Pétrole : les cours restent sous pression, espoirs de paix en Ukraine

Pas de répit pour les cours pétroliers. Les prix de l'or noir reculent encore d'environ 1% ce lundi matin après avoir essuyé une baisse de plus de 4% la semaine dernière, soit leur repli hebdomadaire ...

Pas de répit pour les cours pétroliers. Les prix de l'or noir reculent encore d'environ 1% ce lundi matin après avoir essuyé une baisse de plus de 4% la semaine dernière, soit leur repli hebdomadaire le plus important depuis le mois de juin. Le baril est sous pression sur fond de craintes de ralentissement de l'économie mondiale sous l'effet de la hausse des droits de douane imposés par les États-Unis à leurs partenaires commerciaux, de l'augmentation de la production de l'Opep et des attentes d'un rapprochement entre les États-Unis et la Russie en vue d'un accord de cessez-le-feu en Ukraine. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison octobre perd 0,9% à 66 dollars à Londres, en repli pour la septième séance consécutive, tandis que le baril de West Texas Intermediate (contrat septembre) cède 1% à 63,2$ sur le Nymex.

Le président américain n'a pas révélé de sanctions supplémentaires contre la Russie, ni de droits de douane sur les acheteurs de son énergie, lorsqu'il a annoncé un sommet avec son homologue russe en Alaska, malgré la date limite fixée au 8 août pour que le Kremlin accepte un cessez-le-feu. Selon des sources proches du dossier citées par 'Bloomberg', les responsables américains et russes travaillent à un accord qui consoliderait l'occupation par Moscou du territoire conquis lors de son invasion militaire. Les États-Unis s'efforcent d'obtenir l'adhésion de l'Ukraine et de ses alliés européens à cet accord, ce qui est loin d'être acquis, selon les sources.

"Élaborer un accord sera extrêmement difficile", explique à l'agence Robert Rennie, responsable de la recherche sur les matières premières chez Westpac Banking. "En supposant que nous puissions finalement résoudre cette situation, le Brent pourrait chuter sous les 65$, avec des risques que nous le voyions descendre sous les 60$" à la fin du quatrième trimestre, a-t-il ajouté. A l'inverse, "si les pourparlers de paix échouent et que le conflit s'éternise, le marché pourrait rapidement basculer vers une position haussière, ce qui pourrait déclencher une forte reprise des prix du pétrole", indique Sugandha Sachdeva, fondatrice de SS WealthStreet, un cabinet d'études basé à New Delhi. "L'orientation à court terme dépendra de plusieurs événements clés, notamment la réunion du 15 août entre les présidents américain et russe, les prochains discours des responsables de la Réserve fédérale et la publication des données de l'IPC américain", souligne la spécialiste.

Plus globalement, les investisseurs pourraient obtenir des informations plus précises sur l'équilibre entre l'offre et la demande d'or noir plus tard cette semaine, les trois grandes Institutions pétrolières (Opep, IEA, AIE) devant dévoiler leurs prévisions dans les prochains jours.