L'opération de l'année dans le secteur automobile japonais ne devrait finalement pas avoir lieu. Selon les informations du 'Nikkei', Nissan aurait mis fin aux négociations sur une possible fusion avec Honda. Les deux concurrents n'auraient pas réussi à parvenir à un consensus après sept semaines de discussions courtes mais tumultueuses, selon le journal économique.
Nissan et Honda ont annoncé en décembre la signature d'un protocole d'accord en vue d'une fusion d'ici 2026. Un porte-parole de Nissan a déclaré à 'Reuters' que l'information du Nikkei n'était "pas basé sur les informations annoncées par Nissan". "Nous souhaitons finaliser notre orientation d'ici la mi-février et nous l'annoncerons à ce moment-là", a-t-il ajouté. Un porte-parole de Honda a de son côté indiqué que le groupe n'avait rien entendu de la part de Nissan concernant un abandon du projet.
Un éventuel échec des négociations soulèverait de nouvelles questions quant à la capacité de Nissan à surmonter ses difficultés sans aide extérieure, alors que le groupe japonais a un plan de restructuration en cours visant à supprimer 9.000 emplois et 20% de sa capacité mondiale. Nissan a été plus durement touché que d'autres constructeurs automobiles par la transition vers les véhicules électriques, ne s'étant jamais complètement remis de plusieurs années de crise déclenchées par l'arrestation et l'éviction de l'ancien patron Carlos Ghosn en 2018. Mitsubishi Motors, qui aurait décidé de ne pas rejoindre l'alliance, a déclaré plus tôt cette semaine qu'il prendrait une décision finale une fois que Honda et Nissan seraient parvenus à un accord plus tard ce mois-ci.
La Bourse de Tokyo a suspendu la négociation des actions de Nissan en réponse à l'article. Les actions de Honda ont augmenté jusqu'à 12%, tandis que Nissan a chuté jusqu'à 6,4%.