Wall Street : les publications se poursuivent dans le secteur bancaire

Wall Street est attendu stable ce mercredi à l'écoute des dernières publications d'entreprises. Les annonces proviennent essentiellement du secteur bancaire avec Goldman Sachs, Morgan Stanley ou BofA....

Wall Street est attendu stable ce mercredi à l'écoute des dernières publications d'entreprises. Les annonces proviennent essentiellement du secteur bancaire avec Goldman Sachs, Morgan Stanley ou BofA... Côté indicateurs économiques, en rythme annuel, les prix à la production ont progressé de 2,3% au mois de juin aux Etats-Unis, contre une anticipation de +2,5%, après +2,7% en mai. En rythme mensuel, les prix sont ressortis stables, contre +0,2% attendu et +0,3% en mai. Les prix core à la production sont inchangés.

Sur le front commercial, l'Union européenne continue de croire à un accord possible avec les Etats-Unis, alors que Donald Trump a décidé en fin de semaine dernière d'imposer des droits de douane de 30% sur les importations de l'UE. Le locataire de la Maison blanche a ainsi déclaré qu'il restait "ouvert" à de nouvelles négociations avant la date butoir du 1er août. Reste que Bruxelles travaille toujours en parallèle sur des mesures de représailles en cas d'échec, avec 72 milliards d'euros de produits américains ciblés potentiellement par la Commission européenne dans le cadre d'éventuels droits de douane. Parmi ceux-ci figurent notamment des produits chimiques, des spiritueux ou des appareils médicaux... Cette liste est antérieure à la décision prise par Donald Trump au cours du week-end d'accroître la pression sur le bloc des 27 pays et répond plutôt aux droits de douane américains sur les voitures et les pièces détachées automobiles et à un tarif de base de 10%.

Sur le Nymex, le baril de brut WTI revient à 66$. L'once d'or fin revient à 3.333$. L'euro cote 1,16/$. Le bitcoin revient sur les 118.000$.

Les valeurs

Goldman Sachs a publié une hausse de 22% de son bénéfice au titre du deuxième trimestre grâce à ses activités de trading et sa banque d'investissement. Le groupe financier américain a encore tiré profit de la forte volatilité des marchés au T2. Goldman Sachs a fait part au total d'un chiffre d'affaires net de 14,58 milliards de dollars et un bénéfice net de 3,72 milliards de dollars pour le deuxième trimestre clos le 30 juin. Le bénéfice par action ordinaire (BPA) dilué s'est établi quant à lui à 10,91$ et le rendement annualisé des capitaux propres moyens est ressorti à 12,8% pour le deuxième trimestre, en repli par rapport aux 16,9% rapportés au T1. Le rendement des capitaux propres tangibles est de 13,6%. Les revenus de trading ont augmenté de 36% pour atteindre 4,3 milliards de dollars, tandis que ceux des obligations, devises et matières premières ont augmenté de 9% sur un an, à 3,47 milliards de dollars. Les honoraires de la banque d'investissement se sont élevés à 2,19 milliards de dollars au cours du trimestre, soit une hausse de 26% par rapport à l'année précédente. Les frais de conseil ont été nettement plus élevés, tandis que les frais de souscription de dette ont baissé. Le chiffre d'affaires de la branche gestion d'actifs et patrimoine de Goldman Sachs, qui s'adresse aux institutions et aux particuliers fortunés, a en revanche reculé de 3% à 3,78 milliards de dollars en raison de la faiblesse des investissements en actions et en titres de créance. La banque a par ailleurs provisionné 384 millions de dollars pour pertes de crédit, contre 282 millions de dollars l'année dernière. Les provisions étaient principalement liées à son portefeuille de cartes de crédit. La banque avait dégagé sur les trois premiers mois de l'année un profit net de 4,74 milliards de dollars, soit 14,12 dollars par action, contre 4,13 Mds$ et 11,58$ par titre un an plus tôt...

Morgan Stanley est discuté en pré-séance ce mercredi après avoir dévoilé ses résultats du second trimestre. Le groupe bancaire a pourtant battu les attentes de Wall Street, alors que la volatilité accrue du marché a stimulé ses opérations de trading. MS a fait part d'un bénéfice de 3,5 milliards de dollars, soit 2,13 dollars par action, pour le trimestre clos le 30 juin, contre 3,1 milliards de dollars un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a atteint 16,8 milliards de dollars au deuxième trimestre. Les revenus de la banque d'investissement ont cependant baissé de 5% au cours du trimestre. Les revenus de conseil sont retombés à 508 millions de dollars, contre 592 millions un an plus tôt. Les marchés actions ont connu de fortes fluctuations au cours du trimestre écoulé dans la foulée de l'annonce par Donald Trump des tarifs douaniers massifs contre les principales économies mondiales. Dans l'activité trading, les revenus issus des actions ont ainsi bondi de 23% et ceux des produits à revenu fixe ont progressé de 9%. La banque d'investissement a fait part d'un bénéfice net de 3,5 milliards de dollars, soit 2,13 dollars par action, pour les trois mois clos le 30 juin. L'activité de fusions-acquisitions a rebondi en fin de trimestre. Parmi les opérations marquantes du trimestre écoulé, Morgan Stanley a conseillé xAI, la société d'Elon Musk. La banque a également piloté TJC lors de la vente de Silvus Technologies à Motorola pour 5 milliards de dollars. L'activité d'émission d'actions de Morgan Stanley a rebondi de 42% à 500 millions de dollars, tandis que les émissions de produits à revenu fixe ont baissé de 21%. Ted Pick, le PDG de Morgan Stanley, a maintenu une vision globalement positive pour l'année en cours...

Résultats mi-figue, mi-raisin pour Bank of America (BofA) qui a publié des revenus inférieurs au consensus pour son 2e trimestre, avec 26,6 milliards de dollars, contre 26,77 attendus, mais un bénéfice net par action dilué de 89 centimes, au-dessus des attentes, et a annoncé une hausse de 8% de son dividende par action ordinaire à compter du 3e trimestre. Le revenu net d'intérêt (RNI) de la banque, à 14,82 milliards de dollars (ressorti sous les attentes), marque une progression d'environ 7% au cours du trimestre, grâce à la croissance des dépôts et des prêts. Et le groupe confirme son objectif d'un RNI compris entre 15,5 à 15,7 milliards de dollars au quatrième trimestre. L'activité de banque de détail a généré 10,81 milliards de dollars de CA (+6%) pour 3 milliards de revenus nets, à la faveur d'un niveau de dépôts " modestement supérieur " à celui de l'année dernière, et de 319 milliards de dollars de production de crédit, à +2%. Bank of America comptabilisait ainsi à la fin du 2e trimestre 38,2 millions de comptes courants de ménages (+175.000), et 4 millions de comptes de petites entreprises. "Les consommateurs ont fait preuve de résilience, avec des dépenses et des actifs sains, et les taux d'utilisation des emprunteurs commerciaux ont augmenté", a déclaré Brian Moynihan, CEO de Bank of America. "De plus, nous avons constaté une bonne dynamique dans nos activités de marché."Les activités de trading ont atteint 5,37 milliards de dollars au 2e trimestre (+14% vs. 2T2024) pour 1,5 milliard de dollars de bénéfice net après 5,66 milliards de dollars au 1er trimestre : l'activité fixed income/forex/matières premières a enregistré un chiffre d'affaires de 3,247 milliards de dollars, et les revenus de trading actions 2,13 milliards de dollars. La branche "Wealth & Investment Management" enregistre pour sa part des revenus en croissance de 7% à 5,9 milliards de dollars, tirés principalement de la hausse des commissions de gestion (+9%). Enfin, pour la branche "Global Banking", les revenus sont en baisse de 6% à 5,7 milliards de dollars, avec une baisse du revenu net d'intérêt et des commissions, en partie compensée par une hausse des frais de trésorerie. La banque indique avoir redistribué au cours du trimestre 7,3 milliards de dollars (2 milliards de dividendes et 5,3 milliards de dollars de rachats d'actions) et annonce son intention d'augmenter son dividende trimestriel sur actions ordinaires de 8% à compter du 3e trimestre. "Depuis le début de l'année, nous avons injecté davantage de capitaux dans nos entreprises et reversé 40 % de capital supplémentaire aux actionnaires au cours par rapport à l'année dernière", a précisé M.Moynihan.

Johnson & Johnson annonce relever ses prévisions de chiffre d'affaires annuel après avoir dépassé les attentes de bénéfices au deuxième trimestre. Le groupe a été soutenu par la forte demande pour son médicament contre le cancer, Darzalex, et la performance de sa division dispositifs médicaux. Darzalex, lancé en 2015, a ainsi généré des ventes de 3,54 milliards $ au deuxième trimestre, dépassant les attentes des analystes qui anticipaient 3,38 milliards $. Le groupe pharmaceutique revoit par ailleurs à la baisse ses prévisions de coûts liés aux droits de douane, passant de 400 M$ à 200 M$ pour l'année, citant la suspension des taxes sur la Chine décidée par l'administration Trump, ainsi que d'autres mesures tarifaires de rétorsion. Sur une base ajustée, le fabricant de médicaments a publié un bénéfice de 2,77$ par action au cours du trimestre écoulé, dépassant les attentes des analystes qui tablaient sur 2,68$ par action. Les ventes trimestrielles ont atteint 23,74 milliards $, supérieures au consensus qui s'élevait à 22,85 milliards $. Hors effet de change, le chiffre d'affaires trimestriel de la branche medtech a progressé de 6,1% pour atteindre 8,54 milliards $. La société prévoit désormais pour l'ensemble de l'année un chiffre d'affaires, incluant l'impact des devises, compris entre 93,2 milliards $ et 93,6 milliards $, contre une fourchette comprise entre 91 milliards $ et 91,8 milliards $ annoncée en avril. Les analystes tablaient en moyenne sur 91,50 milliards $ pour l'année. J&J a expliqué cette révision à la hausse par une solide performance opérationnelle au cours du trimestre, ainsi que par la vigueur du dollar. La direction a toutefois précisé que le groupe US n'était pas encore en mesure de prévoir l'impact des droits de douane pour 2026. Sur une base ajustée, Johnson & Johnson prévoit désormais un bénéfice par action compris entre 10,80$ et 10,90$ en 2025, contre une fourchette allant de 10,50$ à 10,70$.

Ford Motor va rappeler 694.271 SUV crossover aux États-Unis en raison d'un problème de fuite de carburant qui pourrait augmenter le risque d'incendie, a déclaré mercredi l'Administration nationale américaine de la sécurité routière (NHTSA). Rappelons que le groupe avait publié pour son premier trimestre fiscal un bénéfice net divisé par près de trois à 473 millions de dollars ou 12 cents par titre, contre 1,33 milliard un an avant... Le groupe anticipe un impact de 1,5 milliard de dollars sur son bénéfice opérationnel ajusté des tarifs douaniers de Donald Trump cette année. Le constructeur du Michigan avait retiré courant mai ses estimations financières annuelles du fait de l'incertitude liée aux droits de douane et à la guerre commerciale. Il anticipait précédemment un Ebit ajusté de 7 à 8,5 milliards. Jim Farley, DG de Ford, a largement vanté à plusieurs reprises les avantages d'une production nationale accrue pour son entreprise, mais il a reconnu que les répercussions des droits de douane sur le secteur "n'en étaient qu'à leurs débuts". "Les constructeurs automobiles les plus présents aux États-Unis bénéficieront d'un avantage considérable, et c'est tout à fait vrai pour Ford", s'était tout de même félicité le dirigeant du groupe.

Google, filiale d'Alphabet, a accepté de garantir jusqu'à 3 gigawatts d'énergie hydroélectrique aux États-Unis dans le cadre du plus grand pacte d'énergie propre jamais conclu par une entreprise pour l'hydroélectricité, a annoncé ce mardi la société. Par ailleurs, Google prévoit d'investir plus de 25 milliards de dollars dans des centres de données en Pennsylvanie et dans les États voisins au cours des deux prochaines années, a rapporté Semafor. Par ailleurs, les robotaxis Waymo du groupe californien ont annoncé avoir parcouru plus de 100 millions de miles (161 millions de km) sans conducteur humain, doublant ainsi leur kilométrage en six mois environ. De quoi accélérer leur déploiement dans les villes américaines face à une concurrence croissante...

Société(s) citée(s) :
Société(s) citée(s) :