Volkswagen : table sur une rentabilité à peu près stable cette année

Volkswagen s'attend à ce que sa rentabilité reste à peu près stable cette année en raison d'une demande modérée en Europe et de l'aggravation des conflits commerciaux. Le premier constructeur automobi...

Volkswagen s'attend à ce que sa rentabilité reste à peu près stable cette année en raison d'une demande modérée en Europe et de l'aggravation des conflits commerciaux. Le premier constructeur automobile européen anticipe ainsi une marge opérationnelle comprise entre 5,5% et 6,5% en 2025 (vs 6,2% de consensus), après avoir atteint 5,9% en 2024. L'entreprise prévoit une augmentation de son chiffre d'affaires pouvant atteindre 5%.

Le groupe allemand a réalisé sur l'exercice 2024 un bénéfice opérationnel de 19,1 milliards d'euros, en repli de 15%, pour un chiffre d'affaires de 324,7 milliards d'euros (+0,7%). Des résultats supérieurs aux attentes du marché alors que le constructeur a abaissé ses prévisions à deux reprises l'an dernier en raison de ventes décevantes pour sa marque de voitures particulières.

Volkswagen se prépare à une nouvelle année difficile, car la montée des tensions commerciales risque de nuire aux ventes de voitures. Le groupe est fortement exposé aux droits de douane prévus par les États-Unis sur le Mexique et le Canada, tandis que la menace de droits de douane sur les voitures européennes met également en danger Porsche, qui dépend des exportations. Les perspectives 2025 ne tiennent pas compte de l'impact possible des droits de douane voulus par Donald Trump sur les importations en provenance du Mexique ou de l'Europe, a précisé Arno Antlitz, directeur financier du groupe de Wolfsbourg.

L'action Volkswagen a perdu plus de 40% en quatre ans, pénalisée par une montée en puissance plus lente que prévu de la production de véhicules électriques, une pression accrue sur les prix en Chine, son principal marché, et l'arrivée de concurrents asiatiques en Europe. "Nous disposons de marques fortes, de produits de qualité et d'une envergure mondiale. Compte tenu de ces avantages, nous ne pouvons pas être satisfaits de ces perspectives financières", a déclaré le directeur financier. "Cela reflète les défis actuels de l'économie mondiale et d'une industrie qui est en pleine transformation fondamentale."

Le constructeur propose le versement d'un dividende de 6,36 euros par action préférentielle pour 2024, en baisse par rapport aux 9,06 euros versés pour l'année précédente, reflétant également les efforts d'économies continus du constructeur automobile après les importantes réductions d'emplois et de capacités annoncées en décembre.