LA TENDANCE
La tendance reste déprimée en cette fin de semaine, avec un nouveau repli de 0,7% sur le CAC40 ce vendredi matin à 7.165 points... La banque centrale US a donc lourdement plombé les marchés en signalant une possible hausse supplémentaire des taux d'ici la fin de l'année, afin de s'assurer de ramener l'inflation vers l'objectif des 2%. Les projections de taux d'intérêt pour la fin 2023 vont de 5,5 à 5,75%, ce qui signale un nouveau tour de vis potentiel d'un quart de point. Les anticipations sont par ailleurs remontées concernant les taux pour l'année prochaine, ce qui a secoué les marchés et en particulier le Nasdaq...
WALL STREEET
Wall Street a accentué sa correction jeudi, au lendemain d'un discours très "hawkish" de la Fed et de son patron Jerome Powell... L'autorité monétaire américaine a fait savoir qu'elle n'allait sans doute pas assouplir de sitôt sa politique. Après une chute de plus de 1,5% la veille, le Nasdaq a de nouveau perdu 1,82% à 13.223 pts, tandis que le S&P 500 cède 1,64% à 4.330 pts et le Dow Jones -1,08% à 34.070 pts. Sur le Nymex, le baril de brut WTI regagne 0,5% à 89,60$. L'indice dollar reprend aussi 0,5% face à un panier de devises de référence. Les risques de shutdown revient aussi en force sur la marché US à l'horizon du mois d'octobre...
Les responsables de la Fed attendent que les taux ne reculent que de 0,5% l'an prochain à partir du pic potentiel de 5,5-5,75%, ce qui signifie que les taux resteront donc "plus élevés, plus longtemps"... En juin dernier, les membres de la Fed prévoyaient plutôt une baisse d'un point de pourcentage des taux en 2024 en comparaison du pic. Autrement dit, les attentes concernant les taux pour l'an prochain sont remontées de 50 points de base, ce qui fait beaucoup à digérer pour des marchés qui entretenaient l'espoir d'un pivot plus prononcé à moyen terme.
Ainsi, les différentes hypothèses de la Fed plaident pour une poursuite durable de la politique monétaire restrictive, même si J. Powell a indiqué que la banque centrale se trouvait "proche de son objectif", autrement dit proche du pic de taux. Il précise une fois de plus que la pire chose que la Fed pourrait faire serait de ne pas restaurer la stabilité des prix et de créer une période durable d'incertitude.
Selon l'outil FedWatch du CME Group, la probabilité est désormais de 26,2% d'une hausse de taux de 25 points de base le 1er novembre, à l'issue de la prochaine réunion monétaire, contre 73,8% de probabilité d'un statu quo. Le baromètre donne 38,5% de probabilité d'une hausse de taux d'un quart de point d'ici la fin de l'année et même près de 7% pour un hausse de 50 points de base en comparaison des niveaux actuels.
Sur les marchés obligataires, le rendement du T-Bond à 10 ans atteint désormais 4,50% ! Pour Powell, la progression des rendements obligataires au plus haut depuis 2007/2008 est due à la solidité de la croissance et à l'offre plus importante de titres obligataires, plutôt qu'à l'inflation et à la perception de la politique de la banque centrale.
ECO ET DEVISES
A suivre aux Etats-Unis :
- Indice Markit PMI composite préliminaire américain. (15h45)
- Indice Markit PMI manufacturier préliminaire américain. (15h45)
- Indice Markit PMI préliminaire américain des services. (15h45)
La parité euro / dollar atteint 1,0665 $ ce matin. Le baril de Brent se négocie à 93,75$. Le Bitcoin pointe à 26.645$.
VALEURS A SUIVRE
Casino remonte de 7% avec Inventiva (+5%) et Ubisoft encore recherché (+4%)
Elior remonte de 3% avec Bastide et Gensight
Eramet (+2,5%) Suite à l'offre unilatérale reçue d'INEOS Enterprises le 25 juillet 2023 en vue du rachat de 100% des actions d'Eramet Titanium & Iron ("ETI"), le groupe annonce avoir cédé ce jour sa filiale norvégienne pour une valeur de 245 M$. La transaction ainsi réalisée est définitive et n'est plus soumise à aucune condition, l'ensemble des autorisations règlementaires ayant été obtenues par INEOS Enterprises préalablement à l'acceptation par Eramet de l'offre reçue.
ETI est une usine norvégienne de transformation d'ilménite en laitier de dioxyde de titane à destination de l'industrie des pigments. Elle produit également de la fonte de haute pureté pour le marché européen de la fonderie.
Cette cession, avec effet immédiat, permet à Eramet de renforcer son bilan et contribuera au financement de ses projets dans les métaux nécessaires à la transition énergétique.
Synergie : +2% avec Esso, Icade, LDC
Linedata : +1% avec Wavestone, Aramis, LFE, Transgène
VALEURS EN BAISSE
Solutions30 (-20% !) Pour l'ensemble du 1er semestre 2023, le chiffre d'affaires consolidé de Solutions30 s'élève à 519,1 ME, en progression de 16,8%.
L'EBITDA ajusté s'établit à 27,5 ME à fin juin 2023, soit 5,3% du chiffre d'affaires, contre 29,6 ME un an plus tôt à 6,7% du chiffre d'affaires. L'EBIT ajusté est de 5 ME contre 6,7 ME.
Le résultat net part du Groupe atteint -14,4 ME, contre -12,3 ME.
Cegedim recule de 4% avec Graines Vorltz et Phaxiam
SQLI (-4%) a enregistré un 5e semestre consécutif de croissance organique et voit son chiffre d'affaires atteindre 128,3 millions d'euros à fin juin 2023 (+3% par rapport à fin juin 2022, dont +2,3% à taux de change constants). Le Groupe a enregistré une progression soutenue des revenus générés par ses principaux clients, priorité stratégique, compensant un léger repli sur le reste de la base clients.
Le résultat opérationnel (Ebit) a atteint 6,7 ME, après prise en compte de 3,2 ME de charges nettes non courantes (liées pour environ la moitié à la comptabilisation, sans impact sur la trésorerie, du plan d'incitation à long terme mis en place en 2022).
Grâce à la diminution du coût net de la dette (1,6 ME contre 2,3 ME au 1er semestre 2022 qui intégrait le coût de mise en place des nouveaux financements) et de la charge d'impôts (1,7 ME contre 2,3 ME), le bénéfice net consolidé s'élève à 3,4 ME, en croissance de +31% sur un an.
Au 30 juin 2023, SQLI disposait d'une trésorerie brute de 17,9 ME (22,2 ME en début d'exercice). La variation provient essentiellement d'un moindre recours à l'affacturage déconsolidant et d'une hausse saisonnière du besoin en fonds de roulement.
L'endettement financier net (hors IFRS 16) ressort toujours très faible, à 9,2 ME, pour des fonds propres de 116,3 ME, soit un effet de levier très raisonnable de 8%.
Dans un contexte de légère croissance de la demande et grâce aux premiers effets des mesures mises en oeuvre depuis le début de l'année, SQLI réitère son objectif de croissance du chiffre d'affaires en 2023, vise à préserver sa rentabilité, et continue à étudier les opportunités de croissance externe.
Alten (-2,5%). La croissance de l'activité s'est établie à 12,2% sur le semestre, 9,4% en France et 13,5% hors de France. A périmètre et change constants, la croissance est de 11,4%.
Le résultat opérationnel d'activité s'élève à 188 ME, à 9,2% du CA versus 11,4% en juin 2022.
L'intégration de sociétés moins rentables; un taux d'activité inférieur à celui de 2022, une hausse des dépenses de structuration ainsi que la saisonnalité de l'activité
expliquent le fléchissement de la marge opérationnelle par rapport à juin 2022.
Le résultat net part du Groupe s'établit à 111,1 ME, soit -20,1%.
La trésorerie nette s'établit à +340,3 ME à fin juin 2023.
Même si le rythme de croissance ralentit, Alten devrait réaliser une croissance organique d'environ 10% en 2023, une marge opérationnelle d'activité satisfaisante et poursuivra sa stratégie de croissance externe ciblée.
Renault : -1,5% avec Thales, Verallia, Orange, Alstom, ALD
Atos (-1,5%) monte au créneau ! Face aux attaques de certains actionnaires sur la gestion de la société et son projet de restructuration en cours, le conseil d'administration de la société de services du numérique s'est réuni et a étudié les courriers qui lui ont été adressés jusqu'au 18 septembre. Ces derniers ont choisi, plutôt que de rencontrer la société pour exprimer leurs points de vue et obtenir des réponses, de les médiatiser, en méconnaissance des recommandations de place sur le dialogue entre une société et ses actionnaires, affirme Atos.
Le conseil d'administration a répondu à ces courriers en contestant avec fermeté les allégations contenues dans ces derniers et en soulignant qu'il avait toujours agi dans le seul intérêt social d'Atos. Il a, en particulier, été rappelé que :
- le projet de cession de Tech Foundations annoncé le 1er août 2023 permettrait de concrétiser, dans les meilleures conditions possibles au regard des circonstances actuelles, le projet de séparation d'Eviden et de Tech Foundations qui avait été annoncé le 14 juin 2022,
- Atos est entré en négociations exclusives avec EP Equity Investment le 1er août 2023. Il n'était pas possible d'annoncer plus tôt, lors de l'assemblée générale le 28 juin 2023 ou lors de la communication sur les résultats du premier semestre le 28 juillet 2023, une entrée en négociations exclusives qui n'existait pas encore. Il a été rappelé que le marché avait été informé dès octobre 2022 de l'existence de marques d'intérêt concernant une potentielle acquisition de son activité Tech Foundations,
- le 1er août 2023, c'est une entrée en négociations exclusives pour un projet de cession de Tech Foundations qui a été annoncée : ce projet est soumis à la réalisation de différentes conditions. Il sera soumis, ainsi que la société s'y est engagée, à l'approbation des actionnaires, allant plus loin que la recommandation de l'Autorité des marchés financiers qui ne prévoit qu'un vote non-contraignant en la matière,
- les actionnaires pourront dans ce cas se prononcer sur le projet de cession et les augmentations de capital liées, sur la base d'une information qui sera complétée lors de l'éventuelle signature des accords définitifs et en amont d'une assemblée générale. A ce stade, la société a procédé le 1er août 2023 à une communication sur le projet d'opération qu'elle considère appropriée,
- lorsqu'il a été fait référence lors de l'assemblée générale du 28 juin 2023 à une absence d'augmentation de capital, cela concernait la mise en oeuvre du plan annoncé le 14 juin 2022 qui était le scenario sur lequel la société travaillait. Cette affirmation ne pouvait pas s'appliquer à un projet d'opération qui n'est devenu concret que le 1er août 2023,
- dans ces conditions, la mise en cause récente personnelle de dirigeants et d'administrateurs est injuste et injustifiée. En particulier, le projet de management package, qui a été proposé à l'ensemble de la future équipe dirigeante de Tech Foundations et non à certains dirigeants uniquement, est habituel dans ce type d'opérations. En outre, ce management package serait supporté exclusivement par EP Equity Investment si l'opération se concrétise,
- de surcroît, le conseil d'administration s'est toujours assuré du respect des bonnes pratiques et de l'intérêt social lors des négociations, éclairé par les cabinets Finexsi et BTSG sur différents sujets précisés dans le communiqué du 1er août 2023.
La critique systématique, injustifiée de la société et sa médiatisation orchestrée lui portent préjudice ainsi qu'à ses équipes, ses salariés, ses actionnaires à long terme et ses clients. Elle fait le jeu des vendeurs à découvert et des autres personnes dont l'intérêt est de voir baisser le cours de bourse de la société. La société n'hésitera pas, si elle le considère opportun, à saisir les juridictions compétentes pour faire sanctionner toutes les manoeuvres visant à la déstabiliser.
Malgré des critiques infondées, la société et son conseil d'administration demeurent convaincus de l'importance du dialogue avec les actionnaires et sont toujours ouverts à un échange constructif, conclut Atos.
Sanofi (-1%) avait annoncé lors de la conférence téléphonique sur les résultats du deuxième trimestre qu'il s'attendait à des revenus exceptionnels liés au COVID-19 d'environ 400 millions d'euros au S2 2023.
Une amélioration de la marge brute est anticipée pour l'exercice 2023 en raison de la croissance de la Médecine de Spécialité et du COVID-19 malgré l'impact d'Aubagio LoE.
Une croissance des OPEX est aussi anticipée au deuxième semestre 2023 en raison des investissements dans les lancements, de la 'R&D' et des dépenses autonomes.
Les plus-values liées aux cessions de produits devraient atteindre environ 200 millions d'euros au S2 2023 (environ 600 millions d'euros sur l'exercice 2023).
Carrefour : -1% suivi de Veolia, Getlink, Quadient, Vinci
Le chiffre d'affaires net consolidé de Robertet (-0,6%) pour le 1er semestre 2023 ressort à 376,4 millions d'euros, en hausse de +4,9% par rapport à 2022. Cette évolution est particulièrement positive comparée à un 1er semestre 2022 qui avait connu une forte croissance de +20%.
La croissance organique du chiffre d'affaires hors effets de change ressort à +4,4% pour ce 1er semestre, et témoigne de la bonne santé de la société.
L'Ebitda courant est de 73,6 ME, en évolution positive de +2,7% par rapport au 1er semestre 2022. Il représente 19,6% du chiffre d'affaires. Cette marge d'exploitation se maintient mais les frais d'énergie ont grevé la marge opérationnelle de ce 1er semestre.
Le résultat net consolidé est de 39,9 ME, en recul de -11,4% par rapport au 1er semestre 2022, en raison du coût de l'endettement financier et des effets de change.
"Après une année 2022 exceptionnelle, le Groupe Robertet a réalisé une performance solide au 1er semestre 2023 grâce au fort engagement de ses équipes et à son positionnement unique", commente le directeur général, Jérôme Bruhat.
bioMérieux (-0,5%) Le groupe a déposé simultanément une demande d'accréditation 510(k) et de dérogation CLIA1 pour le panel BIOFIRE SPOTFIRE Respiratory/Sore Throat (R/ST) auprès de la Food and Drug Administration (FDA) américaine. Ce panel bénéficie déjà du marquage CE (IVDD2).
La pandémie de COVID-19 a démontré la nécessité pour les professionnels de santé de disposer de tests de diagnostic au plus près du patient, afin de fournir rapidement des résultats exploitables.
Le panel BIOFIRE SPOTFIRE R/ST est un test PCR3 multiplex unique capable de détecter en une quinzaine de minutes environ 15 des bactéries, virus et sous-types viraux les plus communément responsables d'infections respiratoires ou pharyngées.