L'économie française a de nouveau été entravée par la faiblesse du secteur des services en avril, l'activité des prestataires de services ayant en effet reculé pour un huitième mois consécutif. La baisse des nouvelles affaires s'est en outre accélérée par rapport au mois de mars et a affiché un rythme très marqué. De fortes pressions concurrentielles ont par ailleurs limité le pouvoir de tarification des entreprises, comme le suggère la stagnation des prix facturés au cours du mois, tandis que l'inflation des coûts a marqué le pas. Parallèlement, si les perspectives d'activité à douze mois se sont quelque peu renforcées par rapport au mois précédent, elles ont toutefois affiché un niveau nettement inférieur à leur moyenne de long terme, les incertitudes entourant le climat économique mondial ayant pesé sur la confiance.
L'indice PMI HCOB de l'activité commerciale - qui compare le volume d'activité du mois en cours à celui du mois précédent - se replie ainsi de 47,9 en mars à 47,3 (46,8 en première estimation), et indique une accélération de la contraction par rapport au mois précédent. L'indice HCOB PMI composite de l'activité globale, à 47,8 contre 48 en mars et 47,3 en estimation flash, met de son côté en évidence une huitième baisse mensuelle consécutive de l'activité du secteur privé.
Jonas Feldhusen, économiste junior, Hamburg Commercial Bank, commente ainsi les derniers résultats de l'enquête : "l'activité du secteur privé français a de nouveau reculé en avril, selon les dernières données PMI HCOB composites. L'économie française, entravée par les faibles performances du secteur des services, s'est en effet maintenue en zone de contraction, ce malgré une première hausse de la production depuis près de trois ans dans le secteur manufacturier".