Safran organise, ce jour, au Campus Safran sa Journée Investisseurs (CMD'24) dédiée aux analystes financiers et aux investisseurs. Safran présentera ainsi ses priorités et leviers stratégiques pour générer une croissance des bénéfices et des cash-flows : s'assurer que la sécurité et la qualité restent une priorité absolue ; renforcer la résilience de la chaîne d'approvisionnement grâce à un plan d'action proactif ; mener à bien la montée en cadence pour la première monte et le MRO ; assurer une transition fluide des activités de services entre les moteurs CFM56 et LEAP ; accélérer la croissance des activités d'équipements dans la Défense et l'Espace dans un contexte militaire en évolution ; tirer parti de l'innovation afin de positionner Safran au coeur de l'effort de la décarbonation et se préparer à la prochaine génération d'avions ; poursuivre une stratégie maitrisée et ciblée en matière de fusions et d'acquisitions ainsi qu'une rationalisation du portefeuille.
A court terme, le groupe aéronautique réaffirme ses perspectives pour l'année 2024, à savoir un chiffre d'affaires autour de 27,1 MdsE ; un rsultat opérationnel courant autour de 4,1 MdsE et un cash-flow libre autour de 3 MdsE, en fonction du calendrier de paiement de certains acomptes et du rythme de paiement des clients étatiques. Pour rappel, ces perspectives reposent notamment, mais pas exclusivement, sur les hypothèses suivantes : livraisons de moteurs LEAP en recul d'environ -10% par rapport à 2023 et un chiffre d'affaires des activités de services pour moteurs civils (en $) en hausse d'environ 25%.
Safran prévoit d'atteindre pour l'année 2025 (à périmètre constant, c'est-à-dire hors acquisition envisagée des activités d'actionnement et de commandes de vol de Collins Aerospace) une croissance de son activité d'environ 10% ; un résultat opérationnel courant entre 4,7 et 4,8 MdsE ; et un cash-flow libre entre 2,8 et 3,0 MdsE, incluant l'impact estimé de -320 à -340 ME de la majoration de l'impôt sur les sociétés en France et en fonction du calendrier de paiement de certains acomptes et du rythme de paiement des clients étatiques. Ces perspectives reposent notamment, mais pas exclusivement, sur les hypothèses suivantes : des livraisons de moteurs LEAP en hausse de 15% à 20% par rapport à 2024 ; un chiffre d'affaires "Pièces de rechange" (en $) en amélioration de 5% à 9% ; et un chiffre d'affaires "Services" (en $) en hausse d'environ 15%. Le principal facteur de risque réside dans les capacités de production de la chaîne d'approvisionnement, précise le groupe.
A plus long terme, à périmètre constant (hors acquisition envisagée des activités d'actionnement et de commandes de vol de Collins Aerospace), la croissance du chiffre d'affaires sur la période 2024-2028 devrait atteindre un TCAM de 7 à 9%, portée par la croissance du trafic aérien, les budgets de défense, la montée en cadence de la production, et les prix. Le résultat opérationnel courant devrait atteindre entre 6 et 6,5 MdsE d'ici 2028, soit une hausse TCAM de 10% à 13% à partir de 2024, avec des objectifs de marge opérationnelle par division suivant : au-dessus de 20% chaque année sur 2024-2028 dans la 'Propulsion', bénéficiant d'une transition fluide des activités de services relatives au CFM56 vers celles liées au LEAP ; autour de 15% en 2028 dans les 'Équipement & Défense' ; et d'environ 10% dans les 'Intérieurs d'avions' en 2028.
La génération de cash-flow libre cumulée sur la période 2024-2028 devrait atteindre 15 à 17 MdsE, représentant un taux de transformation du résultat opérationnel courant en cash-flow libre de 65 à 70%. Elle est portée par la croissance de l'EBITDA, l'amélioration de la rotation des stocks, la consommation nette des acomptes Rafale, les dépenses d'investissement, et le paiement de la majoration de l'impôt sur les sociétés françaises pour un montant estimé d'environ un demi-milliard d'euros sur deux ans.
Safran profitera de l'occasion pour présenter également son plan d'allocation du capital afin de maximiser la valeur pour les actionnaires. La société vise le maintien de la note de crédit dans la catégorie d'investissement "strong investment grade", des investissements dans la croissance et l'innovation (recherche & Développement pour préparer les nouveaux programmes d'avions et les dépenses d'investissement) ; et un retour aux actionnaires important : sur la base d'un cash-flow libre généré sur la période 2024-2028 de 15 à 17 MdsE, Safran prévoit d'en restituer environ 70% aux actionnaires, sous forme de dividendes (distribution à hauteur de 40% du résultat net), de rachats d'actions pour annulation avec un programme de rachat d'actions de 5 MdsE entre 2025 et 2028, en plus du programme de 750 ME exécuté en 2024. Enfin, en matière de Fusions & Acquisitions, la stratégie ciblée vise à saisir des opportunités d'acquisitions alignées avec le coeur d'activité et l'ADN de Safran tout en appliquant une discipline financière rigoureuse, et à rationaliser le portefeuille.
Olivier Andriès, Directeur Général de Safran, a déclaré : "depuis le CMD 2021, Safran a fait preuve d'agilité et de résilience dans un environnement difficile, et a dépassé les principaux objectifs annoncés permettant ainsi d'offrir un retour solide aux actionnaires. Grâce à ses positions de premier plan sur les marchés très porteurs de l'aéronautique civile et de la défense, et à ses technologies et services de pointe, Safran est particulièrement bien placé pour une nouvelle période de croissance rentable. L'ambition financière à horizon 2028 reflète notre confiance dans la capacité à créer durablement de la valeur, portée par la montée en cadence des marchés de première monte et des activités de maintenance, réparation et révision (MRO), par la transition fluide des activités de services entre les moteurs CFM56 et LEAP, et par la trajectoire de croissance rentable des activités Équipements & Défense et Aircraft Interiors. Notre solide génération de cash-flow libre nous permettra d'augmenter le retour aux actionnaires, tout en investissant dans la croissance et l'innovation afin de préparer la prochaine génération d'avions et la décarbonation".