rassuré sur la santé du consommateur.
Face à l'euro il baissait de 0,46% à 1,1023 dollar pour un euro.
C'est l'or qui profitait d'une ruée des investisseurs cherchant une valeur sûre alors que les perspectives de baisses de taux de la Fed se précisent.
L'once a atteint vendredi un plus haut historique, dépassant les 2.500 dollars l'once.
"La forte baisse des rendements obligataires" ainsi que du dollar, "dans le contexte d'attentes de baisses de taux de la part de la Fed profite aux actifs ayant des rendements nuls ou faibles", comme l'or, a expliqué Fawad Razaqzada, analyste chez City Index.
Sur les onze secteurs du S&P 500 à la cote, huit sont conclus dans le vert, les banques en tête (+0,62%) mais aussi la technologie (+0,26%).
A la cote, les laboratoires Pfizer ont baissé de 1,43% alors qu'avec son partenaire allemand BioNTech, ils ont fait état vendredi de l'échec de la dernière phase de test clinique pour mettre au point un vaccin à ARN messager permettant de lutter contre la grippe et le Covid-19.
Dans le détail, le candidat vaccin n'a pas prouvé son efficacité contre la grippe de type B, ce qui était pourtant l'un de ses objectifs principaux.
Les titres du fabricant de semiconducteurs Applied Material ont cédé 1,86% même si le groupe a affiché un troisième trimestre meilleur que prévu tant au niveau des ventes, avec un chiffre d'affaires de 6,78 milliards de dollars, que du résultat net par action.
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