Texas Instruments recule de 11% à 190$ ce mercredi à Wall Street, alors que les dirigeants du groupe ont adopté un ton plus prudent que prévu en publiant une prévision de bénéfice trimestriel décevante. Après des projections optimistes en avril qui avaient renforcé la confiance dans un rebond de la demande du secteur, TI a déclaré que la reprise de l'industrie automobile était à la traîne et qu'elle serait probablement "moins robuste que prévu" car les tarifs douaniers perturbent les chaînes d'approvisionnement mondiales...
La directrice générale du groupe, Haviv Ilan, a estimé dans ces conditions qu'elle ne pouvait pas exclure la possibilité que les revenus plus élevés que prévu du deuxième trimestre soient dus à des commandes que les clients ont anticipées pour éviter des tarifs douaniers potentiels. Certains analystes ont expliqué que les marges de TI étaient sous la pression d'une expansion de la fabrication aux États-Unis visant à augmenter la fabrication en interne et à contrer la concurrence chinoise croissante...
En juin, la société avait annoncé son intention de dépenser plus de 60 milliards de dollars pour construire ou agrandir sept usines de fabrication de puces sur trois sites au Texas et dans l'Utah, créant au passage plus de 60.000 nouveaux emplois aux États-Unis. Il s'agit du plus important investissement de l'histoire des États-Unis dans la fabrication de semi-conducteurs fondamentaux, s'appuyant sur l'expérience presque centenaire de TI... Le plus grand méga-site de TI à Sherman, au Texas, prévoit un investissement pouvant atteindre 40 milliards de dollars pour quatre usines : SM1 et SM2, déjà en construction, et deux autres, SM3 et SM4. Il s'agit de tirer parti des atouts de TI en tant que leader mondial de la technologie et de la fabrication pour promouvoir des innovations cruciales, des véhicules aux smartphones en passant par les centres de données...