Renault : recule après les résultats

Renault recule de 1,7% à 32,6 euros après la présentation de ses comptes semestriels détaillés. Le constructeur automobile a fait état d'une perte nette, part du groupe, de 11,18 milliards d'euros, co...

Renault recule de 1,7% à 32,6 euros après la présentation de ses comptes semestriels détaillés. Le constructeur automobile a fait état d'une perte nette, part du groupe, de 11,18 milliards d'euros, conséquence notamment d'une perte exceptionnelle de 9,3 milliards sur sa participation dans Nissan dont il a modifié la méthode de comptabilisation. Hors impacts liés à Nissan - la perte exceptionnelle et la contribution négative aux résultats, qui n'affecteront plus le résultat les exercices suivants - le résultat net, part du groupe, aurait atteint 461 millions d'euros, a précisé la société. La marge opérationnelle a reculé de 2,1 points à 6% (vs 6,23% de consensus), pour moitié à cause des véhicules utilitaires, pour un chiffre d'affaires en hausse de 2,5% à 27,6 milliards d'euros.

"Nos résultats du premier semestre, dans un marché difficile, n'ont pas été à la hauteur de nos ambitions initiales", a déclaré François Provost, nouveau directeur général. "Nous avons déjà mis en place une série de mesures correctives pour atteindre nos objectifs ".

Logiquement, le management confirme ses perspectives financières 2025 révisées le 15 juillet dernier, soit une marge opérationnelle du Groupe autour de 6,5% et un free cash-flow compris entre 1 et 1,5 MdE. Au cours de la téléconférence de présentation, le directeur financier Duncan Minto a dit prévoir un rebond de la marge opérationnelle au second semestre, qui devrait ressortir proche du niveau de la même époque de l'an dernier (7,1%), notamment grâce à une inversion de l'effet négatif de la déconsolidation de l'activité moteur thermiques et hybrides Horse.

Citi ('acheter') estime que le résultat d'exploitation est " honorable " compte tenu des difficultés et voit un résultat sous-jacent positif, notamment en comparaison de Stellantis. L'accent sera mis sur le redressement du constructeur au second semestre et le broker garde espoir que le constructeur puisse respecter ses nouvelles prévisions. Il estime néanmoins qu'il faudra du temps au nouveau DG pour rétablir la confiance dans des conditions encore plus difficiles et que le marché sera légitimement préoccupé par l'ampleur de l'effet prix-mix négatif. Bernstein ('surperformance') affirme que le message est serein après les turbulences précédentes et que l'entreprise anticipe un second semestre plus solide.

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