A partir de ce mardi 1er juillet, les passagers de croisière souhaitant visiter les îles grecques de Santorin et Mykonos devront s'acquitter d'une nouvelle taxe touristique de 20 euros. Cette mesure, applicable jusqu'au 30 septembre, vise à atténuer les effets du surtourisme dans ces deux destinations emblématiques de la mer Egée, qui accueillent chaque jour des milliers de visiteurs venus par bateau.
Initialement prévue pour le 1er juin, l'entrée en vigueur de cette taxe avait été repoussée d'un mois, en raison d'un ralentissement temporaire de la fréquentation touristique à Santorin, après une série de séismes survenus plus tôt dans l'année. Désormais en vigueur, le règlement devra être fait à la descente du navire, et les recettes seront affectées au financement de projets touristiques et d'infrastructures locales.
Outre Santorin et Mykonos, tous les autres ports grecs appliqueront également une taxe, fixée à 5 euros pendant la haute saison, alors que le gouvernement grec souhaite mieux gérer l'afflux de visiteurs dans les ports du pays. Hors saison, les tarifs sont dégressifs : entre avril et mai puis en octobre, les croisiéristes paieront 12 euros à Santorin et Mykonos, et 3 euros ailleurs. Pour le reste de l'année, le tarif tombera à 4 euros pour les deux îles principales et à 1 euro dans les autres ports.
7,93 millions de passagers en 2024
Cette taxe intervient après une année record pour le secteur des croisières en Grèce. L'an dernier, le pays a accueilli 7,93 millions de passagers répartis sur 5.490 navires, selon les données de l'Association des ports helléniques (ELIME). Le port du Pirée, aux abords d'Athènes, a concentré la majorité des arrivées, devant Santorin et Mykonos.
Le secteur des services liés au tourisme en Grèce a affiché en 2024 un excédent de 18,79 milliards d'euros, en hausse de 3,4% par rapport à l'année précédente, selon les données définitives publiées en mai par la Banque de Grèce. Le secteur du tourisme de croisière a enregistré des performances remarquables, avec des recettes en hausse de 22,4% sur un an, à 1,11 milliard d'euros.
La Grèce n'est pas la seule à instaurer une telle taxe. Face aux tensions croissantes liées au surtourisme, la Norvège a annoncé début juin adopter une taxe de séjour, permettant aux municipalités d'instaurer un prélèvement de 3% sur les nuitées dans les zones particulièrement touchées par le tourisme à partir de l'été 2026.