Ouverture Paris : petit mieux...

LA TENDANCE Après un début d'année en baisse, le CAC 40 est un peu plus ferme ce jeudi, en hausse de +0,2% à 7.430 points, malgré Wall Street qui a vu les valeurs de technologie commencer le nouv...

LA TENDANCE

Après un début d'année en baisse, le CAC 40 est un peu plus ferme ce jeudi, en hausse de +0,2% à 7.430 points, malgré Wall Street qui a vu les valeurs de technologie commencer le nouvel exercice en net retrait dans le sillage d'Apple et de Tesla. Le Nasdaq a encore perdu 1,18% à 14.592 points et le S&P 500 -0,8% à 4.704 points, tandis que le Dow Jones a cédé 0,76% à 37.430 pts.
La veille, c'était surtout une dégradation de Barclays sur le dossier Apple qui avait commencé à inquiéter les marchés. Le titre de la première capitalisation boursière mondiale avait chuté de 3,6% avant de perdre encore 0,7% mercredi. Parmi les 'Magnificent Seven', Tesla souffre aussi, en repli de 4%, alors que la pression des constructeurs chinois se fait de plus en plus forte sur le marché de la voiture électrique.
Les marchés se sont par ailleurs inquiétés des risques d'escalade armée au Proche-Orient après le dernier attentat qui a frappé l'Iran et les récentes initiatives militaires d'Israël au Liban. De quoi faire remonter le pétrole sur les 79$ le baril de brent...

ECO ET DEVISES

Les responsables de la Réserve fédérale américaine ont en revanche semblé plus convaincus que jamais que l'inflation était en passe d'être sous contrôle, notant des risques moins élevés dans les dernières minutes de la Fed, et affichant leur préoccupation sur les conséquences économiques éventuelles d'une politique monétaire "excessivement restrictive"...
Par conséquent, selon ce compte-rendu de la réunion de décembre de la banque centrale américaine, publié mercredi soir, "presque tous les participants ont indiqué qu'un objectif de taux d'intérêt moins élevé serait approprié d'ici la fin 2024"... Un "certain nombre de participants" ont mis en exergue l'incertitude persistante sur la durée du maintien d'une politique très stricte, du fait des progrès réalisés dans la lutte face à l'inflation dans le cadre du cycle de resserrement monétaire entamé en mars 2022, est-il encore écrit dans ces "minutes".

A l'issue de sa réunion des 12-13 décembre derniers, la Fed avait maintenu inchangés ses taux d'intérêt, indiquant dans son communiqué que le cycle de resserrement monétaire touchait à sa fin et signalant une baisse des taux à venir pour l'année qui vient... Illustration des progrès réalisés par l'institution pour contrôler la flambée des prix, les responsables de la Fed n'ont cette fois pas qualifié l'inflation d'"inacceptablement élevée", une grande première depuis juin 2022 !
Ce compte-rendu de la réunion de décembre ne donne toutefois aucune précision sur le calendrier de baisse de taux envisagé par la Fed en 2024. Les responsables de la banque centrale ont toutefois noté "un degré inhabituellement élevé d'incertitude" concernant l'horizon économique. Les participants à la réunion ont aussi "souligné qu'il serait approprié que la politique reste restrictive pendant quelque temps, jusqu'à ce que l'inflation diminue de manière claire vers l'objectif" de 2% de la Fed.

Rappelons que lors de la dernière réunion de la Fed, l'autorité monétaire avait opté pour un statu quo, laissant ses taux inchangés entre 5,25 et 5,5%. Les opérateurs avaient également salué un discours nettement plus souple de Jerome Powell, le patron de l'institution monétaire américaine. Selon l'outil FedWatch du CME Group, il est très probable que la Fed maintienne encore sa fourchette de taux le 31 janvier (probabilité de 91%), à l'issue de la prochaine réunion monétaire, avant de procéder sans doute le 20 mars, lors de la réunion suivante, à un premier assouplissement ramenant les taux entre 5 et 5,25%...

Ce jeudi, les investisseurs suivront le rapport d'ADP sur l'emploi privé américain, l'étude Challenger relative aux annonces de licenciements, les inscriptions hebdomadaires au chômage, l'indice Markit PMI composite final américain (et donc celui des services), ainsi que le rapport hebdomadaire relatif aux stocks pétroliers domestiques US. Vendredi, le rapport gouvernemental mensuel sur la situation de l'emploi, les commandes industrielles américaines ainsi que l'ISM des services, retiendront l'attention...
Sur le Nymex, le baril de brut WTI a rebondi de près de 5% à près de 73,45$. L'indice dollar avance de 0,3% face à un panier de devises de référence.

INDICES A SURVEILLER

Etats-Unis :
- Rapport d'ADP sur l'emploi privé américain. (14h15)
- Inscriptions hebdomadaires au chômage. (14h30)
- Indice PMI final américain des services. (15h45)
- Indice PMI composite final américain. (15h45)

VALEURS EN HAUSSE

Innate Pharma (+5%) a annoncé que l'agence américaine du médicament, la Food and Drug Administration (FDA), avait levé la suspension partielle du programme clinique avec lacutamab.
Le 5 octobre dernier, Innate avait annoncé la décision de la FDA de suspendre partiellement le programme clinique en cours avec lacutamab à la suite du décès d'un patient survenu dans l'étude TELLOMAK. Le décès du patient, atteint d'un syndrome de Sézary, avait dans un premier temps été attribué à une lymphohistiocytose hémophagocytaire, une maladie hématologique rare.
La décision de la FDA de lever la suspension clinique partielle se base sur la revue du cas mortel pour lequel Innate, en collaboration avec un comité de pilotage composé d'experts indépendants, a conclu à la progression d'une forme agressive de la maladie et à l'absence de lien avec lacutamab.
"Nous avons travaillé en étroite collaboration avec la FDA pour résoudre la suspension clinique partielle de l'IND de lacutamab, comprenant une analyse approfondie du cas mortel dû à la progression d'une forme agressive de la maladie" a déclaré le Dr Quaratino, Directrice Médicale d'Innate Pharma. "Le programme lacutamab continue selon les plans à la suite de la publication des résultats positifs dans le syndrome de Sézary présentés lors de la récente réunion annuelle de l'ASH 2023. Nous attendons avec impatience de pouvoir partager les données finales dans le Mycosis Fongoïde."

Medincell : +3,7% suivi de Nanobiotix

Alstom reprend 2% après avoir signé un contrat de plus de 500 millions d'euros avec la Commission royale pour AlUla (RCU) pour la fourniture d'un tramway pionnier alimenté par batterie, sur la plus longue ligne sans caténaire au monde.
Ce système de tramway clés en main, entièrement intégré se composera de 20 rames Citadis B dernier cri alimentées par batterie. La ligne de 22,4 km sera une alliance inédite d'opulence, d'histoire et de mobilité durable. Desservant 17 gares construites à des emplacements stratégiques, elle facilitera l'accès aux cinq quartiers historiques incontournables d'AlUla, dont plusieurs sites classés au patrimoine mondial de l'UNESCO : la vieille ville d'AlUla (district 1), Dadan (district 2), Jabal Ikmah (district 3), Nabataean Horizon (district 4) et la ville historique de Hegra (district 5).
Ce projet vise à proposer aux habitants comme aux touristes des options de transport uniques en équipant la région de tramways innovants et adaptés au climat.

Aramis : +2% avec Euroapi, Nexity

Elis : +1,5% suivi de Inventiva, M&P, Esso, Gl Events, Scor

Argan (+1%) a enregistré des revenus locatifs de 184 ME en 2023, en croissance de +11%. Cette dynamique annuelle provient de l'effet année pleine des loyers générés par les développements de l'année 2022, des loyers des 5 entrepôts livrés en 2023, ainsi qu'à la révision des loyers intervenue au 1er janvier 2023 (+ 4% en moyenne).
Argan dépasse ainsi l'objectif initial de revenus locatifs fixé à 182 ME pour l'année, puis actualisé à 183 ME.
Argan rappelle que ses projets livrés en 2023 étaient déjà financés par des prêts hypothécaires amortissables, contractés en 2022 avant la montée des taux. La foncière assure que la moitié des développements de 2024 est déjà financée par des prêts hypothécaires amortissables et que l'autre moitié le sera par le produit de la vente d'entrepôts en 2024 et en 2025. Le volume de développements sécurisés est annoncé à près de 180 ME en 2024 pour 170.000 mètres carrés au total, avec un rendement moyen approchant 7%.
Au 31 décembre 2023, le patrimoine construit représente 3,58 millions de mètres carrés. À 3,68 MdE hors droits (contre 3,94 MdE hors droits à fin 2022), Argan explique que le retrait de valorisation enregistré sur l'année (-7%) reflète essentiellement l'effet mécanique lié à une décompression du taux de capitalisation, passé de 4,45% hors droits fin 2022 (4,2% droits compris) à 5,10 % hors droits au 31 décembre 2023 (soit 4,85 % droit compris).
La durée ferme résiduelle moyenne pondérée des baux, calculée au 31 décembre 2023, progresse à 5,7 ans (contre 5,5 ans au 31 décembre 2022). Le taux d'occupation du patrimoine reste maximal à 100% et son âge moyen pondéré est de 11,1 ans (contre 10,4 ans au 31 décembre 2022).

Airbus : +1% avec Teleperformance

#TotalEnergies
(+0,7%) a conclu la mise en oeuvre des accords signés en mars 2023 avec Alimentation Couche-Tard ("Couche-Tard"). La transaction, sur la base d'une valeur d'entreprise de 3,1 milliards d'euros (soit plus de 15 années de cash-flow net après impact fiscal), a été finalisée en deux étapes, le 28 décembre 2023 avec la transaction relative au réseau en Allemagne et le 3 janvier 2024, avec les transactions relatives aux réseaux aux Pays-Bas, au Luxembourg et en Belgique.
TotalEnergies a reçu un montant cash global après ajustements et avant impôts de 3,4 milliards d'euros (soit environ 3,8 milliards $, dont environ 2,4 milliards $ en décembre 2023).
Pour rappel, la transaction portait sur les réseaux de stations-service de TotalEnergies dans les pays suivants :
-En Allemagne et aux Pays-Bas, TotalEnergies a cédé l'intégralité de ses réseaux à Couche-Tard.
-En Belgique et au Luxembourg, TotalEnergies et Couche-Tard se sont associés au sein d'une joint-venture (TotalEnergies 40%, Couche-Tard 60%).
TotalEnergies continuera d'approvisionner les stations-service de ces quatre pays durant au moins cinq ans, notamment grâce à ses raffineries d'Anvers (Belgique) et de Leuna (Allemagne).

Spie (+0,5%) a réalisé l'acquisition de JD Euroconfort, un acteur de premier plan dans les domaines du froid, de la climatisation et des cuisines professionnelles.
Avec cette acquisition, Spie se renforce dans l'Ouest de la France et élargit son expertise sur le marché du froid.
Fondée en 1994 et basée à Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine, Bretagne), la société JD Euroconfort propose une gamme de services de conception, d'installation et de maintenance dans les domaines du froid, de la climatisation, et des cuisines professionnelles auprès d'une clientèle fidèle dans les secteurs du luxe, de la santé, de la distribution, de la défense et des collectivités. Avec environ 45 collaborateurs qualifiés, JD Euroconfort a réalisé un chiffre d'affaires d'environ 11 millions d'euros en 2022.
La finalisation de l'opération est prévue au 1er trimestre 2024.

VALEURS EN BAISSE

Dans le prolongement de la mise à disposition aux actionnaires du rapport réalisé par Sorgem Evaluation en tant qu'expert indépendant, le Groupe Casino (-4%) rappelle les conclusions principales de ce rapport qui a conclu au caractère équitable du plan de restructuration pour les actionnaires actuels (lien).
Selon le rapport de Sorgem, sans mise en oeuvre du plan de restructuration, la valeur d'entreprise du groupe de 3,71 MdsE, telle qu'elle ressort implicitement du prix de souscription de l'augmentation de capital réservée au Consortium, est très inférieure au montant de l'endettement net du Groupe (7,88 MdsE).
Dans ces conditions, l'expert indépendant juge que la valeur économique actuelle par action, et donc la valeur pour 100 actions, est nulle.
Après mise en oeuvre du plan, la valeur de ces 100 actions ressortirait selon l'expert indépendant à environ 5 euros, ce qui valoriserait 100 actions de l'actionnaire actuel à un prix unitaire très proche du prix de souscription de l'augmentation de capital réservée au Consortium.
A l'issue du plan de restructuration, le Consortium détiendrait 53,7% du capital de Casino et en prendrait le contrôle tandis que les actionnaires actuels seront massivement dilués et détiendraient environ 0,3% du capital à la date de réalisation de la restructuration.

Rallye : -2% suivi de Prodways, Oeneo, Nexans

Clariane : -1,5% avec LDC, Vantiva, Worldline, DS et Soitec

Danone : -0,5% suivi de Essilor, TF1, JCDecaux, L'Oreal, Eutelsat, Pernod Ricard et OVH.

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