C'est une première historique pour Netflix... Après avoir explosé tous les records sur la plateforme de streaming, le film d'animation "KPop Demon Hunters" s'est hissé en tête du box-office nord-américain ce week-end, marquant une rare victoire pour le géant américain dans les salles obscures. La version karaoké de ce film musical, qui met en scène un groupe de filles coréennes affrontant des démons déguisés en boys band, a généré environ 18 millions de dollars de recettes aux Etats-Unis et au Canada, selon Box Office Mojo d'IMDb.
Avec cette performance, le titre devance "Weapons", le film d'horreur de Warner Bros Discovery, qui a rapporté 15,6 millions de dollars lors de son troisième week-end d'exploitation. Un succès d'autant plus notable que la firme californienne est habituellement réticente à exploiter ses productions sur grand écran, privilégiant la diffusion en ligne à la distribution en salles.
Depuis sa sortie sur la plateforme le 20 juin dernier, "KPop Demon Hunters" a rencontré un immense succès en streaming, cumulant 210,5 millions de vues. Il s'agit désormais du deuxième film anglophone le plus visionné de l'histoire de Netflix, derrière "Red Notice" (230 millions de vues).
Un "événement cinéma" limité à un seul week-end
Produit par Sony Pictures Animation et coréalisé par Maggie Kang et Chris Appelhans, le long-métrage a également engendré un véritable phénomène musical. Son titre phare, "Golden", s'est imposé au sommet des charts mondiaux, tandis que trois autres morceaux de la bande originale - "How It's Done", "What It Sounds Like" et "Free" - figurent parmi les dix chansons les plus écoutées pour la semaine clos le 14 août, selon Luminate.
Le succès en salles doit beaucoup à une stratégie marketing ciblée. Netflix a en effet misé sur un "événement cinéma" limité à un seul week-end, lancé à une période sans sorties concurrentes majeures. Plus de 1.000 projections ont affiché complet aux Etats-Unis, au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande et au Royaume-Uni.
Jusqu'ici, la plateforme s'était toujours contentée de sorties limitées, principalement destinées à répondre aux critères de sélection des Oscars. Les exploitants de salles s'étaient eux aussi montrés prudents, rechignant à programmer massivement des films disponibles simultanément en streaming.