Schneider Electric pointe en baisse en début de journée de lundi à Paris, alors que Barclays reste à 'surpondérer', mais avec un objectif de cours ramené de 300 à 276 euros. RBC Capital était lui repassé de 'sous-performer' à 'surperformer' sur le dossier, estimant que le momentum au niveau des BPA du fabricant de produits électriques est redevenu positif... L'analyste mettait en avant la sous-performance récente du titre par rapport à ses concurrents européens du secteur de l'électricité au cours des trois derniers mois alors que l'entreprise a surperformé ses concurrents en termes de croissance organique ces dernières années, grâce à la gestion de l'énergie, et RBC prévoit que cette tendance se poursuivra... La croissance des centres de données restera également un moteur clé. L'objectif avait été porté de 225 à 270 euros. A noter que RBC était le dernier analyste avec un avis 'négatif' sur la valeur...
CIC Market Solutions était de son côté repassé de 'neutre' à 'achat' sur le dossier, tandis que DZ Bank est lui aussi à 'acheter' avec un objectif ajusté à 270 euros. Goldman Sachs avait auparavant relevé de 'vendre' à 'acheter' sa recommandation en visant un cours de 280 euros. La banque d'affaires estime qu'un scénario baissier pour les centres de données est désormais pleinement intégré dans les cours... L'analyste anticipe une croissance organique nettement supérieure par rapport aux autres acteurs du secteur au cours des deux prochaines années. Cette croissance sera portée à la fois par une reprise cyclique de la construction basse tension (33% du chiffre d'affaires) et par la croissance continue de ses expositions à la moyenne tension et aux centres de données (respectivement 13% et 21% des revenus). De plus, Goldman Sachs prévoit que le retour sur investissement de Schneider dépassera la médiane du secteur cette année, pour la première fois depuis des décennies.
Pas de changement de cap
L'activité software (8% du CA) devrait enregistrer une croissance à deux chiffres dans les prochaines années, et la transition SaaS se terminera courant 2027, avec une amélioration de la marge progressive à prévoir, Schneider espérant qu'Aveva retrouve ses niveaux d'avant SaaS (adj. EBIT 27-32%). De même, l'activité services (12% du CA), tout comme le segment infrastructure (13% du CA), devraient poursuivre leur croissance à deux chiffres dans les prochaines années, détaille le courtier.
Interrogé sur les acquisitions, le management a confirmé que la stratégie en matière d'allocation de capital n'avait pas changé : souhait de garder un rating IG solide, politique de distribution de dividende régulier et poursuite des acquisitions (citant OSIsoft, L&T et Motivair comme des exemples variés de ce qui est susceptible de l'intéresser). L'analyste rehausse ses attentes de BPA de 3,5% en moyenne (suite à la publication des résultats annuels) et d'une guidance (notamment de marge) meilleure qu'attendu. Les craintes liées au rythme de croissance (et à son caractère soutenable) du marché des datacenters ne doivent pas occulter les atouts du groupe en termes de positionnement, les datacenters ne représentant même pas un quart de la croissance annuelle viser par le groupe chaque année (mid-point). L'objectif de cours a été maintenu à 286 euros...