La fusion de la décennie se prépare-t-elle dans l'industrie pétrolière ? [NL:GB00BP6MXD84:0]Shell[:NL] travaillerait avec des conseillers pour évaluer une éventuelle acquisition de BP, a révélé 'Bloomberg' au cours du week-end. Selon les 'traditionnelles' sources proches du dossier de l'agence, le géant pétrolier britannique a discuté sérieusement de la faisabilité et des avantages d'un rachat de BP avec ses conseillers ces dernières semaines. Mais toute décision finale dépendrait probablement de la poursuite de la chute du cours de l'action BP et des prix du pétrole.
Shell pourrait également attendre que BP prenne contact ou qu'un autre prétendant fasse le premier pas, et ses travaux actuels pourraient l'aider à se préparer à un tel scénario, selon certaines des sources de l'agence. Les délibérations en sont à leurs débuts et Shell pourrait opter pour des rachats d'actions et des acquisitions ciblées plutôt que pour une mégafusion. D'autres grandes entreprises énergétiques étudient également la possibilité de faire une offre sur BP, selon l'agence.
BP a perdu près d'un tiers de sa valeur au cours des 12 derniers mois et pèse désormais environ 56 milliards de livres sterling en Bourse. Le groupe est confronté à une sous-performance prolongée, due en grande partie à la stratégie zéro émission nette adoptée par son ancien DG, Bernard Looney. Son successeur, Murray Auchincloss, a annoncé en février une réinitialisation du business plan qui comprend un retour au pétrole, une réduction des rachats d'actions trimestriels et des promesses de cession d'actifs. En février, Elliott Investment Management est entré au capital à hauteur de 5%, appelant l'entreprise à envisager des mesures plus transformatrices...
L'action Shell a de son côté chuté d'environ 13% à la Bourse de Londres au cours des 12 derniers mois, mais la firme pèse encore près de 150 Mds£. "Comme nous l'avons déjà dit à maintes reprises, nous sommes résolument déterminés à exploiter la valeur de Shell en continuant de privilégier la performance, la rigueur et la simplification", a déclaré un porte-parole de Shell à 'Bloomberg'. Le directeur général Wael Sawan a lui indiqué vendredi au 'Financial Times' que son groupe préférait racheter ses propres actions plutôt que de lancer une OPA sur son concurrent, mais a précisé que la société resterait toujours à l'affût d'opportunités d'achat.