Mi-séance Paris : proche de l'équilibre, mais Vallourec et Pluxee se distinguent

L'indice phare parisien, le CAC 40, demeure sans grande évolution à mi-parcours ce mercredi, en hausse marginale de 0,03% à 7.491 points, alors que le secteur du luxe et les valeurs traditionnellement...

L'indice phare parisien, le CAC 40, demeure sans grande évolution à mi-parcours ce mercredi, en hausse marginale de 0,03% à 7.491 points, alors que le secteur du luxe et les valeurs traditionnellement défensives consolident. La prudence prévaut, d'autant que les craintes d'inflation font leur retour à Wall Street et plombaient hier soir le Nasdaq. On notera tout de même quelques belles performances post-publications sur le marché parisien, avec en particulier Exosens, Pluxee et Vallourec, ainsi qu'une certaine agitation sur les petites et moyennes valeurs biotechnologiques.

Sur le front économique, les données du jour sont relativement décevantes, notamment en Allemagne, avec une chute de 5,4% des commandes industrielles de novembre d'un mois sur l'autre (-1,7% sur un an) et des ventes de détail du même mois en hausse de 2,3% contre 2,5% de consensus FactSet... Les prix à la production industrielle ont augmenté de 1,6% dans la zone euro en novembre après avoir progressé de 0,4% le mois précédent, selon Eurostat. En glissement annuel, les prix à la production affichent un repli de 1,2%. Le consensus tablait respectivement sur une hausse de 1,5% et un repli de 1,3%... La confiance des ménages en France se détériore de nouveau en décembre. À 89, l'indicateur qui la synthétise, calculé par l'Insee, baisse d'un point et reste au-dessous de sa moyenne de longue période (100 entre janvier 1987 et décembre 2024). Le consensus tablait sur ce repli à 89.

Wall Street regagne un peu de terrain avant bourse ce mercredi, en attendant les chiffres américains de l'emploi. Hier soir, les principaux indices US avaient corrigé suite à un indicateur d'inflation préoccupant de l'ISM des services. Le Nasdaq menait la correction avec une chute de 1,89%. Ainsi, les craintes d'inflation font leur retour, avec une composante prix de l'ISM qui alarme les investisseurs. Nvidia décrochait hier soir de 6,2% après avoir renoué en début de séance avec ses pics historiques.

Le bitcoin trébuche de 5,7% sur 24 heures à 95.700$ environ. Sur les marchés obligataires, le rendement du T-Bond à 10 ans demeure tendu à 4,68% avec les craintes d'inflation, contre 4,91% sur le '30 ans'. Selon l'outil FedWatch du CME Group, les taux de la Fed devraient rester inchangés entre 4,25 et 4,50% le 29 janvier, à l'issue de la prochaine réunion monétaire. Un statu quo est désormais également l'hypothèse la plus probable pour le 19 mars.

Hier, l'indice ISM des services américains pour le mois de décembre 2024 s'est affiché à 54,1, contre un consensus FactSet de 53 et un niveau de 52,1 un mois auparavant. La mauvaise surprise provient de l'indice des prix, à 64,4 contre 58,2 en novembre. C'est la première fois que cet indicateur des prix dépasse les 60 depuis janvier 2024. L'indice ressort même au plus haut depuis février 2023.

Ce mercredi à Wall Street, le rapport d'ADP sur l'emploi privé non-agricole de décembre sera annoncé à 14h15 (consensus 135.000 créations), juste avant les inscriptions au chômage pour la semaine close le 4 janvier (14h30, consensus 215.000). Les Minutes de la dernière réunion monétaire de la Fed seront connues à 20 heures, alors que les chiffres du crédit à la consommation de novembre seront annoncés à 21 heures (consensus +9,1 milliards de dollars). La principale statistique US de la semaine est pour vendredi, avec le rapport mensuel gouvernemental sur la situation de l'emploi du mois de décembre (14h30, consensus FactSet 153.000 créations de postes dont 136.500 dans le privé, pour 4,2% de taux de chômage). L'indice préliminaire du sentiment des consommateurs américains de l'Université du Michigan pour janvier sera enfin révélé à 16 heures vendredi (consensus 73,3).

Valeurs en hausse

Exosens bondit de 15%. Le groupe publiait ce matin son chiffre d'affaires et son Ebitda ajusté estimés annuels 2024 non audités, ses prévisions pour l'année 2025, ainsi que ses perspectives. Ses estimations pour 2024 s'affichent supérieures aux perspectives annoncées lors de l'introduction en bourse. Sur la base des chiffres estimés non audités, Exosens prévoit en effet pour l'exercice 2024 : un chiffre d'affaires total compris entre 390 et 395 millions d'euros, soit une croissance de plus de 34 % par rapport à 2023 ; un Ebitda ajusté entre 116 et 118 millions d'euros, soit une marge d'environ 30%. Le groupe prévoit aussi des performances solides pour 2025, avec une croissance du chiffre d'affaires dans le haut de la fourchette 15-20 % et une croissance de l'Ebitda ajusté dans le bas de la fourchette 20-25 % par rapport à 2024.

Pluxee s'envole de 13,5%, après avoir dévoilé un chiffre d'affaires opérationnel en croissance organique de 12,1% au premier trimestre, à 249 millions d'euros. Les analystes tablaient sur 244 millions d'euros. L'ancienne division d'avantages aux salariés de Sodexo cite une dynamique commerciale "favorable" et souligne la performance de son activité Avantages aux salariés, qui a généré un chiffre d'affaires de 212 millions d'euros au premier trimestre. Pluxee a par ailleurs réitéré ses objectifs stratégiques et financiers pour les exercices 2025 et 2026, anticipant notamment une croissance organique à deux chiffres du chiffre d'affaires... Edenred gagne 4,4%.

Vallourec gagne 5,5%. Le spécialiste des tubes sans soudure a indiqué avoir atteint, avec un an d'avance, son objectif d'une dette nette nulle. Sur la base des estimations préliminaires de clôture, Vallourec a réduit sa dette nette d'un peu plus de 240 millions d'euros au quatrième trimestre 2024. Il s'agit du neuvième trimestre consécutif de désendettement. Le résultat brut d'exploitation pour l'exercice 2024 devrait se situer dans une fourchette de 800 à 850 millions d'euros, comme indiqué précédemment, tandis que 80% à 100% des flux de trésorerie générés au second semestre 2024 seront bien éligibles à un retour aux actionnaires. "Nous sommes à présent prêts à mettre en oeuvre notre objectif annoncé d'un retour aux actionnaires, avec le versement, en 2025, du premier dividende depuis une décennie", déclare Philippe Guillemot, PDG du groupe.

Dassault Aviation prend 4,4%. Le groupe a communiqué les chiffres des livraisons, prises de commandes et carnet de commandes en nombre d'avions neufs au 31 décembre 2024. 21 Rafale (14 France, 7 Export) ont été livrés, pour une prévision de 20 (13 Rafale, dont 11 en France, et 2 Export livrés en 2023. Egalement, 31 Falcon ont été livrés, pour une prévision de 35 (26 Falcon livrés en 2023). Au 31 décembre 2024, le carnet de commandes fait état de 220 Rafale (164 Export, 56 France) contre 211 Rafale au 31 décembre 2023, et 79 Falcon contre 84 Falcon au 31 décembre 2023... Thales avance de 3,1% pour sa part...

Valeurs en baisse

AB Science retombe de 18,6% suite à son envolée spéculative inexpliquée des derniers jours. Poxel reperd 10,4% dans le même esprit.

Maisons du Monde et EMEIS reculent de près de 4%.

Voltalia cède 1,9%. Le groupe détient fin 2024 une capacité totale d'environ 3,3 gigawatts (3.256 mégawatts) dont plus de 2,5 gigawatts (2.514 mégawatts) en exploitation. Voltalia rappelle avoir remporté en 2024 des nouveaux contrats de vente d'électricité pour un total de 637 mégawatts, dont 301 mégawatts sont déjà en construction et le reste est à construire ou céder à partir de 2025.

Trigano se stabilise sur les 124 euros après une chute en matinée. Le groupe affiche une baisse de son chiffre d'affaires au premier trimestre de 17,4% par rapport à l'an passé à 769,8 ME, contre 931,6 ME un an plus tôt. Afin de permettre le retour rapide à des niveaux des stocks normatifs, Trigano a réduit ses productions de camping-cars et adapté le cadencement de ses livraisons. La baisse du chiffre d'affaires correspondante est de 18,0%. Les ventes d'accessoires pour véhicules de loisirs sont stables (-1,6%), tandis que celles de caravanes (-43,7%) ont été affectées par la frilosité des distributeurs dans une période de basse saison. L'amélioration des livraisons de résidences mobiles (+6,8%) sur le premier trimestre ne présage pas d'une tendance sur l'exercice.

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