Prudence sur le marché des devises, les politiques monétaires dans le viseur

Les principales devises s'échangent vendredi à des niveaux semblables à ceux de la veille, les cambistes reprenant leur souffle en attendant plusieurs réunions de banques centrales.Après avoir lâché d...

Les principales devises s'échangent vendredi à des niveaux semblables à ceux de la veille, les cambistes reprenant leur souffle en attendant plusieurs réunions de banques centrales.

Après avoir lâché du lest en début de séance, la livre a finalement "ignoré les données du PIB britannique pour le mois de juillet", notent les analystes de Brown Brothers Harriman (BBH).

Vers 19H00 GMT, la devise britannique ne perdait que 0,03% face au billet vert, à 1,3570 dollar, et 0,09% face à l'euro, à 86,58 pence pour un euro.

Comme attendu, le produit intérieur brut du Royaume-Uni n'a ni progressé ni reculé en juillet. Cela marque un coup de frein après une hausse de 0,4% en juillet.

Alors que l'inflation dans le pays reste élevée, à 3,8% sur un an en juillet, le marché craint qu'une situation de stagflation - c'est-à-dire une situation où les prix montent mais l'activité économique stagne - s'installe dans le pays.

Une politique monétaire assouplie de la Banque d'Angleterre (BoE) "pourrait être le dernier espoir du Royaume-Uni" pour apporter de la croissance, selon Kathleen Brooks, analyste chez XTB.

La prochaine réunion de politique monétaire de la BoE est prévue jeudi.

La veille, c'est la banque centrale américaine (Fed) qui rendra sa décision concernant l'évolution de ses taux directeurs.

Les analystes sont unanimes: afin de dynamiser un marché de l'emploi atone, l'institution monétaire devrait abaisser ses taux, d'au moins un quart de point de pourcentage.

Ils attendent d'autres diminutions lors des réunions suivantes.

Nettement affaibli ces derniers jours par ces perspectives, le dollar se stabilisait vendredi par rapport à l'euro, cédant 0,04% à 1,1741 vers 19H00 GMT.

Une politique monétaire américaine plus accommodante malgré une inflation toujours élevée "devrait entraîner non seulement une faiblesse à court terme du dollar américain, mais aussi des poussées répétées si les pressions sur les prix s'avèrent plus persistantes que prévu", prévient Michael Pfister, de Commerzbank.

D'autant qu'il subsiste des "inquiétudes concernant l'indépendance de la Fed, surtout si le président américain parvient à obtenir la majorité au sein du Conseil des gouverneurs", rappelle Marc Chandler, de Bannockburn Capital Markets.

Un des fidèles de Donald Trump, qui veut que les taux soient nettement réduits, pourrait bientôt siéger en tant que gouverneur. Et le président cherche toujours à éjecter une autre responsable de l'institution, pour l'instant sans succès.

Cours de vendredi Cours de jeudi

----------------------------------

19H00 GMT 21H00 GMT

tmc-pml/ni/vmt

© 2025 AFP