Wall Street sans direction claire après sa chute de la veille

La Bourse de New York évolue en ordre dispersé mardi, seule la "tech" parvenant à rebondir au lendemain d'un fort repli du Nasdaq (-4,00%) provoqué par les inquiétudes croissantes sur la possibilité d...

La Bourse de New York évolue en ordre dispersé mardi, seule la "tech" parvenant à rebondir au lendemain d'un fort repli du Nasdaq (-4,00%) provoqué par les inquiétudes croissantes sur la possibilité d'une récession aux Etats-Unis en raison de la politique commerciale de Donald Trump.

Vers 14H15 GMT, le Dow Jones perdait 0,92% et l'indice élargi S&P 500 0,38%. Seul l'indice à forte coloration technologique Nasdaq, qui avait le plus reculé lundi, était dans le vert, à +0,18%.

Les investisseurs ne font face à "rien de vraiment nouveau, si ce n'est que certains techniciens peuvent estimer que le marché est survendu (...) ce qui pourrait alimenter une progression" partielle de la place américaine, estime auprès de l'AFP Sam Stovall, de CFRA.

Après "s'être effondré lundi (...), il est difficile de suggérer ce matin que le marché boursier se sent mieux en ce qui concerne les perspectives de croissance de l'économie et des bénéfices", a écrit Patrick O'Hare, de Briefing.com.

Les investisseurs craignent l'impact économique des droits de douane imposés ou brandis comme menace par M. Trump ces dernières semaines contre plusieurs pays, comme la Chine, le Mexique ou le Canada.

Si Washington a effectué de nombreux revirements ces derniers jours, accordant un sursis à la majorité de ses surtaxes, un prélèvement de 25% sur l'acier et l'aluminium importés aux Etats-Unis doit toujours entrer en vigueur mercredi.

Et mardi, l'administration américaine a porté à 50% ces droits de douane sur l'acier et l'aluminium canadiens.

Les acteurs du marché ont en particulier accueilli avec inquiétude les déclarations de Donald Trump dimanche.

Le président américain est resté très flou lorsqu'une journaliste de Fox News lui a demandé lors d'un entretien s'il s'attendait à une récession aux Etats-Unis. "Je déteste prédire les choses comme ça", a-t-il répondu, avouant dans la foulée s'attendre à "une période de transition".

Côté indicateurs, le rapport JOLTS du ministère américain du Travail a mis en évidence une hausse des offres d'emplois en janvier, supérieure aux prévisions des économistes.

Mais pour rebondir dans la durée, Wall Street "a besoin d'un catalyseur" plus puissant, selon Sam Stovall, qui pourrait se manifester avec la publication, mercredi, de l'indice des prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis pour le mois de février, estime l'analyste.

Il s'agira de l'une des premières données économiques sur l'état de santé de l'économie américaine depuis le retour de M. Trump au pouvoir. Si les données sont "conformes aux attentes", c'est-à-dire en retrait par rapport au mois précédent, "cela encouragerait la banque centrale américaine (Fed) à réduire ses taux d'intérêt", juge M. Stovall.

Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à dix ans se tendait légèrement, à 4,23%, contre 4,21% la veille en clôture.

La compagnie aérienne à bas prix Southwest Airlines était recherchée (+8,80%) après avoir annoncé la fin de sa politique de bagages en soute gratuits. Les passagers devront désormais payer un supplément dès la première valise, alors que deux bagages étaient auparavant inclus dans le prix du billet, à l'exception de certains voyageurs réguliers.

Le titre de son homologue Delta Air Lines perdait du terrain (-4,05%) après l'annonce de prévisions de résultats abaissées pour le premier trimestre, en raison d'une baisse de la confiance des consommateurs et d'une "mollesse" de la demande aux États-Unis.

La compagnie aérienne American Airlines lâchait 3,76% après avoir abaissé mardi ses prévisions pour le premier trimestre, expliquant que son activité avait été plus faible qu'anticipé du fait d'un accident mortel fin janvier et d'une "mollesse" aux Etats-Unis.

L'enseigne de grands magasins Kohl's dévissait (-16,80%) malgré la publication de résultats supérieurs aux attentes pour le quatrième trimestre de son exercice décalé, les investisseurs se concentrant sur les prévisions en deçà des attentes de l'entreprise, notamment des ventes en baisse de 4 à 6%.

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