TotalEnergies campe fermement sur les 53 euros ce mardi. Outre le sursaut des cours de l'or noir sur la barre des 65$ le brent après l'accalmie commerciale observée entre les USA et la Chine, le géant de l'énergie a été soutenu par une note de Morgan Stanley qui a rehaussé à 'surperformer' sa recommandation sur le titre en visant 55,3 euros (même si les marges de raffinage et de pétrochimie devraient rester faibles selon lui), tandis que HSBC reste à l'achat en visant un cours de 61 euros. Le géant de l'énergie a publié un résultat net ajusté trimestriel de 4,2 milliards de dollars, en recul de 18% avec la baisse des prix du pétrole et des marges de raffinage. La baisse des cours du pétrole ces dernières semaines avait pesé sur la valeur, le brent ayant retrouvé ses plus bas niveaux depuis 4 ans. L'Ebitda ajusté a reculé de 9% à 10,5 Mds$, tandis que le CFFO (marge brute d'autofinancement) a atteint 7 milliards de dollars, en baisse de 2% en glissement trimestriel et légèrement inférieur aux attentes (7,5 Mds$). La production d'hydrocarbures s'est élevée à 2,558 millions de barils par jour sur le trimestre (+4%).
Le groupe, confiant dans ses perspectives, a malgré tout confirmé l'augmentation du dividende de 7,6% pour cette année et un rachat d'actions de 2 milliards de dollars par trimestre malgré la baisse du prix du pétrole. TotalEnergies a également confirmé prévoir des investissements nets de 17 à 17,5 milliards de dollars sur l'exercice, dont 4,5 Mds$ dédiés aux énergies renouvelables. Malgré la faiblesse des marchés pétroliers, Patrick Pouyanne a déclaré être "confiant dans la capacité de l'entreprise à atteindre son objectif de croissance sous-jacente pour 2025, compte tenu de la solidité de son bilan".
Parmi les autres avis de brokers, Goldman Sachs reste 'neutre' avec un objectif ajusté à 56 euros, tandis que JP Morgan est toujours à 'surpondérer' en visant 64 euros. RBC, à 'surperformance' lui aussi, estime que si la situation pétrolière déprimée persiste, la société révisera ses versements au deuxième trimestre ou lors de la réunion CMD de septembre, avec une éventuelle réduction du programme de rachat d'actions plus tard dans l'année.