STMicroelectronics : nouveau warning, nouveau plongeon

Nouveau coup de bambou sur le titre STMicroelectronics. Logiquement sanctionné après un second avertissement sur ses résultats annuels en raison de la faiblesse des commandes industrielles et de la ba...

Nouveau coup de bambou sur le titre STMicroelectronics. Logiquement sanctionné après un second avertissement sur ses résultats annuels en raison de la faiblesse des commandes industrielles et de la baisse de la demande de puces pour l'automobile, le titre de la firme franco-italienne plonge de 13,2% à 32,1 euros en fin de séance, sa plus forte chute quotidienne depuis mars 2020. Au deuxième trimestre, STM a enregistré un chiffre d'affaires net de 3,23 milliards de dollars, une marge brute de 40,1%, une marge d'exploitation de 11,6% et un résultat net de 353 M$, soit 0,38 dollar par action après dilution.

Le fabricant de puces s'attend désormais à un chiffre d'affaires de 13,2 à 13,7 milliards de dollars en 2024, contre une précédente prévision de 14 à 15 Mds$, avec des marges d'environ 40%, en baisse par rapport aux "40% inférieurs".

"Nous sommes confrontés à une correction industrielle plus longue et plus prononcée que ce que nous avions prévu en raison d'un affaiblissement progressif de la demande amplifié par une correction sévère des stocks", a déclaré le directeur général Jean-Marc Chery lors d'une conférence téléphonique.

STM espère toujours que les VE seront le moteur de la croissance pour le reste de l'année, même si elle est inférieure aux prévisions. "Je confirme que le second semestre sera un moteur de croissance pour STM pour tous les composants liés aux véhicules électriques, en particulier pour le carbure de silicium, et surtout partout, en Chine et avec notre principal client", a souligné le dirigeant, sans citer le nom du client.

"La réduction est massive, ils ont réduit les prévisions de chiffre d'affaires de sept points", indique Sébastien Sztabowicz de Kepler Cheuvreux, ajoutant que certains investisseurs se demandent s'il y aura bientôt une reprise ou si une correction profonde va se poursuivre. La nouvelle baisse des prévisions est pire que prévu, reflétant une nouvelle diminution de la demande automobile et l'absence d'amélioration dans le secteur industriel, note Oddo BHF. Le seul point positif est la bonne résistance de la marge brute attendue pour l'année, selon le courtier. " La question clé est la suivante : étant donné les coupes séquentielles très importantes de l'entreprise, le marché croira-t-il que le pire est passé ? ", se demande enfin JP Morgan.