Pernod Ricard remonte de plus de 2% à 128,50 euro ce vendredi à l'ouverture du marché parisien, malgré un début d'exercice assez décevant... Elément de soutien matinal, l'économie chinoise a progressé de 4,6% sur un an au troisième trimestre selon les données officielles publiées ce vendredi, une croissance légèrement supérieure aux attentes des analystes qui s'attendaient à ce que le produit intérieur brut de la Chine progresse de 4,5% sur au troisième trimestre, après +4,7% au deuxième trimestre. Les autorités chinoises ont déployé des mesures importantes depuis la fin du mois de septembre afin de relancer l'économie et de s'assurer que la croissance atteindra bien l'objectif de 5% de croissance pour l'ensemble de l'année fixé par Pékin.
Sur le premier trimestre de son exercice 2024/25, le groupe de spiritueux a dégagé des revenus de 2,783 milliards d'euros, en recul de 5,9% en organique et -8,5% en publié. Le consensus était logé à 2,84 MdsE. Dans l'ensemble, les volumes sont stables, avec un effet mix/prix de -6% dans un environnement d'effet prix modéré et un mix marché négatif, principalement en raison de la performance aux États-Unis et en Chine. Les ventes en Chine ont chuté de 26% sur le trimestre. La société a déclaré qu'elle prenait des mesures pour atténuer l'effet des mesures antidumping dans ce pays, mais n'a pas fourni plus de détails. Les difficultés économiques de la Chine ont désormais également un impact sur les voyages en Asie, a-t-elle ajouté. Pour 2024/25, le management prévoit un retour à la croissance organique du chiffre d'affaires, avec une reprise continue des volumes, et le maintien de la marge opérationnelle organique".
Parmi les derniers avis de brokers, Barclays 'souspondère' le dossier avec un objectif abaissé de 118 à 107 euros, tandis que Citigroup reste à l'achat en visant 160 euros, contre 165 euros auparavant. La Deutsche Bank reste quant à elle à la vente avec un objectif ramené de 106 à 102 euros. "Pernod Ricard est dans une tempête parfaite", selon Bernstein. "Bien que nous continuions de penser que l'action est considérablement sous-évaluée, nous ne voyons aucune raison d'être plus optimiste à court terme". Morgan Stanley note de son côté que les perspectives de la Chine se sont détériorées, tandis que le déstockage aux États-Unis se poursuit... Ce début d'année plus faible accentue la 'dépendance' de l'entreprise au reste de l'année. Pour Jefferies, cette publication est "légèrement décevante", mais la société a réitéré ses prévisions pour l'ensemble de l'année, ce qui devrait soulager le marché...