Wall Street corrige avant bourse ce jour, le S&P 500 cédant 1% environ, le Dow Jones 0,9% et le Nasdaq 1,2%. Une correction à mettre sur le compte de la chute d'Amazon, mais aussi de la poursuite de l'offensive commerciale de Trump. Apple, qui publiait hier soir, a pour sa part agréablement surpris, réalisant une croissance largement supérieure aux attentes pour le trimestre écoulé. Autre relative bonne nouvelle : les nouveaux tarifs douaniers de l'administration Trump ne prendront pas effet immédiatement mais dans une semaine, ce qui laisse encore du temps pour des 'deals' commerciaux... Les opérateurs ont aussi pris connaissance il y a quelques instants de bien mauvais chiffres de l'emploi américain. Les marchés hésitent sur la manière d'interpréter cette nouvelle, qui confirme un ralentissement économique mais fournit aussi un bel argument aux banquiers centraux américains pour baisser les taux.
Sur le Nymex, le baril de brut WTI prend 0,3% à 69,4$. L'once d'or fin gagne 1,6% à 3.343$. L'indice dollar cède 0,9% face à un panier de devises. Sur les marchés obligataires, le rendement du T-Bond à 10 ans s'affiche en forte baisse à 4,26%.
Trump a présenté comme prévu vendredi un décret prévoyant une augmentation des droits de douane imposés aux importations en provenance de dizaines de pays. Ces droits de douanes, allant de 10% à 41%, seront finalement imposés dans sept jours à 69 des partenaires commerciaux des États-Unis. "Ces modifications entreront en vigueur... à compter de 00h01, 7 jours après la date de cette ordonnance", peut-on lire dans le décret. Certains de ces pays avaient conclu des accords prévoyant une réduction des droits de douane et d'autres n'ont pas eu l'occasion de négocier avec l'administration américaine. C'est le cas par exemple du Canada, qui écope de 35% de taxes (contre 25% actuellement) sur ses produits. Le Mexique a en revanche obtenu un sursis de trois mois hier, seulement quelques heures avant la date butoir du 1er août qui avait été fixée par les États-Unis. La Suisse ou l'Afrique du sud se voient imposer des tarifs de plus de 30%.
L'Inde devrait faire face à un taux de 25% et à une potentielle pénalité non définie liée à ses achats d'énergie et d'armes russes, même si les négociateurs semblent désormais disposer d'une semaine supplémentaire pour faire des offres. Taïwan est un autre partenaire commercial majeur des États-Unis, qui devrait connaître un taux de 20%. Le document de la Maison Blanche confirme certains compromis récents avec d'autres partenaires commerciaux de premier plan, notamment un taux de 15% sur l'Union européenne, la Corée du Sud et le Japon. Des taux de 19 à 20% sont en vue pour une série de pays d'Asie du Sud-Est et un taux identique de 10% est prévu pour le Royaume-Uni.
Trump a néanmoins menacé par ailleurs d'imposer un tarif supplémentaire de 40% sur tout produit que Washington déterminerait comme étant "transbordé" via un autre pays, une sanction visant à empêcher les marchandises provenant principalement de Chine d'échapper aux droits de douane américains.
En ce qui concerne la politique monétaire, rien n'est encore assuré concernant la possible baisse de taux de septembre, mais les chiffres de l'emploi ce jour plaident plutôt pour la souplesse. La Fed, qui a maintenu avant-hier ses taux inchangés entre 4,25% et 4,50% pour la cinquième réunion consécutive malgré deux voix dissidentes, a noté que le taux de chômage américain restait faible et proche du plein emploi, que les conditions du marché du travail demeuraient solides et que l'inflation était toujours un peu élevée. Deux gouverneurs, Christopher Waller et Michelle Bowman, étaient partisans d'une baisse de 25 points de base sur fond de pressions de Trump pour que la Fed assouplisse sa politique. Jerome Powell, patron de la Fed, a déclaré qu'il était prématuré de se prononcer sur une potentielle baisse des taux en septembre. Il a ajouté durant sa conférence de presse que la politique monétaire actuelle était modérément restrictive et n'avait pas pesé sur l'économie. L'impact des tarifs douaniers sur l'inflation demeure quant à lui incertain. Il pourrait être de court terme... ou pas, si l'on résume la pensée du timonier de la Fed. Ainsi, Powell a conservé un ton très prudent compte tenu des risques pesant sur les perspectives.
L'outil CME FedWatch montre maintenant une probabilité de 69% de baisse de taux d'un quart de point en septembre, contre 39% avant que ne soient publiés les chiffres de l'emploi ! Trump a de nouveau attaqué Powell hier et aujourd'hui suite au statu quo de cette semaine : "Jerome Powell a encore frappé ! (...) En d'autres termes, 'Too Late' est un perdant total, et notre pays en paie le prix !" Trump qui juge Powell "trop en retard, trop en colère, trop stupide et trop politique" pour le poste de président de la Fed. "Il coûte à notre pays des milliers de milliards de dollars", a insisté Trump, évoquant aussi l'incompétence ou la corruption dans le cadre de la rénovation des bâtiments de la banque centrale.
Le président américain a déclaré ce vendredi que le conseil d'administration de la Réserve fédérale devrait prendre le contrôle si le président de la Fed persistait à refuser de baisser les taux d'intérêt. "Jerome Powell, un idiot obstiné, doit baisser considérablement les taux d'intérêt, maintenant. S'il persiste à refuser, le conseil d'administration devrait prendre le contrôle et faire ce que tout le monde sait devoir faire !", a lancé Trump dans un message posté sur son réseau Truth Social. "Fortes dissidences au conseil de la Fed. Cela ne fera qu'augmenter ! 'Too Late' !", a aussi ajouté Trump sur Truth Social, faisant allusion aux voix dissidentes des gouverneurs Christopher Waller et Michelle Bowman de la Fed, qui ont demandé une baisse de taux lors de la dernière réunion monétaire.
Les créations de postes aux États-Unis pour le mois de juillet 2025 sont ressorties à seulement 73.000, beaucoup moins que le consensus FactSet qui tablait sur 115.000. Le taux de chômage s'est établi à 4,2%, en ligne avec le consensus, contre 4,1% un mois avant. Le salaire horaire moyen a augmenté de 0,3% d'un mois sur l'autre et de 3,9% sur un an. Les créations de postes dans le privé en juillet ont été au nombre de 83.000 contre 120.000 de consensus FactSet, alors que l'industrie manufacturière a détruit 11.000 postes. Le taux de participation à la force de travail a peu évolué à 62,2%, contre 62,4% de consensus. Notons par ailleurs que les créations d'emplois totales de juin ont été révisées en forte baisse à 14.000 seulement, contre 147.000 auparavant estimé, avec seulement 3.000 créations de postes dans le privé contre 74.000 précédemment évalué. L'évolution de l'emploi salarié non agricole total pour le mois de mai a été révisée également très fortement à la baisse, passant de +144.000 à +19.000. Avec ces révisions, l'emploi cumulé en mai et juin est inférieur de 258.000 aux chiffres précédemment publiés, note le Département américain au Travail.
Ce vendredi, seront encore à suivre l'indice PMI manufacturier final de juillet (15h45, consensus 49,7), l'ISM manufacturier (16h, consensus 49,5), les dépenses de construction de juin (16h, consensus +0,1%) et l'indice final du sentiment des consommateurs de l'Université du Michigan du mois de juillet (16h, consensus 62).
Dans l'actualité des entreprises, alors que Microsoft et Meta avaient très positivement surpris mercredi soir, Amazon a pour sa part déçu hier soir par sa guidance de marge d'exploitation. Apple a en revanche livré une copie sans rature... Les publications se poursuivent avant bourse ce vendredi, avec cette fois ExxonMobil, Chevron, Colgate-Palmolive, Kimberly-Clark ou Regeneron. Du côté des 'Mag 7', il ne reste plus désormais que la publication de Nvidia, première capitalisation boursière mondiale, attendue fin août.
Les valeurs
Apple a publié hier soir des résultats finalement plus résistants que prévu pour le troisième trimestre fiscal. Le groupe à la pomme a réalisé des revenus de 94 milliards de dollars sur le trimestre clos contre environ 89,2 milliards de consensus. Le bénéfice par action s'est établi à 1,57$ contre un consensus de marché de 1,43$. Les ventes réalisées en Chine sont légèrement supérieures aux anticipations à 15,4 milliards de dollars. Les ventes totales d'iPhones, à 44,6 milliards de dollars (+13,5%), battent franchement le consensus qui se situait à un peu plus de 40 milliards de dollars. Les ventes d'appareils connectés tels que les AirPods et les Apple Watch ont atteint 7,4 milliards de dollars, en deçà du consensus. Les ventes de Mac, à 8,05 milliards de dollars, ont dépassé nettement les attentes, tandis que les iPad ont atteint 6,58 milliards de dollars contre 7,2 milliards attendus. Apple a réalisé une marge brute de 46,5%, dépassant les attentes des analystes.
Ainsi, le chiffre d'affaires total progresse de 10% en glissement annuel, tandis que le bpa dilué augmente de 12%. Le groupe californien de Cupertino évoque des records pour un trimestre de juin en termes de chiffre d'affaires total, chiffre d'affaires des iPhones et bénéfice par action. Le chiffre d'affaires des services atteint lui aussi un nouveau record historique. "Apple est fier d'annoncer aujourd'hui un chiffre d'affaires record pour le trimestre de juin, avec une croissance à deux chiffres pour l'iPhone, le Mac et les services, ainsi qu'une croissance mondiale, dans tous les segments géographiques", a déclaré Tim Cook, DG d'Apple. "Lors de la WWDC25, nous étions ravis de présenter une nouvelle interface logicielle performante, compatible avec toutes nos plateformes, et nous avons annoncé encore plus de fonctionnalités Apple Intelligence", ajoute le dirigeant.
Le titre réagit pour l'instant en timide hausse à Wall Street sur ces annonces. Apple démontre pourtant sa capacité à adapter sa chaîne d'approvisionnement très rapidement face aux tarifs douaniers de Donald Trump. Le groupe a retardé la sortie d'une version enrichie en IA de Siri, son assistant virtuel, mais Tim Cook a déclaré à Reuters que l'entreprise progressait bien sur "un Siri personnalisé". Il a également indiqué qu'Apple augmentait considérablement ses investissements dans l'intelligence artificielle. "Apple a toujours eu pour objectif de s'approprier les technologies les plus avancées et de les rendre faciles à utiliser et accessibles à tous, et c'est au coeur de notre stratégie en matière d'IA", a ainsi affirmé Cook.
Amazon décroche à Wall Street sur une guidance de marge décevante. Pourtant, le groupe d'Andy Jassy n'a pas démérité, affichant au deuxième trimestre un bénéfice ajusté par action de 1,68$ contre 1,33$ de consensus, et des revenus de 167,7 milliards de dollars à comparer à un consensus de 162 milliards. Un an plus tôt, le bpa s'établissait à 1,26$ pour 148 milliards de dollars de chiffre d'affaires. AWS (Amazon Web Services) a affiché des revenus de 30,8 milliards de dollars sur la période, légèrement au-dessus des attentes, contre 26,2 milliards sur la période correspondante de l'an dernier.
Ainsi, le chiffre d'affaires a augmenté de 13% en glissement annuel, ou 12% hors effets de change, tandis qu'AWS a affiché 17,5% de progression. Le bénéfice d'exploitation a grimpé à 19,2 milliards de dollars contre 14,7 milliards un an avant. Le bénéfice d'exploitation du segment AWS a atteint 10,2 milliards contre 9,3 milliards un an plus tôt. Le bénéfice net trimestriel est ressorti à 18,2 milliards de dollars contre 13,5 milliards au deuxième trimestre 2024. Le cash flow opérationnel s'est apprécié de 12% à 121,1 milliards de dollars sur douze mois glissants, pour un free cash flow de 18,2 milliards de dollars.
La guidance du troisième trimestre est tout aussi affriolante en termes d'activité, le groupe de de Seattle tablant sur des revenus allant de 174 à 179,5 milliards de dollars, en croissance de 10 à 13%, bien plus élevés que le consensus puisque les analystes prévoyaient en moyenne 173 milliards de dollars. Ces prévisions anticipent un impact favorable des taux de change d'environ 130 points de base. Le résultat d'exploitation devrait se situer entre 15,5 et 20,5 milliards de dollars, contre 17,4 milliards de dollars au troisième trimestre 2024. Ces prévisions supposent, entre autres, qu'aucune acquisition d'entreprise, restructuration ou transaction juridique supplémentaire ne soit conclue. La guidance de résultat d'exploitation est probablement le seul point mitigé de cette publication, dans la mesure où le consensus se situait à plus de 19 milliards de dollars.
Coinbase, la plateforme d'échange de cryptomonnaies, décroche à Wall Street, suite à sa publication financière trimestrielle. Une rechute qui intervient alors que le titre avait plus que doublé depuis ses planchers récents d'avril. Coinbase Global a publié pour son deuxième trimestre un bénéfice ajusté par action beaucoup trop court, à 12 cents, douze fois moins élevé que prévu (consensus 1,5$), pour des revenus de 1,5 milliard de dollars (+3%) également moins bons que prévu. La baisse des volumes de trading a pesé sur les comptes du groupe. L'Ebitda ajusté, de 512 millions de dollars, se compare lui aussi désavantageusement à un consensus de 589 millions.
Strategy, la référence des 'Bitcoin Treasury Companies', précédemment appelée MicroStrategy, a dégagé des bénéfices au deuxième trimestre grâce à la hausse du cours du bitcoin. Le groupe software, dont l'activité principale désormais est de lever des fonds pour acheter du bitcoin, a annoncé hier soir un bénéfice... de 9,97 milliards de dollars, soit 32,60 dollars par action, pour le trimestre clos le 30 juin, contre une perte de 103 millions de dollars un an plus tôt. La firme de Michael Saylor, qui détient désormais plus de 600.000 bitcoins, affiche donc un bénéfice exceptionnel suite au rebond du bitcoin et à un changement comptable relativement récent concernant la valorisation de ses importants avoirs en cryptomonnaie. Le chiffre d'affaires est quant à lui relativement anecdotique en comparaison, en hausse de 3% sur le trimestre à 115 millions de dollars environ.
KLA Corporation, le concepteur d'équipements de production de semi-conducteurs, a annoncé hier soir pour son quatrième trimestre fiscal des comptes solides, dégageant un bénéfice supérieur aux attentes à 9,38$ par action sur une base ajustée, en progression de plus de 40% en glissement annuel, pour 3,18 milliards de revenus (+24%) et 1,2 milliard de bénéfice net. Le free cash flow atteint un sommet de 1,06 milliard de dollars sur la période. Pour le premier trimestre fiscal juste entamé, le groupe envisage des revenus de 3,15 milliards de dollars, plus ou moins 150 millions, pour un bénéfice ajusté par action de 8,53$, plus ou moins 77 cents.
Stryker, fabricant de dispositifs et d'équipements médicaux de Kalamazoo, Michigan, a annoncé pour son deuxième trimestre fiscal un bénéfice ajusté par action de 3,13$, au-dessus des anticipations de marché et en croissance de 11,4%. Les revenus ont atteint 6,02 milliards de dollars, en progression de 11,1%. Le bénéfice net a atteint 884 millions de dollars, en hausse de 7%. La croissance organique de l'activité a été de 10,2%, alors que la marge opérationnelle ajustée a progressé de 110 points de base à 25,7%. Le groupe table pour l'exercice sur un bénéfice par action allant de 13,40 à 13,60$, soit une révision en légère hausse de la guidance avec les perspectives plus claires sur les tarifs douaniers. Le titre corrige pourtant de 5,5% après bourse à Wall Street. Il avait doublé depuis l'été 2022.
Reddit, la plateforme web communautaire, flambe avant bourse à Wall Street. Il faut dire que le groupe a affiché sa plus forte croissance en trois ans, réalisant au deuxième trimestre des revenus en augmentation de 78% à 500 millions de dollars, bien au-dessus du consensus qui se situait à 425 millions. Le bénéfice ajusté par action s'est établi à 92 cents, contre un consensus de 72 cents. Le nombre global d'utilisateurs actifs quotidiens a dépassé les 110 millions sur le trimestre clos fin juin, en ligne avec les anticipations des brokers. Le groupe compte en particulier plus de 50 millions d'utilisateurs actifs quotidiens aux États-Unis. TechCrunch note que l'un des principaux axes d'investissement de Reddit est le développement de ses activités publicitaires, soutenues par ses outils marketing basés sur l'IA.
Colgate-Palmolive, le géant américain des produits d'hygiène, a annoncé au titre de son deuxième trimestre fiscal un bénéfice net de 743 millions de dollars et un bpa ajusté de 92 cents, à comparer à un consensus de 89 cents. Les revenus ont également dépassé les attentes, à 5,11 milliards de dollars. Le chiffre d'affaires net ressort en hausse de 1%, avec une croissance organique de 1,8%. La marge bénéficiaire brute GAAP s'affiche en baisse de 50 points de base à 60,1%. La trésorerie nette générée par l'exploitation s'est élevée à 1,48 Md$ sur le premier semestre 2025. La société maintient son leadership dans le domaine du dentifrice, avec une part de marché mondiale de 41,1% depuis le début de l'année. Elle domine aussi le marché des brosses à dents manuelles avec une part de marché mondiale de 32,4%. Colgate prévoit sur l'année des ventes en croissance à un chiffre bas, avec une croissance organique attendue entre 2 et 4%.
ExxonMobil, le géant pétrolier texan, a dépassé les anticipations de brokers pour son deuxième trimestre, avec la hausse de la production de pétrole et gaz, compensant les plus faibles cours du brut. Le bénéfice ajusté trimestriel par action s'est établi ainsi à 1,64$, tandis que le consensus se situait à 1,56$. Les revenus ont atteint 81,5 milliards de dollars sur la période (consensus 80,3 milliards) et le bénéfice net ajusté s'est établi à 7,1 milliards de dollars. Alors que l'activité a reculé de 9%, le bénéfice ajusté par action baisse de 23%. Exxon a versé 4,3 milliards de dollars de dividendes et racheté pour 5 milliards de dollars d'actions au cours du trimestre. L'objectif annuel de rachat d'actions est de 20 milliards de dollars. La production dans l'amont a augmenté de 14% pour le trimestre, en glissement annuel.
Chevron a publié pour son deuxième trimestre un bénéfice net de près de 2,5 milliards de dollars et un bénéfice ajusté par action de 1,77$, à comparer à un consensus de 1,70$. Le bénéfice net ajusté a été de 3,1 milliards de dollars. Le cash flow des opérations a atteint 8,7 milliards de dollars contre 7,5 milliards de consensus. Le groupe pétrolier de Houston a réalisé par ailleurs des revenus trimestriels de 44,8 milliards de dollars, moins élevés que prévu. Le géant texan évoque une production record avec 1 million de barils équivalent pétrole par jour dans le bassin permien. Il rappelle la redistribution de 5,5 milliards de dollars aux actionnaires, ce qui représente le 13e trimestre consécutif à plus de 5 milliards de dollars. L'acquisition de Hess Corporation a été finalisée en juillet.
Figma a connu une première séance boursière incroyable hier à Wall Street, s'adjugeant 250% sur le Nyse pour une capitalisation boursière de 68 milliards de dollars. Le titre du groupe de San Francisco grimpe encore avant bourse ce vendredi, sur sa lancée. Le titre avait clôturé hier à 115,5$ contre un prix d'introduction de 33$ pièce. La fourchette indicative d'introduction avait déjà été relevée. L'introduction en bourse de Figma avait été 40 fois sur-souscrite, les investisseurs ayant sans doute été inspirés par les récents succès de CoreWeave puis Circle, démontrant l'appétit insatiable pour les nouvelles technologies. Figma a proposé près de 37 millions d'actions et levé 1,22 milliard de dollars. Figma, qui propose un outil de design à interface collaborative, avait bien failli il y a deux ans se faire racheter par Adobe pour 20 milliards de dollars, mais fin 2023, le groupe software avait jeté l'éponge face à l'opposition des régulateurs. Figma a réalisé en 2024 des revenus de 749 millions de dollars en progression de 48%.
Tesla pourrait souffrir encore à Wall Street ce jour, alors que les ventes de véhicules neufs du groupe ont chuté en juillet pour le septième mois consécutif en Suède, au Danemark et en France, comme le note l'agence Reuters, qui estime que la gamme vieillissante du constructeur texan est confrontée à une vague de concurrents sur les véhicules électriques à bas prix, notamment en provenance de Chine. Tesla lance un Model Y remanié et commence la production d'un nouveau modèle plus abordable, mais la production de ce dernier ne s'accélérera qu'au prochain trimestre. Les ventes de la marque ont chuté de 86% en glissement annuel en juillet à 163 véhicules en Suède, de 52% à 336 véhicules au Danemark et de 27% à 1.307 véhicules en France, recense Reuters, évoquant les données officielles du secteur.
Nvidia va devoir fournir des "preuves de sécurité convaincantes" pour dissiper les inquiétudes des utilisateurs chinois concernant les risques liés à ses puces et regagner la confiance du marché, selon un commentaire publié ce vendredi par People's Daily, un média d'État chinois, commentaire relayé par Reuters. Les entreprises étrangères doivent se conformer aux lois chinoises et considérer la sécurité comme une condition préalable fondamentale, selon ce commentaire intitulé "Nvidia, comment puis-je vous faire confiance ?", et publié sur le compte du journal sur les réseaux sociaux. Dans une réponse adressée à Reuters, un porte-parole de Nvidia a réitéré que la cybersécurité était primordiale pour le groupe. "Nvidia n'a pas de 'portes dérobées' dans ses puces qui permettraient à quiconque d'y accéder ou de les contrôler à distance", a insisté le porte-parole.