Stellantis aux syndicats: pas de fermeture d'usines à court terme en France, mais une baisse de production

La direction de Stellantis a confirmé mardi qu'aucune fermeture d'usine n'était prévue à court terme en France, selon un syndicat et une source interne, mais le contexte délétère dans l'industrie auto...

La direction de Stellantis a confirmé mardi qu'aucune fermeture d'usine n'était prévue à court terme en France, selon un syndicat et une source interne, mais le contexte délétère dans l'industrie automobile entrainera une baisse de la production.

"La direction de Stellantis a réaffirmé son engagement à maintenir une activité industrielle dans ses usines françaises jusqu'en 2027", a souligné le syndicat CFE-CGC à l'issue d'un comité paritaire sur la stratégie du groupe, qui concerne les activités des trois prochaines années.

A Poissy (Yvelines), les SUV DS3 Crossback et Opel Mokka restent produits et n'en sont qu'à la "moitié de leur carrière", a indiqué une source au sein du groupe. Avec un nouveau cycle de 4 ans, cela pourrait laisser espérer une activité jusqu'en 2029.

Les salariés du site de Douvrin (Pas-de-Calais), qui fabrique des moteurs thermiques et dont le sort inquiète, seront transférés progressivement vers l'usine de batteries voisine d'ACC, la co-entreprise de Stellantis.

La candidature de 50 salariés n'a pas été retenue chez ACC mais Stellantis s'est engagée à leur trouver une solution.

La CFE-CGC a rappelé à la direction du groupe la "nécessité de poursuivre un accompagnement solide de la transition" vers l'électrique.

Elle demande notamment le "maintien des activités actuelles thermiques en France et le renforcement des plans d'accompagnement pour ne pas aggraver l'impasse sociale", une "diversification des activités" pour chaque site avec les investissements nécessaires, et un développement des activités de R&D en France.

Dans la soirée, le journal Les Echos a évoqué de son côté une baisse de 20% de la production dans les usines françaises cette année. Stellantis ne prévoirait plus que 605.000 unités cette année, contre 766.000 attendues en fin d'année dernière pour 2024, selon le journal.

Interrogé par l'AFP, un porte-parole du groupe s'est refusé à confirmer de tels chiffres.

Un syndicaliste ayant assisté à la réunion a, lui, confirmé auprès de l'AFP une baisse attendue de près de 20%.

Cette estimation ne prend pas en compte la fermeture, annoncée mardi, de l'usine anglaise de Luton, qui fabrique des utilitaires, dont la production sera reprise par l'usine française de Hordain (Nord).

© 2024 AFP

Un salarié de la chaîne de production des voitures électriques Peugeot e-3008 et e-5008 à l'usine Stellantis de Sochaux, le 3 octobre 2024