Pluxee et Edenred chutent, plombés par le Brésil

Ca tourne mal au Brésil pour Pluxee et Edenred. Le titre du premier trébuche de près de 9% à 14,3 euros à l'ouverture tandis que l'action du second plonge de près de 11%, sous les 19 euros. Les deux a...

Ca tourne mal au Brésil pour Pluxee et Edenred. Le titre du premier trébuche de près de 9% à 14,3 euros à l'ouverture tandis que l'action du second plonge de près de 11%, sous les 19 euros. Les deux acteurs dédiés aux avantages aux salariés sont pénalisés par l'évolution de la situation au Brésil. Le gouvernement local a en effet annoncé des modifications relatives au Programme d'Alimentation du Travailleur (Programa de Alimentação do Trabalhador - PAT), concernant notamment le taux de commission commerçant (MDR), les délais de remboursement et le traitement des titres-restaurant.

Ces mesures, qui prendraient effet au plus tôt dans 90 jours, divergent de manière significative des discussions menées entre l'association professionnelle (ABBT) et le gouvernement. Pluxee exprime son inquiétude quant au fait que de telles dispositions pourraient compromettre la pérennité du PAT, avec notamment un risque accru de mauvaise utilisation, de non-conformité et une position de crédit déséquilibrée en particulier avec les clients publics. Les mesures annoncées par le gouvernement portent atteinte aux relations commerciales privées et restreignent la capacité des émetteurs à innover et à rester compétitifs. Ainsi, Pluxee envisage d'engager une action en justice, agissant indépendamment et en coordination avec l'ABBT, contre l'implémentation de ces mesures.

Edenred ainsi que l'ABBT préparent également, avec leurs conseils juridiques, l'ensemble des voies de recours contentieuses contre ce décret, étant précisé que ces recours pourraient être suspensifs. Le Groupe a rappelé que son activité de titres-restaurant et titres-alimentation au Brésil a représenté 9,5% de son chiffre d'affaires opérationnel mondial en 2024. Si ces évolutions étaient mises en application tel qu'Edenred les comprend actuellement, et en prenant en compte les mesures de mitigation prévues, le Groupe anticiperait : une baisse organique de son EBITDA comprise entre -8% et -12% en 2026, contre une fourchette comprise entre +2% et +4% indiquée précédemment.