Mi-séance Paris : le CAC40 hésite, Hermès, Edenred et Verallia assurent

LA TENDANCE La tendance reste incertaine à la mi-journée avec un CAC40 qui avance de 0,15%, à 6.050 points. Alors que le rythme de publications trimestrielles s'intensifie de part et d'autre de l...

LA TENDANCE

La tendance reste incertaine à la mi-journée avec un CAC40 qui avance de 0,15%, à 6.050 points. Alors que le rythme de publications trimestrielles s'intensifie de part et d'autre de l'Atlantique, avec son lot de bonnes et mauvaises nouvelles, l'environnement global reste le même malgré la nette remontée des indices au cours des derniers jours. L'inflation continue à hanter les esprits des opérateurs, les craintes de récession en Europe sur fond de crise énergétique et de conflit russo-ukrainien sont proches de se matérialiser tandis que les Banques centrales continuent à durcir leur politique monétaire.

A ce sujet, le Livre beige de la Fed, qui sert de base de travail au comité de politique monétaire (FOMC) de la Banque centrale américaine, dont la prochaine réunion est prévue les 1er et 2 novembre, a montré que les entreprises américaines étaient plus pessimistes sur les perspectives économiques malgré une légère hausse de l'activité ces dernières semaines. Le 'Beige Book' a également souligné que la croissance des prix demeurait élevée, même si un certain ralentissement a été noté dans certains secteurs.

Les marchés monétaires prévoient un nouveau relèvement de 75 points de base des taux aux Etats-Unis le mois prochain et une augmentation de 50 ou de 75 points en décembre. En zone euro, où une hausse de taux de trois quarts de point est également attendue le 27 octobre, les statistiques publiées ce matin montrent que les prix à la production en Allemagne ont progressé plus rapidement que prévu le mois dernier, avec un bond de 45,8% sur un an.

Sur l'agenda macro du jour, les inscriptions hebdomadaires au chômage (14h30), l'Indice manufacturier de la Fed de Philadelphie (14h30), les reventes de logements existants (16h00) et l'Indice des indicateurs avancés (16h00) sont à suivre aux Etats-Unis.

Les cours du brut remontent avec un Brent proche des 94$ tandis que la paire euro/dollar reste proche des 0,97$.

Sur le front des entreprises, les bonnes nouvelles du jour sont à chercher du côté de Hermès, d'Edenred, de GL Events ou encore de Maurel&Prom. A l'inverse, c'est plus compliqué pour Nokia, Largo et Voltalia. Ce soir, Kering, Vivendi ou encore L'Oréal présenteront leurs comptes.

VALEURS EN HAUSSE

* Maurel & Prom (+5,1% à 4,6 euros). La firme a dévoilé un chiffre d'affaires à 9 mois de 506 M$ après prise en compte des activités de forage et du retraitement des décalages d'enlèvements et de la réévaluation des stocks. Il progresse de 68%. La société a bénéficié d'un prix de vente moyen de l'huile de 105,5$/b, en hausse de 58% par rapport à 2021. La société disposait de 161 M$ de trésorerie et liquidité disponibles au 30 septembre 2022 (94 M$ de trésorerie, 67 M$ de RCF non-tiré).

* GL Events grimpe de 4% à 15,5 euros. Le spécialiste de l'événementiel a dévoilé hier soir des chiffres supérieurs aux attentes pour son troisième trimestre et a également rehaussé sa guidance annuelle. Il vise désormais une croissance supérieure à 55% de son chiffre d'affaires et un cash-flow opérationnel supérieur à 100 ME, contre 'environ' 100 ME précédemment.

* Verallia s'adjuge 3,7% à 26,1 euros et aligne par la même occasion une huitième séance consécutive dans le vert. La société spécialisée dans l'emballage pour les boissons et les produits alimentaires a rehaussé son objectif d'Ebitda ajusté pour l'année après avoir fait état d'une hausse de 24% de ce dernier sur les 9 premiers mois de l'exercice (+24,3% à taux de change et périmètre constants), à 654 ME. Sur la période, le chiffre d'affaires atteint 2,518 milliards d'euros, en hausse de 24,5% en données publiées (+24,4% à taux de change et périmètre constants), malgré des volumes en léger retrait sur le troisième trimestre. La marge d'Ebitda ajusté s'élève à 26% sur les 9 mois, malgré l'effet dilutif mathématique des hausses de prix de vente qui ont eu lieu depuis le début de l'année.

* Edenred remonte de 2,6% à 50 euros. Le groupe a publié pour son troisième trimestre un chiffre d'affaires opérationnel de 484 millions d'euros, en progression de +23% en données publiées (+19,1% en données comparables), avec une croissance organique à deux chiffres de l'activité dans toutes les zones géographiques et toutes les lignes de métier. Portés par un fort volume d'activité et la hausse des taux d'intérêt dans toutes les régions, les autres revenus ont plus que doublé, passant de 11 à 23 millions d'euros. Le revenu total est de 506 millions d'euros, en croissance de +25,2% en données publiées (+21,4% en données comparables). Compte tenu de sa dynamique de croissance, confirmée trimestre après trimestre, et de l'attractivité renforcée de ses solutions, Edenred rehausse son objectif d'Ebitda 2022, désormais attendu entre 810 et 840 ME (contre une fourchette comprise entre 770 et 820 ME communiquée le 26 juillet). Le groupe présentera la semaine prochaine son plan stratégique et ses perspectives à trois ans.

* Hermes International (+1,7% à 1.328 euros) dépasse une nouvelle fois largement les attentes du marché. Le groupe de luxe a enregistré un chiffre d'affaires consolidé de 3,136 milliards d'euros au troisième trimestre, en hausse de 32,5% à taux de change courants, et de 24% à taux de change constants, avec une forte dynamique dans tous les métiers. Le consensus tablait sur une croissance de 15,3% à change constants. A fin septembre, les revenus s'élèvent à 8,611 MdsE, (+30% à taux de change courants et +24% à taux de change constants). À fin septembre, toutes les zones géographiques affichent de très solides performances. Les ventes dans les magasins du groupe (+23%) ont bénéficié du renforcement du réseau de distribution exclusif et des ventes en ligne. La croissance des ventes en gros (+26%) témoigne de la reprise des ventes aux voyageurs.

VALEURS EN BAISSE

* Largo s'effondre de 28,5% à 4,3 euros. Le groupe a fait état d'un chiffre d'affaires semestriel de 9,3 ME, en augmentation de 49%. Largo enregistre un EBITDA de -2,3 ME contre -1,5 ME un an plus tôt. "Cette variation s'explique par l'augmentation de la masse salariale pour structurer les équipes et optimiser le pilotage de l'activité (Système d'information), accroître la capacité de production et soutenir le développement futur de Largo", explique la société. Avec 2/3 des commandes du 4ème trimestre 2022 déjà enregistrées, Largo prévoit une croissance de ses ventes de plus de 40% par rapport au T4 2021. Malgré ce fort rebond, Largo ajuste son objectif de chiffre d'affaires annuel entre 21 et 23 ME (contre un chiffre d'affaires annuel de l'ordre de 30 ME).Par conséquent et à la suite de la structuration plus rapide qu'anticipée au moment de son introduction en bourse, Largo décale l'atteinte d'un EBITDA positif d'un an, à 2023. En revanche, Largo confirme l'ensemble de ses objectifs financiers à horizon 2025, à savoir l'atteinte d'un chiffre d'affaires d'environ 70 ME et une marge d'EBITDA supérieure à 7%.

* Nokia trébuche de 7,5% à 4,4 euros, sanctionné après un profit opérationnel inférieur au consensus au troisième trimestre. L'opérateur télécoms a enregistré sur le troisième trimestre un bénéfice opérationnel ajusté de 658 millions d'euros, en hausse de 3,9%, mais inférieur aux 702,6 ME attendus par les économistes. Le chiffre d'affaires atteint 6,24 milliards d'euros, en hausse de 16% sur un an (6,03 MdsE de consensus). La marge opérationnelle ajustée ressort à 10,5% contre 11,7% un an plus tôt. Le groupe scandinave continue à viser des ventes nettes ajustées comprises entre 23,9 et 25,1 MdsE sur l'année avec une marge opérationnelle ajustée allant de 11 à 13,5%.

* Voltalia abandonne 4% à 18 euros après la présentation de son nouveau plan stratégique. Alors que de nombreux facteurs structurels et conjoncturels portent durablement le secteur des énergies renouvelables, le groupe souligne que le cycle de croissance du secteur n'en est qu'à ses prémices, et que la part du renouvelable dans le mix énergétique mondial devrait continuer à s'accélérer au cours des prochaines années. Le groupe vise, à horizon 2027, une capacité en exploitation et en construction détenue en propre supérieure à 5 gigawatts fin 2027 ; une capacité exploitée pour compte de tiers supérieure à 8 gigawatts fin 2027 ; un EBITDA normatif d'environ 475 millions d'euros en 2027 ; et plus de 4 millions de tonnes de CO2-équivalent évité en 2027.

* Getlink se replie de 2% à 15,4 euros, après sa publication trimestrielle. Le chiffre d'affaires du troisième trimestre s'élève pourtant à 466,1 millions d'euros, en hausse de 109% par rapport à la même période en 2021 ! Eurotunnel affiche un chiffre d'affaires en hausse de 71% à 325,8 millions d'euros, porté par la croissance des trafics passagers Navettes et Eurostar. Europorte réalise une solide performance opérationnelle avec un chiffre d'affaires en hausse de 2% à 32,9 millions d'euros. Concernant ElecLink, le groupe évoque une poursuite réussie du déploiement, avec un chiffre d'affaires de 107,4 millions d'euros.

* Technip Energies cède 1,8% à 12,7 euros après la présentation de ses résultats financiers sur neuf mois. Le chiffre d'affaires ajusté ressort à 4,86 milliards d'euros, quasi stable sur un an. L'Ebit récurrent s'améliore à 336 ME, contre 307 ME un an auparavant. La marge d'Ebit récurrent ajusté atteint ainsi 6,9%, contre 6,3% un an avant. Les prises de commandes totalisent 2,73 milliards d'euros et le carnet de commandes atteint 13,5 MdsE. Les prévisions pour l'ensemble de Technip Energies pour l'exercice 2022 comprennent un chiffre d'affaires ajusté allant de 6,2 à 6,5 milliards d'euros, ainsi qu'une marge d'Ebit récurrent ajusté allant de 6,7 à 6,9%.

* Pernod Ricard recule de 1,4% à 177,6 euros après avoir dévoilé un chiffre d'affaires trimestriel de 3,308 MdsE, en croissance interne de 11%. La croissance faciale est de +22%, avec un effet de change très favorable dans l'ensemble, principalement grâce au dollar américain et au yuan chinois, contre l'Euro. Alexandre Ricard, Président-Directeur Général, déclare : "Notre croissance devrait continuer à être dynamique sur l'exercice 2022/23 avec la poursuite de notre stratégie bénéficiant de l'engagement total de nos équipes à travers le monde."

* Fnac Darty redonne 0,4% à 30,5 euros au lendemain de son point trimestriel. Le distributeur a enregistré des revenus de 1,849 milliard d'euros, stables en données publiées et en léger retrait de 1,3% en données comparables. Le taux de marge brute est resté stable, hors impact technique dilutif de la franchise, malgré un mix produits impacté par un poids de la téléphonie plus élevé en lien principalement avec le succès du lancement de l'iPhone 14. Fnac Darty s'attachera à optimiser son taux de marge brute grâce à sa capacité à continuer à répercuter les hausses de prix tout proposant une large offre de produits et services. Le groupe sera vigilant sur sa maîtrise des coûts opérationnels dans un contexte d'inflation particulièrement élevé au second semestre. La poursuite des plans de performance devrait permettre de compenser au mieux l'impact de l'inflation. Le groupe vise toujours un cash-flow libre opérationnel cumulé d'environ 500 millions d'euros sur la période 2021-2023 et d'au moins 240 ME en rythme annuel à compter de 2025.

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