LA TENDANCE
Le marché parisien se retrouve en nette baisse depuis l'ouverture, le CAC 40 enfonçant les 7.900 points (-0,8% à 7.870 points). Le début de séance était marqué par une chute de 10% de Michelin suite à l'avertissement lancé hier après la clôture. De son côté, Publicis résiste suite à sa révision à la hausse de ses objectifs annuels.
L'acronyme TACO signifie 'Trump Always Chickens Out', ce qui se traduirait en quelque sorte par "Trump se déballonne toujours" a fonctionné hier durant une grande partie de la séance, mais les tensions commerciales Chine/Etats-Unis reprennent le dessus dans l'esprit des investisseurs. Scott Bessent, le secrétaire américain au Trésor, a déclaré qu'une rencontre entre le président Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping était toujours prévue en Corée du Sud fin octobre, mais les deux pays ont décidé de s'imposer mutuellement des surtaxes portuaires, ce qui alimente la crainte chez les investisseurs.
En France, la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu est attendue à partir de 15h. Le nouveau gouvernement est menacé par au moins deux motions de censure de la part du Rassemblement national et de La France insoumise. Là encore, pas de quoi permettre aux investisseurs d'agir en confiance sur le marché parisien même si le rendement des OAT 10 ans est redescendu à 3,43%.
VALEURS EN HAUSSE
Publicis gagne 0,6% à 84 euros après une nouvelle révision à la hausse de sa prévision de croissance pour 2025. Soutenu par la forte demande de ses clients pour des produits et services liés à l'intelligence artificielle, le leader mondial de la communication table désormais sur une croissance organique comprise entre 5% et 5,5%, contre "près de +5%" précédemment. Le Groupe a par ailleurs confirmé son objectif de légère amélioration de son taux de marge opérationnelle en 2025 par rapport à son niveau de 18%, le plus élevé du secteur, et d'un flux de trésorerie libre supérieur à 1,9 milliard d'euros. Au troisième trimestre, Publicis a enregistré des revenus de 3,529 milliards d'euros, en croissance organique de 5,7%. Sur une base publiée, le revenu net est en progression de 3,1%. "Il y a trois choses à retenir : un très bon troisième trimestre au-delà des attentes, aucune baisse des dépenses des clients, et une accélération de la demande pour nos produits intégrant de l'intelligence artificielle", a déclaré le président-directeur général, Arthur Sadoun, lors d'une conférence de presse. Publicis a indiqué que 73% de son activité est désormais optimisée par l'IA, un levier qui permet selon le management d'améliorer la fidélisation et l'acquisition de nouveaux clients.
Deux valeurs du CAC 40 seulement, Danone et Orange, progressent d'au moins 1%.
VALEURS EN BAISSE
Michelin chute de 9% à 26 euros. L'avertissement était redouté, il est désormais officiel. Au regard de ses résultats financiers du 3e trimestre, qui reflètent une nouvelle détérioration de l'environnement économique par rapport aux prévisions établies en juillet, Michelin a revu à la baisse sa guidance 2025. Compte tenu d'une activité très détériorée en Amérique du Nord avec des volume des ventes en baisse de près de 10% au troisième trimestre, de l'évolution des droits de douane et de l'affaiblissement du dollar américain, le management anticipe désormais un résultat opérationnel des secteurs (ROS) à taux de change constants (2024) entre 2,6 et 3 milliards d'euros (précédemment plus de 3,4 MdsE). Le Free-Cash-Flow avant acquisitions devrait se situer entre 1,5 et 1,8 MdE (précédemment supérieur à 1,7 MdE). Le pneumaticien publiera ses ventes du 3e trimestre le 22 octobre.
Stellantis trébuche de 3,8% à 8,5 euros en début de journée. Moody's Ratings a confirmé hier soir la note crédit long terme du constructeur à 'Baa2' tout en dégradant la perspective associée de 'stable à 'négative'. Ce changement de perspective "reflète une faible performance opérationnelle, combinée à l'incertitude quant au moment et à l'ampleur du redressement de la rentabilité de l'entreprise et à son retour à une génération de flux de trésorerie disponibles positifs".
Seb recule de presque 4% à 48 euros. Berenberg a réduit son objectif de cours de 77 à 63 euros ('conserver').
Legrand cède 1,5% à 142 euros. RBC Capital a rehaussé sa cible de 125 à 140 euros ('performance sectorielle').
LVMH perd 1,5% à 532 euros avant la présentation ce soir de ses ventes du troisième trimestre.