Nvidia, la première capitalisation boursière mondiale, reste sous surveillance ce mardi, alors que selon Bloomberg, la Chine a exhorté les entreprises locales à éviter d'utiliser les processeurs H20 du groupe, notamment à des fins gouvernementales, "ce qui complique les efforts du fabricant américain de puces pour récupérer des milliards de dollars de revenus perdus" dans la région, "ainsi que les efforts sans précédent de l'administration Trump pour transformer ces ventes en une manne financière pour le gouvernement américain". Ces dernières semaines, les autorités chinoises auraient donc envoyé des avis à plusieurs entreprises pour les dissuader d'utiliser ces puces d'IA moins avancées, ont indiqué des sources de Bloomberg au courant du dossier, sous couvert d'anonymat, souhaitant ne pas divulguer d'informations sensibles. Ces directives interdisaient particulièrement l'utilisation des H20 pour toute activité liée au gouvernement ou à la sécurité nationale, par des entreprises publiques ou privées, ont précisé ces personnes.
Outre Nvidia, l'offensive de Pékin concernerait les accélérateurs d'IA d'AMD, a indiqué l'une des sources de Bloomberg, bien qu'il ne soit pas certain que des lettres mentionnent spécifiquement la puce MI308 du rival de Nvidia. Les deux entreprises ont récemment obtenu l'autorisation de Washington pour reprendre les ventes de puces d'IA d'entrée de gamme à la Chine, à la condition de verser au gouvernement américain... une commission de 15% sur les revenus correspondants. "Nvidia et AMD sont désormais confrontées au défi que leurs clients chinois subissent la pression de Pékin pour ne pas effectuer ces achats", résume Bloomberg.