Wall Street ouvre en baisse, les tensions géopolitiques pèsent sur le marché

La Bourse de New York a ouvert en baisse mardi, lestée par un risque d'escalade supplémentaire entre la Russie et l'Ukraine, les nouveaux résultats trimestriels d'entreprises ayant été relégués au sec...

La Bourse de New York a ouvert en baisse mardi, lestée par un risque d'escalade supplémentaire entre la Russie et l'Ukraine, les nouveaux résultats trimestriels d'entreprises ayant été relégués au second plan.

Vers 15H15 GMT, le Dow Jones perdait 0,85%, l'indice Nasdaq lâchait 0,12% et l'indice élargi S&P 500 cédait 0,40%.

"En début de matinée, les contrats à terme étaient en hausse, puis les commentaires de (Vladimir) Poutine sur sa doctrine nucléaire sont venus inverser (la tendance) positive", a observé auprès de l'AFP Peter Cardillo, analyste de Spartan Capital.

Le président russe Vladimir Poutine a signé mardi, au millième jour de son offensive contre l'Ukraine, le décret élargissant les possibilités de recours à l'arme nucléaire, juste après que les Etats-Unis ont autorisé Kiev à frapper le sol russe avec ses missiles à longue portée.

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a aussi promis mardi une réponse "appropriée" aux tirs ukrainiens de missiles américains ATACMS contre la Russie, dénonçant l'implication des Etats-Unis dans ces frappes et y voyant une "nouvelle phase" dans le conflit.

Dans ce contexte, les obligations d'Etats - considérées comme plus sûres - étaient recherchées: le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 4,37%, contre 4,41% la veille.

Par ailleurs, l'indice VIX - dit "indice de la peur" - qui mesure la nervosité des investisseurs, remontait de 9,31%.

En outre, la place américaine réagissait dans une moindre mesure à une nouvelle série de résultats trimestriels.

La chaîne américaine d'hypermarchés Walmart progressait (+3,21%) après avoir de nouveau relevé ses prévisions pour l'ensemble de son exercice décalé, son troisième trimestre ayant été meilleur qu'attendu grâce à une croissance de la demande aux Etats-Unis et au bond des ventes sur internet.

Le géant a annoncé mardi un chiffre d'affaires trimestriel de 169,59 milliards de dollars (+5,5% sur un an) et un bénéfice net de 4,58 milliards, contre 453 millions un an plus tôt.

Malgré des résultats meilleurs que prévus pour le troisième trimestre, le temps se couvrait pour la chaîne de magasins de bricolage Lowe's (-4,16%), alors que le groupe prévoit un chiffre d'affaires annuel inférieur à celui de l'année dernière.

Les investisseurs attendent désormais la publication des résultats du géant des semi-conducteurs Nvidia (+1,34%), mercredi, après la clôture de Wall Street.

Nvidia "est une référence en matière d'intelligence artificielle (IA), et (l'entreprise) a été l'un des principaux contributeurs à la hausse du marché", a commenté M. Cardillo.

Ailleurs à la cote, l'équipementier américain Spirit AeroSystems, fournisseur stratégique de Boeing en particulier pour des fuselages, gagnait du terrain (+1,12%). L'entreprise a annoncé mardi dans un communiqué de presse "un accord de vente des activités" de Fiber Materials au fabricant de textiles spécialisés Tex-Tech Industries "pour un montant de 165 millions de dollars".

La cotation de l'action de la compagnie aérienne à bas coûts Spirit Airlines était toujours suspendue mardi. En difficultés financières depuis plusieurs mois, le groupe a annoncé lundi son dépôt de bilan dans le cadre d'un accord de restructuration avec ses créanciers.

L'action du groupe de média de Donald Trump - Trump Media and Technology Group (TMTG) - plongeait (-7,71%) après s'être envolée la veille. En fin de séance lundi, le titre avait été catapulté par une information du Financial Times sur le possible rachat d'une plateforme d'échange de cryptomonnaies.

Côté indicateurs, les investisseurs ont gardé un oeil sur les mises en chantier aux Etats-Unis en octobre, qui ont reculé "pour le deuxième mois consécutif", les constructeurs ayant préféré attendre le dénouement de l'élection présidentielle avant de "commencer leur projet", a souligné dans une note Jeffrey Roach, analyste de LPL Financial.

ni/er

© 2024 AFP