LA TENDANCE
Le CAC40 dépasse désormais largement les 7.800 points (+0,7% à 7.825 points) au rythme d'une septième séance de hausse consécutive. Le niveau symbolique des 7.800 points n'avait plus été vu depuis le 27 septembre dernier en séance et le CAC40 n'a plus clôturé au-dessus depuis le 12 juin.
Les marchés continuent d'intégrer les annonces faites lundi par Donald Trump notamment des déclarations concernant les droits de douane plus accommodantes que prévu et des commentaires de Trump sur la Chine moins agressifs que pendant la campagne présidentielle.
Les annonces de Donald Trump sont scrutées avec d'autant plus d'attention que la Réserve fédérale se réunira le 29 janvier pour statuer sur sa politique monétaire, alors que l'inflation demeure persistante aux Etats-Unis. Le détail des mesures prises par le président républicain demeure essentiel, mais la plupart d'entre elles comme la restriction de l'immigration ou les droits de douane soutiendront la dynamique des prix.
Pour ce qui est de la zone Euro, les anticipations restent en faveur de nouvelles baisses des taux directeurs au premier trimestre (prochaine réunion de la BCE le 30 janvier).
VALEURS EN HAUSSE
Le secteur du luxe reste bien placé dans le palmarès, à l'image d'Hermès qui accède à de nouveaux sommets à plus de 2.580 euros (+0,8%). LVMH reprend encore 0,4% à 704 euros, soit +10% en l'espace de 5 séances. Parmi les derniers avis de brokers, TD Cowen reste à l'achat sur LVMH avec un objectif de cours relevé de 700 à 800 euros,
Nouveau sommet aussi pour Schneider (+2,7% à 270 euros) qui pourrait profiter de contrats d'équipements électriques liés à un projet d'investir 500 milliards de dollars dans une infrastructure liée à l'intelligence artificielle générative (IA) aux États-Unis. Donald Trump a dévoilé ce plan d'investissement IA pouvant atteindre 500 milliards de dollars, auquel participera le géant software oracle, aux côtés d'OpenAI et de SoftBank. Il s'agit d'un projet d'investissement dans de multiples centres de données IA qui seraient construits aux États-Unis.
Sanofi (+0,3% à 99,3 euros) : Suite à l'avis favorable rendu par le Comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l'Agence européenne des médicaments (EMA) et sur la base des données de l'étude de phase III IMROZ, la Commission européenne (CE) a approuvé le Sarclisa en association avec le schéma de référence combinant le bortézomib, le lénalidomide et la dexaméthasone (VRd), pour le traitement du myélome multiple nouvellement diagnostiqué (MMND) de l'adulte non éligible à une greffe autologue de cellules souches. Avec cette extension d'autorisation de mise sur le marché, le Sarclisa devient le premier anti-CD38, en association avec le schéma VRd, approuvé pour cette population de patients dans l'Union européenne.
Airbus remonte de 0,5% à 164,2 euros. Le directeur général, Guillaume Faury, a rapporté à ses équipes que le groupe avait terminé l'année 2024 dans "une meilleure position que prévu", malgré l'abaissement de ses objectifs de bénéfice l'été dernier. Cependant, il a également mis en garde contre les risques croissants pesant sur ses activités, en raison de la détérioration du contexte international. "Nous avons terminé l'année dans une position plus solide que celle que nous redoutions lors de la révision de nos prévisions pour les marchés financiers en juillet", a déclaré Guillaume Faury dans une note publiée pour la nouvelle année 2025 et consultée par l'agence Reuters. Dans cette communication interne adressée à près de 150.000 employés, le dirigeant explique qu'Airbus fait face à un "contexte préoccupant" et qu'il est crucial pour le groupe de se préparer à réagir rapidement aux évolutions. "En ce début d'année 2025, il est évident que l'environnement international se dégrade et se complexifie, ce qui accroît les risques pesant sur nos activités", a-t-il déclaré. Guillaume Faury a ajouté que l'activité "allait accélérer à nouveau au cours de l'année" et a insisté sur le fait qu'Airbus devait améliorer la qualité et les délais de livraison.
Poujoulat gagne 2,5% à 10,45 euros. Le chiffre d'affaires du Groupe à la fin du 3ème trimestre (avril à décembre 2024) s'établit à 258,5 millions d'euros, soit une baisse d'environ 5% par rapport à la même période de l'exercice 2023/2024. Le Groupe prévoit un 4ème trimestre "nettement supérieur à celui de l'exercice précédent". Même si le marché n'offre pas une grande visibilité, la branche " Conduits de cheminée et cheminées industrielles " devrait continuer à croître légèrement, dans la continuité du 3ème trimestre. Côté branche " Bois énergie ", avec la fraicheur des températures, le chiffre d'affaires devrait nettement progresser sur le 4ème trimestre.
VALEURS EN BAISSE
Eutelsat recule de 2% à 2,08 euros. Oddo BHF est toujours à 'sous-performance' sur Eutelsat avec un objectif ramené de 3 à 1,7 euro.
Alstom cède 2,4% à 20,2 euros, alors que le groupe a communiqué pour le troisième trimestre de son exercice 2024-2025 un chiffre d'affaires de 4,7 milliards d'euros, en croissance organique de 9,8% sur un an. Durant le trimestre, la production en Matériel Roulant a totalisé 1.098 voitures. Alstom a enregistré 4,3 milliards d'euros de commandes sur ce trimestre (-22% sur un an). Pour les neuf premiers mois de l'exercice, les prises de commandes d'Alstom se sont établies à 15,2 milliards d'euros, comparées à 13,9 milliards d'euros sur la même période lors de l'exercice précédent (+9,4%). Le chiffre d'affaires du Groupe a progressé de 5,3% sur les neuf mois, dont 6,9% de croissance organique, pour s'élever à 13,4 milliards d'euros, et la production en Matériel Roulant a totalisé 3.101 voitures. Parmi les derniers avis de brokers, la Deutsche Bank reste acheteur en visant un cours de 26 euros. Le ratio "commandes sur chiffre d'affaires" est ressorti à 0,9 sur le trimestre et de 1,1 sur 9 mois. Le carnet de commandes au 31 décembre 2024 a atteint de son côté 94,7 milliards d'euros et offre une belle visibilité sur le chiffre d'affaires à venir. Les perspectives annuelles ont été confirmées : un ratio de commandes sur chiffre d'affaires au-dessus de 1, une croissance organique du chiffre d'affaires d'environ 5%, une marge d'exploitation ajustée d'environ 6,5% et une génération de cash-flow libre dans une fourchette de 300 à 500 millions d'euros.