Wall Street : le DJ dans le rouge, mais me Nasdaq grimpe !

Wall Street est partagée ce mardi, en hausse de 0,10% sur le S&P500 à 6.275 pts, alors que le DJ recule de 0,5% à 44.250 pts. Le Nasdaq poursuit de son côté sa hausse de 0,7% à 20.784 pts, tandis que ...

Wall Street est partagée ce mardi, en hausse de 0,10% sur le S&P500 à 6.275 pts, alors que le DJ recule de 0,5% à 44.250 pts. Le Nasdaq poursuit de son côté sa hausse de 0,7% à 20.784 pts, tandis que débute la saison des publications semestrielles. Très surveillé ce mardi, l'IPC core, excluant les prix de l'alimentation et de l'énergie, est ressorti légèrement moins élevé qu'attendu à +2,9% aux Etats-Unis, après +2,8% en mai, en progression de 0,2% en mensuel, sous le consensus qui était logé à +0,3%. L'indice manufacturier Empire State de la Fed de New York, est repassé pour sa part en territoire positif à 5,5 après -16 en mai, et au-dessus des attentes du consensus qui tablait sur -8,8. L'indice n'avait pas été positif depuis février dernier...

Sur le front commercial, l'Union européenne continue de croire à un accord possible avec les Etats-Unis, alors que Donald Trump a décidé en fin de semaine dernière d'imposer des droits de douane de 30% sur les importations de l'UE. Le locataire de la Maison blanche a déclaré qu'il restait "ouvert" à de nouvelles négociations avant l'entrée en vigueur des droits de douane. Donald Trump a aussi déclaré que les États-Unis imposeront des "droits de douane très sévères" à la Russie dans 50 jours "si Washington et Moscou ne parviennent pas à un accord pour mettre fin à la guerre en Ukraine". Le Kremlin a indiqué pour sa part que les récentes déclarations du président américain, se disant "déçu" par Vladimir Poutine et menaçant la Russie de sanctions supplémentaires, devaient faire l'objet d'une "analyse"... Trump a récemment changé de ton à l'égard de Moscou et promis lundi d'importantes livraisons d'armes à l'Ukraine, tout en brandissant la menace de sanctions contre les pays qui achètent du pétrole russe si un accord de cessez-le-feu n'est pas conclu d'ici 50 jours. Interrogé sur les dernières déclarations du président américain, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, les a qualifiées de "sérieuses", particulièrement celles mettant directement en cause Vladimir Poutine. "Nous avons certainement besoin de temps pour analyser ce qui a été dit à Washington. Et si, et quand le président Poutine le jugera nécessaire, il ne manquera pas de faire des commentaires", a-t-il dit...

Sur le Nymex, le baril de brut WTI pointe à 66,80$. L'once d'or fin revient à 3.348$. L'euro cote 1,1620/$. Le bitcoin revient sous les 117.000$.

Les valeurs

Citigroup (+1,7%) a publié ce mardi un bénéfice en hausse de 25% au deuxième trimestre, dans un climat de volatilité accrue des marchés financiers et de reprise des transactions après une période de turbulences. Le bénéfice net de la troisième banque américaine est ressorti ainsi à 4 Milliards de dollars (3,43 Milliards d'euros), soit 1,96 dollar par action, au cours du trimestre allant d'avril à fin juin, une hausse de 25% par rapport à la même période de l'année précédente. Le produit net bancaire de Citi a pour sa part augmenté de 8% au cours du trimestre par rapport à l'année précédente pour atteindre 21,7 milliards de dollars, enregistrant des records au deuxième trimestre pour ses activités de services, de gestion de patrimoine et de services bancaires aux particuliers aux États-Unis. Les revenus tirés des activités de marché ont pour leur part grimpé de 16% pour atteindre 5,9 Milliards de dollars. L'activité de banque d'investissement est restée atone pendant la majeure partie du trimestre, l'incertitude économique et la volatilité des marchés ayant rendu les entreprises réticentes à effectuer des transactions. Un rebond en juin, aidé par une série d'introductions en Bourse et d'acquisitions, a cependant alimenté l'optimisme pour le second semestre de l'année. Les frais de la banque d'investissement de Citi ont augmenté de 13% au cours du deuxième trimestre, tandis que le revenu global de l'activité a augmenté de près de 19% pour atteindre 1,9 milliard de dollars...

Les résultats du 2e trimestre de JPMorgan Chase (stable) ressortent un peu meilleurs qu'attendu, portés par ses activités de trading et de banque d'investissement. La hausse des transactions faisant état d'un bon redressement de l'activité à Wall Street après son décrochage printanier consécutif aux annonces de Donald Trump sur les droits de douane le 2 avril dernier. Le CA publié est ressorti à 45,68 milliards de dollars, largement au-dessus des attentes autour de 44 milliards d'euros, et le bénéfice par action dilué à 5,24$, également supérieur au consensus. JPMorgan Chase a engrangé un bénéfice net total de 15 milliards de dollars au deuxième trimestre, soit une baisse de 17% par rapport à la même période de l'année précédente. Cette baisse s'explique toutefois en grande partie par une base de comparaison défavorable, liée à une plus-value exceptionnelle sur ses actions Visa, comptabilisée au deuxième trimestre 2024. Hors ce gain exceptionnel et un avantage fiscal de 774 millions de dollars, les bénéfices de JPMorgan ont progressé de 9% au deuxième trimestre pour atteindre 14,2 milliards de dollars, contre 13,1 milliards de dollars pour la même période l'an dernier Le chiffre d'affaires de la banque d'investissement de JPMorgan a progressé de 8% par rapport au deuxième trimestre de l'année dernière, à 2,5 milliards de dollars, principalement grâce au conseil en fusions et à la souscription d'actions. Les revenus de trading de JPMorgan ont pour leur part progressé de 8% pour atteindre 8,9 milliards de dollars, les activités de marché actions et obligataires enregistrant des hausses. Les revenus ont aussi progressé dans la banque de détail, la gestion d'actifs et patrimoine, ainsi que dans sa division mondiale de banque d'investissement et commerciale. En revanche, les revenus de sa division corporate ont diminué. Dans ce contexte, JP Morgan Chase a relevé ses prévisions de revenus nets d'intérêts (NII) pour 2025 d'un milliard de dollars. La banque prévoit désormais 95,5 milliards de dollars de revenus nets d'intérêts (la différence entre ce que les établissements gagnent sur les prêts et ce qu'ils paient pour les dépôts), contre une estimation précédente de 94,5 milliards de dollars.

Wells Fargo est en repli de 5% après avoir abaissé sa prévision en matière de revenu net d'intérêt pour 2025, tout en faisant état d'une hausse de son bénéfice trimestriel, la banque américaine ayant constitué moins de provisions pour compenser les pertes sur créances. Wells Fargo s'attend à ce son RNI, la différence entre ce que la banque gagne sur les prêts et ce qu'elle verse pour les dépôts, soit à peu près en ligne avec le niveau de 2024, soit 47,7 Milliards de dollars (40,87 Milliards d'euros). Le groupe avait expliqué en avril s'attendre à ce que son RNI augmente de 1% à 3% en 2025. Le groupe s'attendait à un RNI relativement stable au cours du premier semestre 2025, avec une croissance plus significative au cours du second semestre. Les provisions pour pertes sur créances sont pour leur part tombées à 1,01 milliard de dollars au cours du trimestre allant d'avril à fin juin, contre 1,24 Milliard de dollars il y a un an. Le bénéfice net de la quatrième banque américaine s'est élevé à 5,49 Milliards de dollars (4,70 Milliards d'euros), soit 1,60 dollar par action, à comparer aux 4,91 Milliards de dollars, soit 1,33 dollar par action, enregistrés un an plus tôt...

BlackRock (-6%). Le géant américain des actifs sous gestion vient de rapporter un bénéfice par action ajusté de 12,05$ et des revenus en progression de 13% par rapport à la même période l'année dernière, à 5,423 milliards de dollars, légèrement supérieurs aux prévisions des analystes. La société a par ailleurs fait état d'un niveau record d'actifs sous gestion, à 12.530 milliards de dollars entre avril et fin juin, contre 10.650 milliards de dollars l'année dernière... BlackRock s'apprête par ailleurs à clôturer six ETF couvrant les thématiques ESG, Smart Beta, régionales et thématiques en raison d'une demande limitée des investisseurs. Ces clôtures s'inscrivent dans le contexte d'une demande en berne pour les stratégies ESG et Smart Beta. Les stratégies seront clôturées le 14 août, les actifs sous gestion étant passés sous la barre des 50 millions de dollars...

Nvidia (+4,9%) a annoncé ce mardi qu'il allait recommencer à vendre en Chine des semiconducteurs H20 destinés à l'intelligence artificielle, déclarant avoir aussi développé un nouveau modèle "destiné à répondre spécifiquement aux normes réglementaires du marché chinois". Le groupe a ainsi fait savoir qu'il déposait auprès du gouvernement américain les demandes nécessaires à la reprise des ventes sur le marché chinois des puces H20, dont les livraisons vers la Chine sont visées par des restrictions imposées par l'administration du président américain Donald Trump. La direction a dit s'attendre à recevoir bientôt les autorisations nécessaires de la part de Washington et à reprendre les livraisons vers la Chine dans la foulée. "Le gouvernement américain a assuré Nvidia que les licences seraient accordées, et Nvidia espère démarrer les livraisons bientôt", selon le communiqué. Le directeur général du groupe, Jensen Huang, doit s'exprimer lors d'une conférence de presse mercredi à Pékin. Jusqu'à son "interdiction" en avril dernier par l'administration Trump, avec des pertes estimées par Nvidia de plusieurs milliards de dollars, la puce H20 était la plus puissante de Nvidia disponible légalement sur le marché chinois. Elle a été développée spécifiquement pour ce marché à la suite de restrictions sur les exportations de semiconducteurs vers la Chine décidées par Washington en 2023 sur fond de concurrence technologique accrue avec Pékin. Nvidia a également annoncé ce mardi le développement d'une nouvelle puce destinée à l'IA et spécifiquement conçue pour le marché chinois. La dénommée RTX Pro GPU est présentée par le groupe comme "totalement conforme" aux normes sur les exportations fixées par les Etats-Unis. Jensen Huang a récemment rencontré Donald Trump et des décideurs à Washington puis des responsables chinois à Pékin afin de promouvoir une coopération sur l'IA et souligner l'engagement de Nvidia au développement mondial de l'IA, a dit le groupe...

Oracle (+1,5%), alors que le groupe annonce qu'il va investir jusqu'à 3 milliards de dollars au cours des 5 prochaines années dans l'intelligence artificielle et l'infrastructure cloud en Allemagne et aux Pays-Bas afin de répondre à une demande en hausse. La directrice générale du groupe, Safra Catz, avait précisé auparavant que le géant software avait connu un solide début d'exercice 2026 avec en particulier l'activité cloud... Selon un dernier document déposé auprès de la SEC, la CEO d'Oracle a indiqué que le chiffre d'affaires des bases de données MultiCloud d'Oracle continuait de croître à un rythme de plus de 100%. Elle a expliqué aussi qu'Oracle avait signé plusieurs contrats importants de services cloud, dont un qui devrait générer plus de 30 milliards de dollars de chiffre d'affaires annuel à compter de l'exercice 2028 ! Stifel a par ailleurs relevé sa recommandation sur la valeur de 'conserver' à 'acheter', misant sur une croissance durable des activités cloud et dopant à 250$ son objectif de cours...

Lockheed Martin (-0,5%), alors que le géant américain de la défense a livré 72 avions F-35 au gouvernement américain au 1er mai, après plusieurs mois de retard dus à des améliorations logicielles tardives, a rapporté l'agence Bloomberg, citant le bureau du programme du Pentagone. Alors que le Pentagone teste avec succès le radar de suivi de missiles du groupe pour le 'Golden Dome' américain, le Royaume-Uni vient pour sa part d'annoncer son intention d'acquérir 12 de ses appareils de combat F-35A qui seraient en mesure de tirer des armes nucléaires tactiques. Il s'agit là de renforcer la force de dissuasion britannique. Le contrat pourrait atteindre près d'un milliard de dollars. Downing Street entend par ailleurs porter à 5% du PIB d'ici 2035 les dépenses britanniques de défense et sécurité...

Google, filiale d'Alphabet (+0,7%), a accepté de garantir jusqu'à 3 gigawatts d'énergie hydroélectrique aux États-Unis dans le cadre du plus grand pacte d'énergie propre jamais conclu par une entreprise pour l'hydroélectricité, a annoncé ce mardi la société. Par ailleurs, Google prévoit d'investir plus de 25 milliards de dollars dans des centres de données en Pennsylvanie et dans les États voisins au cours des deux prochaines années, a rapporté Semafor. Notons que l'application Gemini AI affiche désormais plus de 400 millions d'utilisateurs actifs mensuels, selon les déclarations du DG du groupe Sundar Pichai. Gemini n'est donc plus si loin de ChatGPT, qui disposerait d'environ 600 millions d'utilisateurs actifs mensuels d'après des documents produits par Google.

Meta (-0,8%) va franchir un nouveau cap dans la course à l'intelligence artificielle. Dans un post publié lundi sur Threads, le PDG Mark Zuckerberg a annoncé que le groupe technologique allait investir des centaines de milliards de dollars dans la construction de centres de données géants aux Etats-Unis, capables d'alimenter ce qu'il qualifie de "superintelligence", une technologie conçue pour surpasser les capacités intellectuelles humaines. Mark Zuckerberg a précisé que plusieurs clusters de calcul, chacun d'une puissance multi-gigawatt, étaient en cours de développement. Le plus avancé, baptisé Prometheus, verra le jour à New Albany, dans l'Ohio, et devrait être opérationnel en 2026. Un autre, nommé Hyperion, sera construit en Louisiane et atteindra sa pleine capacité d'ici 2030. "Nous construisons plusieurs clusters titanesques. L'un d'eux à lui seul occupe une surface comparable à une grande partie de Manhattan", a-t-il écrit... La firme de Menlo Park, dont l'essentiel des revenus provient de la publicité en ligne, entend ainsi renforcer son infrastructure pour soutenir sa stratégie dans l'IA générative. Selon le fondateur de Facebook, ces centres ont été dotés de noms à la hauteur de leur "ampleur et de leur impact". "Pour notre projet de superintelligence, je me concentre sur la constitution de l'équipe la plus élite et la plus dense en talents de toute l'industrie. Nous allons également investir des centaines de milliards de dollars dans la puissance de calcul pour construire cette superintelligence. Nous disposons du capital issu de notre activité pour le faire", a expliqué Mark Zuckerberg.

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