Le constructeur de véhicules électriques Tesla a commencé à embaucher en Inde en publiant des annonces quelques jours après une rencontre entre son patron, Elon Musk, un proche du Président Donald Trump, et le Premier ministre indien à Washington.
Tesla a publié plus d'une dizaine d'offres d'emplois sur son site internet, certaines à pourvoir à New Delhi, la capitale de l'Inde et d'autres à Bombay, sa capitale économique, notamment pour un responsable de magasin et des techniciens de maintenance.
Ces propositions d'embauche sont également depuis lundi sur le réseau social professionnel LinkedIn.
Ces signes, qui traduisent une volonté de Tesla de se développer en Inde, interviennent après le tête-à-tête entre Elon Musk et Narendra Modi à Washington la semaine dernière. Il a été impossible de savoir si cette rencontre avait été de nature officielle ou commerciale.
Le patron de Tesla recherche des opportunités commerciales dans le pays le plus peuplé de la planète, avec ses 1,4 milliard d'habitants.
Elon Musk a obtenu en novembre dernier le feu vert de Delhi pour lancer Starlink, le service de connexion à internet par satellite à condition que les règles de sécurité soient respectées, avait annoncé le ministre des Communications Jyotiraditya Scindia.
En Inde, la question du lancement de Starlink s'est accompagné de débats politiques enflammés sur fond de préoccupations de sécurité nationale.
L'homme le plus riche du monde devait se rendre dans le pays en 2024 et tout laissait penser que ce serait synonyme d'annonces d'investissements. Ce déplacement a été annulé pour causes d"obligations très lourdes" auprès de Tesla.
Le marché indien des voitures électriques représente une immense opportunité de croissance pour Tesla qui fait face à la concurrence chinoise accrue et à sa première baisse des ventes annuelles.
L'Inde impose depuis longtemps des taxes à l'importation élevées pour les véhicules électriques - Elon Musk estimant qu'elles étaient parmi les "plus élevées au monde" - ce qui avait empêché Tesla de pénétrer le marché en l'absence de fabrication locale.
L'Inde a réduit en 2024 les taxes à l'importation pour les constructeurs automobiles mondiaux qui s'engagent à investir 500 millions de dollars et à démarrer une production locale dans les trois ans.
New Delhi avait proposé des concessions tarifaires avant la visite de Narendra Modi à Washington, notamment une réduction des droits de douane sur les motos haut de gamme. Un coup de pouce à Harley-Davidson, le fabricant emblématique américain dont les difficultés en Inde avaient irrité Donald Trump.
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