Renault salue la fin des négociations entre Nissan et Honda

Une bonne décision. Renault salue la fin des discussions entre Nissan et Honda. Les deux constructeurs japonais ont officiellement mis fin à leurs négociations de fusion, qui, en théorie, aurait donné...

Une bonne décision. Renault salue la fin des discussions entre Nissan et Honda. Les deux constructeurs japonais ont officiellement mis fin à leurs négociations de fusion, qui, en théorie, aurait donné naissance à l'un des plus grands constructeurs automobiles du monde. Les deux groupes ont néanmoins indiqué dans un communiqué commun qu'ils poursuivraient leur partenariat stratégique avec Mitsubishi Motors et collaboreraient au développement interne de batteries, de conduite autonome, de logiciels et de technologies de véhicules électriques.

"Bien que le résultat soit malheureux, nous avons maintenant une appréciation mutuelle de nos synergies qui peuvent être utilisées dans notre partenariat stratégique existant", a déclaré à la presse le PDG de Honda, Toshihiro Mibe. Honda n'a pas envisagé et n'envisagera pas une prise de contrôle hostile de Nissan, a ajouté le dirigeant cité par 'Bloomberg', et le gouvernement japonais n'a pas non plus initié ou participé aux discussions.

Chez Renault, on estime que les conditions de l'opération étaient "inacceptables" : "étant qu'actionnaire de Nissan, les termes de cette transaction, y compris le fait qu'elle n'incluait aucune prime de contrôle, étaient inacceptables... Nous saluons également l'intention de Nissan de se concentrer avant tout sur l'exécution de son plan de redressement, et Renault Group continuera à soutenir Nissan dans les projets en cours de l'Alliance".

Reste que pour Nissan, la situation est toujours très compliquée. Le constructeur doit désormais trouver un autre allié pour l'aider à faire face à sa faible situation financière. Signe des difficultés actuelles du partenaire de Renault, le groupe a dévoilé ce matin des résultats trimestriels nettement inférieurs aux attentes et a revu sa guidance annuelle à la baisse. Il table désormais sur un bénéfice opérationnel annuel de 120 milliards de yens contre 150 milliards de yens auparavant. Le consensus était logé à 130 MdsY.

Face à l'urgence, le management a dévoilé un plan d'économies de coûts de 400 milliards de yens pour son exercice fiscal 2026 et cherche activement de nouveaux partenaires. Nissan va réduire de 2.500 le nombre d'employés indirects dans le monde grâce à des mesures telles que la rationalisation des opérations et abaissera sa capacité de production mondiale de 20%. Le seuil de rentabilité dans la branche automobile au cours de l'exercice passera ainsi de 3,1 millions à 2,5 millions d'unités, et permettra de dégager une marge d'exploitation stable de 4%. En théorie.