Vivendi : nouveaux ajustements avant le verdict

Vivendi remonte de 1,5% ce vendredi en bourse de Paris à 2,53 euros, après sa chute de plus de 13% mercredi. Un décrochage à relier à une information de presse rapportée par le journal 'Le Monde' : la...

Vivendi remonte de 1,5% ce vendredi en bourse de Paris à 2,53 euros, après sa chute de plus de 13% mercredi. Un décrochage à relier à une information de presse rapportée par le journal 'Le Monde' : la Cour de cassation recommanderait ainsi de désavouer la Cour d'appel qui avait considéré, en avril dernier, que Bolloré exerçait un 'contrôle de fait' sur Vivendi. Alors que la Cour de cassation ne fera connaître sa décision que le 28 novembre prochain, "l'avocat général a rendu un avis que le journal 'Le Monde' a pu consulter préconisant de 'casser' cet arrêt"... Une telle décision, si elle était adoptée par la Cour, exonérerait donc l'actionnaire de référence (Bolloré) de toute indemnisation des actionnaires minoritaires de Vivendi.

Le fonds CIAM, actionnaire minoritaire de Vivendi, à l'origine de de ce feuilleton judiciaire est aussitôt monté au créneau à la suite de cette information : "ce serait un scandale judiciaire" a-t-il estimé... Contacté par l'agence 'Reuters', CIAM a dit espérer que la Cour de cassation ne suive pas les recommandations de l'avocat général... "La Cour de cassation doit a minima renvoyer l'affaire", a indiqué une porte-parole, déplorant dans le cas contraire l'absence de "procès équitable". CIAM conteste la scission de Vivendi en quatre entités distinctes, estimant que la société n'a pas respecté le droit boursier et nui aux actionnaires minoritaires. Parmi les derniers avis de brokers, JP Morgan reste malgré tout à 'surpondérer' sur le dossier Vivendi, mais avec un objectif abaissé à 2,90 euros, tandis qu' AlphaValue est repassé d'acheter à 'alléger' avec un objectif ramené à 2,75 euros.

"C'est une décision de justice qui vaut entre 6 et 9 milliards d'euros" pour le groupe Bolloré et son actionnaire de contrôle, Vincent Bolloré, souligne le quotidien. La Cour de cassation se prononcera donc le 28 novembre pour savoir si le premier actionnaire de Vivendi devra ou non indemniser les actionnaires minoritaires...