Panne de croissance dans la zone euro ?

L'économie de la zone euro stagne en raison de l'incertitude considérable qui entoure la politique commerciale mondiale, selon Luis de Guindos, vice-président de la Banque centrale européenne. La croi...

L'économie de la zone euro stagne en raison de l'incertitude considérable qui entoure la politique commerciale mondiale, selon Luis de Guindos, vice-président de la Banque centrale européenne. La croissance au premier trimestre "a été bonne", mais certains facteurs, comme l'Irlande et la concentration des exportations en début de période, l'ont faussée", a-t-il déclaré, ajoutant que la croissance aux deuxième et troisième trimestres "sera quasiment nulle". Cité par 'Bloomberg', le dirigeant a souligné que "nous avons toujours cru que la consommation serait le moteur de la reprise", mais "en raison de l'incertitude, cela ne s'est pas produit".

Le produit intérieur brut a progressé de 0,6% au premier trimestre, des pays comme l'Irlande et l'Allemagne ayant vu leurs exportations bondir en prévision des droits de douane américains plus tard cette année. Les dernières projections économiques de la BCE, publiées plus tôt ce mois-ci, prévoient un ralentissement de la croissance à 0,2% ce trimestre avant une contraction de l'activité sur les trois mois clos fin septembre.

Concernant l'inflation, L.Guindos a réitéré que la politique de taux de la BCE "est compatible avec une convergence plus ou moins nette vers notre définition de la stabilité des prix", ajoutant que " les données d'inflation sont positives" et que "nous avons également constaté une décélération" de l'inflation des services.

Le vice-président de la BCE a également répété que la faiblesse actuelle du dollar constitue une opportunité de renforcer l'importance de l'euro. "Des doutes subsistent quant au rôle du dollar dans le contexte mondial... Si nous, Européens, faisons les choses correctement, l'euro a la possibilité de gagner du terrain dans le contexte mondial en tant que monnaie de réserve".

La BCE a réduit ses taux d'intérêt ce mois-ci pour la huitième fois en un an et a indiqué qu'une pause dans la politique monétaire était probable le mois prochain, alors qu'elle attend que la situation s'éclaircisse concernant les tensions commerciales avec les États-Unis.