Pétrole : le baril de retour sur un sommet d'un mois

Les cours pétroliers pointent en légère baisse en ce milieu de semaine après avoir clôturé hier au plus haut niveau depuis un mois, les investisseurs évaluant les risques géopolitiques, notamment une ...

Les cours pétroliers pointent en légère baisse en ce milieu de semaine après avoir clôturé hier au plus haut niveau depuis un mois, les investisseurs évaluant les risques géopolitiques, notamment une éventuelle escalade des sanctions américaines contre la Russie, à l'approche d'une très importante réunion de l'OPEP+. Le baril de Brent pour livraison novembre cède 0,4% à 68,9 dollars à Londres après avoir progressé de plus de 1% mardi, tandis que le WTI recule de 0,4% à 65,4$ sur le Nymex.

Donald Trump a déclaré qu'il suivait de près la manière dont le président russe Vladimir Poutine abordait les efforts visant à organiser une rencontre avec son homologue ukrainien, et a indiqué qu'il envisageait des mesures supplémentaires si les négociations n'avançaient pas. Parallèlement, le président américain a déclaré qu'il n'envisageait pas de baisser les droits de douane sur l'Inde, une semaine après que Washington a doublé les taxes sur la plupart des importations du pays à 50% en guise de sanction pour ses achats de pétrole russe. Cette décision, qui n'a pas été suivie d'une action similaire contre la Chine, autre importateur majeur, s'inscrit dans une tentative plus large de contraindre Moscou à mettre fin aux hostilités en Ukraine.

Du côté de l'offre, l'OPEP+, qui inclut la Russie, doit se réunir ce week-end, et la plupart des spécialistes s'attendent à ce que le groupe maintienne sa production inchangée pour octobre, mettant ainsi un terme à une longue série de hausses. "Les risques d'approvisionnement, sous la forme de sanctions potentiellement plus sévères contre la Russie, continuent de peser sur le marché pétrolier", indique à 'Bloomberg' Warren Patterson, responsable de la stratégie matières premières chez ING Groep. Cependant, l'OPEP+ devant maintenir une production stable ce week-end, " cela laisse une marge de manoeuvre au groupe pour surprendre le marché". "Les risques géopolitiques continuent d'influencer l'évolution des prix du pétrole. Le marché scrute la prochaine réunion de l'OPEP et reste vigilant face à de nouvelles hausses susceptibles d'entraîner une offre excédentaire", ajoute Emril Jamil, analyste senior chez LSEG.

Les négociants en pétrole suivent également l'impact des frappes ukrainiennes contre les infrastructures énergétiques russes, notamment les raffineries. L'Amérique du Sud est également au centre des préoccupations, avec le déploiement de navires de guerre américains au large du Venezuela, apparemment dans le cadre d'une campagne de lutte contre le trafic de drogue. Le président vénézuélien Nicolas Maduro a déclaré que les efforts américains visaient à saisir le brut du pays.