Wall Street de nouveau attendue en hausse, comptes semestriels à l'appui !

Wall Street qui a terminé en hausse mercredi soir à l'issue d'une séance volatile est encore bien orientée en pré-ouverture ce jeudi, toujours à l'écoute des dernières publications d'entreprises... Do...

Wall Street qui a terminé en hausse mercredi soir à l'issue d'une séance volatile est encore bien orientée en pré-ouverture ce jeudi, toujours à l'écoute des dernières publications d'entreprises... Donald Trump a démenti hier les nouvelles informations d'éviction de Jerome Powell de la tête de la Fed, mais a réitéré ses attaques à l'encontre du président de la banque centrale américaine. Depuis plusieurs mois, dans ce contexte d'attaques violentes et répétées de Donald Trump à l'encontre de Jerome Powell, les investisseurs restent attentif à un potentiel retrait du président de la Fed, tandis que Powell avait été nommé à ce poste par Trump lors de son premier mandat présidentiel puis reconduit par Joe Biden. Rappelons que le mandat actuel de Powell doit prendre fin en mai 2026. En dépit des appels répétés de Donald Trump en faveur d'une baisse des taux d'intérêt US, les responsables de la Fed n'ont pas modifié leur politique monétaire, expliquant attendre de disposer de clarté sur les répercussions économiques de la politique de droits de douane du président américain...

Côté indicateurs économiques, Les ventes au détail aux Etats-Unis ont grimpé de 0,6% en juin, une hausse plus marquée que prévu. Les économistes prévoyaient en moyenne une progression de seulement 0,1% après une baisse de 0,9% en mai et une hausse de 0,1% en avril. Hors automobile, carburants, matériaux de construction et services de restauration, les ventes ont augmenté de 0,5%, contre une augmentation de 0,2% en mai.

Les inscriptions au chômage ont par ailleurs reculé outre-Atlantique sur la semaine au 12 juillet, à 221.000 contre 228.000 la semaine précédente, a annoncé ce jeudi le département du Travail. Les économistes attendaient en moyenne 235.000 inscriptions au chômage. Les inscriptions de la semaine au 5 juillet ont été révisées en hausse par rapport à une estimation initiale de 227.000.

Les investisseurs attendent toujours des éclaircissements sur les négociations commerciales avec l'Union européenne, alors que le président américain a déclaré mercredi "qu'un accord pourrait être trouvé"... Maros Sefcovic, commissaire européen au Commerce, s'est rendu à Washington hier et devrait rencontrer aujourd'hui le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, et le représentant au commerce, Jamieson Greer, a déclaré un porte-parole de l'UE. En attendant un éventuel accord, les 27 préparent leur riposte aux droits de douane américains et plancheraient sur une liste de droits de douane portant sur les services américains, a rapporté jeudi le Financial Times.

Sur le Nymex, le baril de brut WTI revient à 67$. L'once d'or fin pointe à 3.315$. L'euro cote sous les 1,16/$. Le bitcoin revient sur les 118.000$.

Les valeurs

Le secteur des semi-conducteurs sera encore particulièrement suivi ce jeudi à Wall Street alors que Taiwan Semiconductor Manufacturing Co a fait part d'une hausse de 60% de son bénéfice au deuxième trimestre, rejoignant un niveau record et dépassant largement les attentes des analystes. Profitant de la demande accrue pour ses puces utilisées dans les applications d'intelligence artificielle, TSMC a ainsi affiché un bénéfice net de 398,3 milliards de dollars taïwanais sur la période allant d'avril à juin, soit son cinquième trimestre consécutif de croissance à 2 chiffres. Ce résultat est donc au-dessus des attentes des analystes qui tablaient sur 378 milliards de dollars taïwanais. TSMC avait annoncé en mars dernier prévoir d'investir 100 milliards de dollars aux Etats-Unis, en plus des 65 milliards de dollars annoncés l'année dernière pour construire une troisième usine en Arizona d'ici 2030, tandis les droits de douane américains et un dollar taïwanais fort pourraient finir par rattraper le géant des semi-conducteurs.

PepsiCo a publié un chiffre d'affaires au deuxième trimestre qui a augmenté de 1% à 22,73 milliards de dollars, alors que les analystes tablaient sur une baisse de l'ordre de 1% à 22,28 milliards de dollars. Le groupes'attend désormais à un recul moins important que prévu de son bénéfice de base annuel, aidé par une reprise de la demande aux États-Unis pour ses boissons énergisantes et ses marques de soda destinées à une clientèle plus attentives aux questions de santé, ainsi que des taux de change favorables. Pepsi s'attend désormais à ce que son bénéfice par action de base annuel recule de seulement 1,5%, contre une baisse de 3% prévue initialement. "Nos perspectives concernant le BPA en USD se sont améliorées par rapport à nos attentes précédentes, car les vents contraires liés aux taux de change se sont atténués, en raison de l'affaiblissement du dollar américain", a déclaré le directeur général du groupe américain Ramon Laguarta, ajoutant que les activités en Amérique du Nord se sont améliorées dans les catégories et les canaux de distribution clés. PepsiCo a réagi à l'évolution des consommateurs vers des en-cas "plus sains" en proposant des options telles que la marque de soda prébiotique Poppi, récemment acquise, et de nouveaux arômes sous des marques populaires telles que Lay's et Doritos.

Starbucks perd 2% en pré-ouverture à Wall Street alors que le broker Jefferies a abaissé sa recommandation sur le titre de "conserver" à "sous-performance". La société américaine a annoncé en début d'année qu'elle allait supprimer 1.100 postes au sein de ses bureaux, le management poursuivant ses efforts de redressement de la chaîne de cafés qui a dû faire face à une baisse des ventes. "Nous simplifions notre structure, supprimons les couches et les doublons et créons des équipes plus petites et plus agiles", avait déclaré le patron du groupe Brian Niccol dans une lettre adressée aux employés en février dernier. Brian Niccol a été nommé directeur général l'année passée, alors que l'action Starbucks avait perdu 40% de sa valeur par rapport au pic atteinte en 2021, en raison de la faiblesse de la demande aux États-Unis et en Chine... Connu pour avoir redressé la chaîne de burritos Chipotle Mexican Grill, Niccol a mis en place un plan de redressement axé sur la rationalisation des activités par des suppressions d'emplois et l'amélioration de l'expérience client dans les magasins américains. Starbucks employait environ 211.000 personnes aux États-Unis et quelque 150.000 personnes à l'étranger, selon son rapport 2024. L'activité chinoise de la chaîne américaine de cafés aurait par ailleurs récemment attiré des offres la valorisant jusqu'à 10 milliards de dollars, a rapporté CNBC début juillet, citant des sources proches du dossier. Les sociétés de capital-investissement asiatiques Centurium Capital et Hillhouse Capital, ainsi que les firmes américaines Carlyle Group et KKR, figureraient parmi les prétendants pour une prise de participation dans l'activité. Starbucks pourrait conserver une part de 30% dans l'activité, le reste étant réparti entre plusieurs acquéreurs détenant chacun moins de 30%, toujours selon CNBC. Starbucks avait déclaré le mois dernier qu'il n'envisageait pas actuellement de céder l'intégralité de ses activités en Chine, après le lancement du processus de vente en mai... Une trentaine de sociétés de capital-investissement chinoises et étrangères auraient soumis des offres non contraignantes et Starbucks les évaluerait actuellement. Les soumissionnaires pourraient être présélectionnés d'ici deux mois, mais il est peu probable que l'accord soit finalisé d'ici la fin de l'année...

GE Aerospace est très recherché en pré-séance à Wall Street (+4%) après avoir relevé sa prévision de bénéfice pour l'exercice 2025, en raison notamment d'une forte demande de services après-vente de maintenance aéronautique, les compagnies aériennes conservant plus longtemps leurs appareils en raison de retards de livraison persistants. Le bénéfice de GE pour le trimestre allant d'avril à fin juin est ressorti à 2,39 milliards de dollars, soit 1,87 dollar par action, contre 1,45 milliard de dollars, soit 1,20 dollar par action, au cours de la même période de l'année dernière. Le groupe s'attend désormais à un bénéfice ajusté par action compris entre 5,60 et 5,80 dollars en 2025, contre une fourchette qui allait de 5,10 à 5,45 dollars précédemment. La division de moteurs commerciaux génère plus de 70% du chiffre d'affaires de l'activité consacrée aux pièces détachées et aux services. Au deuxième trimestre, le bénéfice de cette division a grimpé de 33% pour atteindre 2,23 milliards de dollars, tandis que le chiffre d'affaires a bondi de 30% à 7,99 milliards de dollars. GE Aerospace a également révisé à la hausse sa prévision de bénéfice d'exploitation pour 2028, qui passe d'environ 10 milliards de dollars à 11,5 milliards de dollars. Les retards de production chez Boeing et Airbus impactent les livraisons d'avions, obligeant les compagnies aériennes à utiliser plus longtemps des appareils plus anciens pour répondre à la demande croissante de voyages... Une tendance qui profite à des fabricants tels que GE Aerospace, qui proposent des moteurs à des coûts initiaux moins élevés et qui tirent l'essentiel de leurs bénéfices de contrats de maintenance et de pièces détachées à long terme et à forte marge.

United Airlines a publié des résultats contrastés au 2e trimestre. Si son bénéfice ajusté par action, à 3,87 dollars, est globalement en ligne avec les attentes (3,86-3,88), la compagnie américaine a fait savoir qu'elle s'attendait à une baisse de ses bénéfices pour le trimestre en cours en raison des problèmes d'équipement et de personnels essuyés par l'aéroport de Newark au printemps, proche de New York, qui a enchaîné les déconvenues ces derniers mois et alerté l'administration fédérale de l'aviation (pannes de radars, équipements vieillissants... menant à de nombreux retards et réductions de vols). United estime que les problèmes opérationnels à Newark auront un impact négatif de 0,9 point de pourcentage au troisième trimestre, contre 1,2 point au deuxième trimestre, et anticipe un bénéfice par action ajusté dans une fourchette de 2,25-2,75 dollars à fin septembre, sous les attentes. Sur le second trimestre, ses revenus au global ont progressé de 1,7% par rapport au 2e trimestre 2024, à 15,2 milliards de dollars, sous le consensus à 15,33 milliards de dollars. Les diverses sources de revenus d'United ont contribué à ses résultats du deuxième trimestre : les revenus de la cabine Premium ont augmenté de 5,6%, ceux de la classe Economy de 1,7%. Les revenus du fret ont progressé de 3,8% et les revenus de ses programmes fidélité de 8,7%. La compagnie constate cependant une reprise de la demande de voyages depuis le début du mois de juillet ainsi qu'une progression solide des voyages d'affaires, mais son rendement a reculé dans toutes les zones géographiques, et plus fortement pour les vols domestiques : sur ce mois en cours, United Airlines rapporte une hausse de 6% de la demande de voyages et une accélération à deux chiffres de la demande des déplacements d'affaires par rapport au trimestre précédent. "Il est important de noter que United a constaté une évolution positive de la demande dès début juillet et, comme en 2024, anticipe une nouvelle inflexion de l'offre du secteur à la mi-août. Le monde est moins incertain aujourd'hui qu'il ne l'était au cours du premier semestre 2025, ce qui nous conforte dans l'idée d'une fin d'année solide"a déclaré le PDG de United, Scott Kirby. Les ajustements proactifs des horaires de United et son étroite coordination avec la FAA et l'Autorité portuaire de New York et du New Jersey ont redonné à Newark sa place de leader dans nos opérations, et la demande des clients y a retrouvé son niveau historique. La compagnie aérienne se réjouit de reprendre ses vols vers Tel-Aviv le 21 juillet, précise également son communiqué de résultats. Le titre s'affiche dans le rouge avant bourse, autour de 86,50$.

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