Fin du suspense. Sans grande surprise, Joe Biden vient d'officialiser son veto au projet de rachat de U.S Steel par son concurrent japonais Nippon Steel, une opération de 14,9 milliards de dollars. Le comité pour l'investissement étranger aux Etats-Unis (CFIUS) avait remis la décision sur ce projet entre les mains de Joe Biden, qui doit quitter la Maison blanche le 20 janvier. "U.S. Steel restera une fière entreprise américaine - une entreprise détenue et exploitée par des Américains, par des ouvriers sidérurgistes syndiqués américains - la meilleure au monde", a déclaré le président dans un communiqué.
Joe Biden a décidé de mettre son veto malgré les efforts déployés par certains de ses conseillers, qui craignent de voir les relations entre les Etats-Unis et le Japon en pâtir, souligne le 'Washington Post'. Donald Trump, s'est également opposé à ce rachat d'une entreprise vieille de 122 ans emblématique de la sidérurgie américaine. En novembre, le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba avait exhorté Biden à approuver la fusion afin d'éviter de ternir les efforts récents visant à renforcer les liens entre les deux pays.
Nippon Steel et US Steel ont indiqué à plusieurs reprises qu'ils étaient prêts à engager une procédure judiciaire si l'administration Biden venait à bloquer l'opération. US Steel a connu des années de performances médiocres et a averti avant toute décision que ses installations avaient besoin de milliards de dollars de nouveaux investissements et que l'échec de la conclusion de l'accord pourrait entraîner la fermeture de certaines usines. La firme a également menacé de délocaliser son siège social de Pittsburgh.