Mi-séance Paris : le CAC40 marque une pause, de gros écarts pour Capgemini et Schneider

LA TENDANCE La belle séquence de remontée du CAC40, avec cinq séances positives d'affilée, trouve ses limites aujourd'hui avec une tendance à la stabilisation en fin de matinée. Le CAC40 marque a...

LA TENDANCE

La belle séquence de remontée du CAC40, avec cinq séances positives d'affilée, trouve ses limites aujourd'hui avec une tendance à la stabilisation en fin de matinée. Le CAC40 marque ainsi une pause autour de 7.570 points après avoir repris près de 300 points, avec même un bref retour au-dessus des 7.600 points hier en séance.

Les marchés actions ont bénéficié depuis plusieurs séances de l'optimisme quant à un possible assouplissement des droits de douane entre la Chine et les Etats-Unis mais cet espoir tarde à se concrétiser alors que la journée marque les 100 premiers jours de Donald Trump à la Maison blanche.

VALEURS EN HAUSSE

En tête du CAC40, Capgemini bondit de 7,5% à 140,4 euros. Les investisseurs saluent le bon début d'année de la société de services du numérique qui a réalisé un chiffre d'affaires de 5,553 milliards d'euros, en croissance de +0,5 % à taux de change courants et en recul limité de 0,4 % à taux de change constants. "Nous avons réalisé un premier trimestre légèrement supérieur à nos attentes dans un environnement macroéconomique et géopolitique qui reste difficile", a déclaré le directeur général, Aiman Ezzat. "Compte tenu du contexte actuel en matière de commerce international et de tarifs douaniers, nous confirmons nos objectifs financiers pour 2025 conservant ainsi l'approche prudente adoptée en début d'année". Les prises de commandes ont atteint 5,88 milliards d'euros sur le trimestre, en hausse de 2,8% à taux de change constant. Comme annoncé en février, le groupe vise une croissance du chiffre d'affaires à taux de change constants comprise entre -2% et +2%, une marge opérationnelle comprise entre 13,3% et 13,5% et une génération de cash-flow organique d'environ 1,9 milliards d'euros. Cette annonce rassure donc les investisseurs après l'avertissement sur résultats d'Alten la semaine dernière. L'entreprise a déclaré que les tarifs douaniers n'avaient pas eu d'impact majeur sur les décisions de ses clients jusqu'à présent, et que ces derniers continuaient de mener à bien des projets stratégiques clés comme le cloud et l'IA.

Rexel (+2,4% à 24,2 euros) a présenté des ventes de 4.825 ME au T1 2025, en hausse de +1,4% à jours constants, de retour en territoire positif. En Amérique du Nord, les ventes ont progressé de +3,8% à jours constants, soutenues par une bonne exécution du carnet de commandes des projets non-résidentiels et une amélioration séquentielle de l'activité Proximité; En Europe, les ventes sont en recul de (0,7)% à jours constants, illustrant des tendances favorables dans l'ensemble des pays après la baisse de (3,8)% au T4 24; Les prix de vente ont contribué à hauteur de 80bps à la croissance du chiffre d'affaires.

Imerys (+2,4% à 29,5 euros) a publié un chiffre d'affaires de 871 millions d'euros pour le premier trimestre 2025, en légère hausse de 0,7% à périmètre et taux de change constants sur un an. L'EBITDA ajusté ressort à 128 millions d'euros (-32%), reflétant une détérioration de la contribution des coentreprises par rapport à la performance qualifiée par le groupe d'exceptionnelle enregistrée au premier trimestre 2024, mais bénéficiant d'une contribution plus élevée des activités Minéraux de Performance, ainsi que Graphite et Carbone. Par rapport au premier trimestre 2024, le résultat opérationnel recule de 55% à 48 millions d'euros et le bénéfice net de 66% à 23 millions d'euros. Grâce à son vaste dispositif industriel et des flux limités de produits entre les différentes régions du monde, Imerys estime à ce jour que l'impact direct des nouveaux tarifs douaniers ou de leur augmentation sera minimal.

VALEURS EN BAISSE

Schneider Electric chute de plus de 7% à 201 euros, sanctionné après son léger avertissement sur la marge 2025. L'entreprise anticipe toujours une hausse organique de l'Ebita comprise entre 10% et 15%, comme annoncé en février, mais elle implique désormais une marge ajustée d'Ebita comprise entre environ 18,7% et 19%, contre une fourchette précédente de 19,2% à 19,5% en raison d'effets de change défavorables. Le groupe spécialisé dans les équipements de gestion de l'énergie pour les foyers, l'industrie et les centres de données a fait état, sur les trois premiers de l'année, d'un chiffre d'affaires en hausse de 8,4% en données publiées et de 7,4% en organique à 9,32 milliards d'euros, citant une croissance portée par l'Amérique du Nord et l'Asie-Pacifique. Le marché tablait néanmoins sur une croissance de 8,9%, à 9,47 milliards d'euros. "L'actualité macroéconomique et géopolitique récente a ajouté un niveau d'incertitude supplémentaire à travers l'ensemble des marchés, y compris ceux sur lesquels nous opérons. Toutefois, nous sommes confiants quant à nos moteurs de croissance structurels", a déclaré Olivier Blum, directeur général.

M6 (-3,6% à 13,5 euros) anticipe une baisse de son chiffre d'affaires au deuxième trimestre après avoir fait état d'un recul de 2,3% de son chiffre d'affaires au premier trimestre, handicapé par la mauvaise performance de ses activités 'non publicitaires'. "Les performances du 2ème trimestre 2025 seront en recul par rapport au 2ème trimestre 2024 qui avait été marqué par une très forte activité liée à la diffusion de l'Euro 2024", a déclaré le groupe dans un communiqué. M6 a également précisé que la visibilité sur le reste de l'année demeurait "très faible" en raison des incertitudes macroéconomiques. Sur les trois premiers mois de l'année, le groupe télévisuel français a fait part d'un chiffre d'affaires consolidé de 314,9 millions d'euros, contre 322,3 millions d'euros sur la même période l'année précédente. Au titre de l'exercice 2024, le groupe va proposer un dividende de 1,25 euro par action qui sera soumis au vote de l'AG mixte du groupe qui aura lieu ce mardi matin à 9H00 au Théâtre des Sablons à Neuilly-sur-Seine.

LVMH cède 0,5% juste sous les 500 euros. BNP Paribas Exane a dégradé LVMH à 'neutre' en ciblant 560 euros.

Société(s) citée(s) :
Société(s) citée(s) :