Le président américain Donald Trump a déclaré qu'il préférerait ne pas imposer de droits de douane à la Chine, rappelant qu'il souhaitait simplement de "l'équité" dans les échanges commerciaux entre les deux premières puissances économiques.
Comme on lui demandait lors d'une interview diffusé jeudi soir sur Fox News s'il pouvait conclure un accord avec le dirigeant chinois Xi Jinping sur Taïwan et le commerce, Donald Trump a répondu: "Je peux le faire parce que nous avons quelque chose qu'ils veulent, nous avons un trésor".
"Nous avons un très grand pouvoir sur la Chine, ce sont les droits de douane, et ils n'en veulent pas, et je préférerais ne pas avoir à l'utiliser. Mais c'est un pouvoir énorme sur la Chine", a déclaré le président américain, dans l'interview diffusée aux États-Unis.
Un peu plus tôt dans la journée, Donald Trump avait rappelé, en vidéo devant un parterre de grands patrons réunis au forum économique de Davos, que "tout ce que nous souhaitons, c'est de l'équité. Nous voulons simplement des règles du jeu équitables" avec la Chine.
Avant même son entrée en fonction, le nouveau président américain avait menacé le Canada et le Mexique d'imposer des droits de douane de 25%, et d'ajouter 10% à ceux d'ores et déjà existants sur les produits chinois.
De retour lundi à la Maison Blanche, Donald Trump a assuré qu'il imposerait dès le 1er février les droits de douane annoncés sur les produits canadiens et chinois.
En campagne, il avait promis d'aller plus loin et d'imposer entre 10 et 20% de droit de douane sur l'ensemble des produits entrants aux États-Unis, quelle que soit leur origine, et jusqu'à 60% sur les produits chinois.
Interrogée vendredi sur ces déclarations, la Chine a affirmé que les différends commerciaux avec les États-Unis pouvaient être résolus par le "dialogue et la consultation".
"La coopération économique et commerciale entre la Chine et les États-Unis est mutuellement bénéfique", a déclaré Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse régulière à Pékin.
La Chine est le troisième importateur aux États-Unis en valeur, derrière l'Union européenne et le Mexique, mais représente le principal déficit commercial du pays dans des échanges bilatéraux, à 270 milliards de dollars (257 milliards d'euros) sur les 11 premiers mois de l'année 2024.
Depuis son élection, Donald Trump a choisi de cibler en priorité dans sa rhétorique la Chine, le Canada, le Mexique et l'Union européenne, qui représentent plus de 60% des importations aux États-Unis et près de 65% de son déficit commercial.
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