Wall Street : retour au vert avant une vague de résultats

Wall Street devrait rebondir au lendemain d'une séance de net repli, marquée par les nouvelles attaques de Donald Trump contre Jerome Powell et les inquiétudes concernant l'indépendance de la Banque c...

Wall Street devrait rebondir au lendemain d'une séance de net repli, marquée par les nouvelles attaques de Donald Trump contre Jerome Powell et les inquiétudes concernant l'indépendance de la Banque centrale. Le président républicain a estimé que l'économie américaine pourrait ralentir si les taux n'étaient pas baissés immédiatement tandis que Jerome Powell affirme qu'ils ne devraient pas diminuer tant que les conséquences sur l'inflation des politiques de l'administration Trump ne sont pas claires. Donald Trump a qualifié le patron de la Fed de "Monsieur Trop Tard" et de "Grand Perdant" sur 'Truth Social'. Ambiance...

"Si nous considérons toujours la destitution du président de la Fed comme un événement peu probable, la perspective concrète d'une indépendance réduite de la Fed fait apparaître des risques pour le dollar trop importants pour être ignorés", affirment les stratèges de Barclays alors que le déclin du dollar s'est encore accentué ces derniers jours. Du côté des tarifs douaniers, les négociations bilatérales se poursuivent. Les États-Unis ont déclaré avoir réalisé des "progrès significatifs" vers un accord commercial bilatéral à la suite des discussions entre le vice-président J.D. Vance et le Premier ministre indien Narendra Modi lundi. La Thaïlande, qui cherche à obtenir un sursis concernant le projet de Trump d'imposer des droits de douane de 36% sur ses marchandises, a de son côté indiqué que les discussions prévues cette semaine ont été reportées. "L'optimisme semble s'estomper, les marchés commençant potentiellement à anticiper une issue moins favorable" des négociations sur les tarifs douaniers, écrit Jun Rong Yeap, stratège de marché chez IG Asia. "Les négociations risquent de s'éterniser".

Signe de la nervosité ambiante, l'or évolue sur un nouveau sommet, tandis que le yen s'est renforcé au-delà de 140 pour un dollar pour la première fois depuis septembre. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans se tend légèrement de 1 pb à 4,42%. "Avec la multiplication des discours de l'administration exhortant la Fed à baisser ses taux et l'intensification des discussions sur le remplacement éventuel du président de la Fed, nous ne prévoyons pas de retour précipité de l'étranger sur le marché", indique à 'Bloomberg' John Velis, stratège chez Bank of New York Mellon, à propos des obligations américaines. "Le statut de valeur refuge de ces actifs est de plus en plus remis en question".

Dans l'agenda macro du jour, seul l'Indice manufacturier de la Fed de Richmond sera à suivre. Dans l'actualité des entreprises, 3M, Danaher, Lockheed Martin, Raytheon Technologies ou encore Verizon Communications passeront sur le gril avant l'ouverture, tandis que Tesla sera de sortie ce soir.

Sur le Nymex, le baril de brut WTI prend 1,5% à 64$. L'once d'or gagne encore 1,1% à 3.462$, sur de nouveaux sommets ! L'indice dollar est quasi stable face à un panier de devises à 98,1 points, tandis que l'euro se maintient au-dessus des 1,15$. Le bitcoin pointe à 88.370$.

Les valeurs

* Uber est dans le viseur de l'autorité américaine de la concurrence. La FTC a lancé des poursuites contre le numéro un mondial des VTC, l'accusant d'avoir abonné des utilisateurs à son service Uber One à leur insu et d'avoir fait des déclarations trompeuses sur son fonctionnement. Le service coûte 9,99 dollars par mois et offre des réductions sur les frais associés aux applications de voitures de transport avec chauffeur et de livraison de repas d'Uber. Uber a prétendu à tort que les utilisateurs économiseraient environ 25 dollars par mois grâce à ce service et les a trompés sur la facilité avec laquelle ils pouvaient annuler leur abonnement, a déclaré la FTC dans une plainte déposée à San Francisco. Le régulateur a constaté que les utilisateurs peuvent être obligés de parcourir jusqu'à 23 écrans et d'effectuer jusqu'à 32 actions pour annuler. "Les Américains en ont assez de souscrire à des abonnements non désirés qui semblent impossibles à annuler", a déclaré Andrew Ferguson, président de la FTC.

L'entreprise a nié les allégations de la FTC, affirmant qu'elle n'inscrivait ni ne facturait les clients sans leur consentement, et que les annulations prenaient désormais généralement 20 secondes ou moins. Noah Edwardsen, porte-parole d'Uber cité par 'Reuters', a affirmé : "nous sommes déçus que la FTC ait choisi d'aller de l'avant avec cette plainte, mais nous sommes confiants dans le fait que les tribunaux seront d'accord avec ce que nous savons déjà : les processus d'inscription et d'annulation à Uber One sont clairs, simples et respectent la lettre et l'esprit de la loi". Uber a eu plusieurs fois maille à partir avec la FTC par le passé. La dernière remonte à 2022, lorsque la firme a évité des poursuites pénales en admettant que ses employés n'avaient pas informé la FTC d'une violation de données datant de 2016, qui avait affecté 57 millions de passagers et de chauffeurs. La FTC a récemment poursuivi plusieurs autres entreprises, dont Amazon.com et Adobe, pour avoir prétendument rendu la résiliation de leurs abonnements trop difficile.

* KKR & Co veut racheter le groupe suédois de biotechnologies Biotage AB pour 11,6 milliards de couronnes (1,2 milliard de dollars). RWK BidCo, une société nouvellement créée et détenue indirectement à 100% par KKR, a présenté une offre en numéraire à 145 couronnes par action, soit une prime de 60,1% par rapport au dernier cours de clôture de la cible. La société de capital-investissement affirme avoir suivi les progrès de Biotage avec "un intérêt et une admiration considérables depuis de nombreuses années", notamment par l'intermédiaire de Gamma Biosciences, société contrôlée par KKR Funds et principal actionnaire de Biotage. Le conseil d'administration de Biotage a examiné la proposition de KKR et a informé RWK BidCo qu'il recommanderait aux actionnaires de Biotage d'accepter l'offre. Le groupe scandinave fournit des technologies et des solutions dans les domaines de l'analyse génétique et de la chimie médicinale. Selon son site web, l'entreprise emploie 700 personnes et dessert plus de 80 pays.

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