LA TENDANCE
La Bourse de Paris tente un nouveau rebond dans le calme ce vendredi, à 7.805 pts, en hausse de 0,30%. Outre-Atlantique, les indices ont également progressé jeudi soir : Le DJIA a gagné 0,28% à 42.215 pts, le S&P 500 a pris 0,40% à 5.912 pts et le Nasdaq s'est avancé de 0,39% à 19.175 pts... Un panel de juges de la Cour du commerce international des États-Unis a attaqué frontalement le programme commercial de Trump, bloquant les droits de douane mondiaux imposés en invoquant des "pouvoirs d'urgence", au motif qu'ils seraient illégaux... Une cour d'appel fédérale de Washington a toutefois aussitôt rétabli jeudi soir les taxes douanières dites "réciproques" annoncées en avril par Donald Trump, au lendemain de cette décision de justice ordonnant le blocage de ces droits de douane au motif que le président américain avait "outrepassé son autorité".
La Cour basée à Manhattan avait statué initialement dans un avis rendu par un panel de trois juges, qu'une loi clé de 1977, la Loi sur les pouvoirs économiques d'urgence internationaux, ne conférait pas à Trump un pouvoir illimité pour imposer les droits de douane mondiaux et de rétorsion que le président a imposés par décret ces derniers mois. Nombre des actions du président outrepasseraient en effet toute autorité conférée au président par l'IEEPA pour réglementer les importations au moyen de droits de douane, selon la décision, qui avait donc bloqué l'imposition de certains droits de douane de Trump et invalidé les décrets présidentiels. La Maison Blanche avait immédiatement réagi à la nouvelle, son porte-parole Kush Desai déclarant qu'il n'appartenait pas à des juges non élus de décider de la manière de gérer une urgence nationale... Pendant ce temps, les négociations sont toujours en cours avec l'Europe et la Chine, tandis que d'autres accords commerciaux ont été promis par le Secrétaire au Trésor Scott Bessent dans les prochaines semaines.
ECO ET DEVISES
Ce vendredi, les opérateurs suivront la balance du commerce international de biens, ainsi que les revenus et dépenses des ménages américains avec le fameux indicateur d'inflation "core PCE" très suivi par la Fed. L'indice PMI de Chicago et l'indice du sentiment des consommateurs de l'Université du Michigan seront aussi au programme. Daly, Goolsbee et Bostic de la Fed reprendront le micro pour terminer la semaine...
L'euro reste ferme sur les 1,1330/$. Le bitcoin consolide sur les 105.000$. Le pétrole reste proche des 64$ le brent, tandis que les pays de l'OPEP+ ont déclaré avoir convenu de réaffirmer le niveau global de production de pétrole brut des pays membres et non membres, comme prévu lors de la réunion de l'alliance de décembre. La coalition OPEP+ a mis en oeuvre un accord de production à l'échelle du groupe, ainsi que deux autres réductions volontaires de production menées séparément par huit pays membres. Ces huit pays de l'OPEP+ évalueront ce week-end de nouvelles mesures de production pour juillet...
VALEURS EN HAUSSE
VusionGroup : +4% suivi de Casino, Exail (+3%) avec DBV et Antin (+2%)
Groupe Crit : +1,5% avec Ayvens, Lisi, Groupe ADP, Eurofins, Eutelsat
Air France KLM : +1% suivi de AXA, L'Oreal, NRJ Group, Havas, BioMerieux, Nexans, Eurazeo
Scor : +1% suivi de Vivendi, Vicat, Séché, Dassault Aviation, Cie des Alpes, Total Energies
Danone (+0,5%) a annoncé que Shane Grant, DGA Groupe, DG Amériques et DG Produits laitiers et d'origine végétale, et Global Sales - également membre du Comité Exécutif de Danone - avait choisi de poursuivre une nouvelle opportunité professionnelle en dehors de l'entreprise. Son départ sera effectif le 13 juin 2025. Dans l'immédiat, Véronique Penchienati-Bosetta, Directrice Générale Adjointe du Groupe, reprendra les responsabilités de Shane, en plus de celles qu'elle assume actuellement.
VALEURS EN BAISSE
Sanofi (-4%) L'étude AERIFY-1 de phase 3 évaluant l'itépekimab chez d'anciens fumeurs atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) insuffisamment contrôlée a atteint son objectif principal, à savoir une réduction statistiquement significative de 27 % des exacerbations aiguës modérées à sévères par rapport au placebo, ce qui constitue un bénéfice cliniquement significatif. L'étude AERIFY-2 de phase 3 n'a pas atteint le même objectif principal, malgré un bénéfice observé plus tôt dans l'étude. Dans les études, les patients ont été randomisés pour recevoir de l'itépekimab toutes les deux semaines (AERIFY-1 : n=375 ; AERIFY-2 : n=326), toutes les quatre semaines (AERIFY-1 : n=377 ; AERIFY-2 : n=303) ou un placebo (AERIFY-1 : n=375 ; AERIFY-2 : n=324), en complément d'une bithérapie ou trithérapie inhalée standard. L'analyse du critère d'évaluation principal des études AERIFY-1 et AERIFY-2 portait sur la réduction du taux annualisé d'exacerbations aiguës modérées ou sévères de la BPCO sous traitement par itépekimab. Le nombre total d'exacerbations observé a été inférieur aux prévisions initiales, ce qui a réduit la puissance statistique des deux essais. L'inclusion des patients a eu lieu en grande partie pendant la pandémie mondiale de COVID-19, ce qui pourrait avoir contribué à la baisse générale des taux d'exacerbations.
SoiTec (-3%) qui a tenté un rebond hier de 3,5% après sa chute de mercredi de 21% en bourse de Paris, retombe déjà à 44 euros ce vendredi, alors que les avis de brokers continuent de tomber, assortis de révisions en baisse de leurs prévisions... HSBC repasse ainsi d'acheter à 'conserver' avec un objectif ajusté de 88 à 51 euros, tandis que JP Morgan reste 'neutre' avec une cible abaissée de 70 à 58 euros. Le chiffre d'affaires du groupe au 4e trimestre s'est élevé à 327 ME, stable à périmètre et taux de change constants par rapport au 4e trimestre 2024. Le chiffre d'affaires de l'exercice fiscal 2025 a atteint 891 ME, en baisse de 9% en données publiées comme à périmètre et taux de change constants, en ligne avec les dernières indications données. La diversification accélérée de Soitec se confirme, le produit POI devenant le 4e produit à générer un chiffre d'affaires annuel avoisinant 100 M$ ou plus... Le résultat opérationnel courant est passé de 208 ME au cours de l'exercice fiscal 2024 (soit 21,3% du chiffre d'affaires) à 136 ME au cours de l'exercice fiscal 2025 (15,2% du chiffre d'affaires). Ce recul s'explique par la moindre activité enregistrée lors de l'exercice fiscal 2025, mais aussi par une hausse des dépenses de 'R&D' et une augmentation des dotations aux amortissements, Soitec continuant d'investir pour garantir sa compétitivité. La marge brute a atteint 286 ME, en baisse par rapport aux 332 ME réalisés lors de l'exercice fiscal 2024. Le taux de marge brute a reculé de 1,9 point, à 32,1% du chiffre d'affaires... L'Ebitda s'est élevé à 298 ME au cours de l'exercice fiscal 2025 (332 ME au cours de l'exercice fiscal 2024). La marge d'Ebitda est restée à un niveau robuste, atteignant 33,5%, en baisse de 50 points de base par rapport à la marge de 34,0% enregistrée au cours de l'exercice fiscal 2024. En ligne avec la baisse du résultat opérationnel, le résultat net a diminué, passant de 178 ME (soit 18,2% du chiffre d'affaires) au cours de l'exercice fiscal 2024, à 92 ME (soit 10,3% du chiffre d'affaires) au cours de l'exercice fiscal 2025. Le groupe a généré un free cash flow positif de 26 ME au cours de l'exercice fiscal 2025, soit une augmentation de 69 ME par rapport au free cash flow négatif de 43 ME enregistré au cours de l'exercice fiscal 2024. Les flux de trésorerie liés aux opérations de financement se sont traduits par une consommation de trésorerie de 50 ME au cours de l'exercice fiscal 2025 (33 ME au cours de l'exercice fiscal 2024), reflétant essentiellement la diminution nette des emprunts et des charges d'intérêts associés. Au 31 mars 2025, la trésorerie disponible demeurait ainsi à un niveau stable et solide de 688 ME.
Nacon : -2% avec Worldline, Emeis
Vallourec : -1,5% avec Atos, Guerbet
Mare Nostrum, expert des Ressources Humaines pour les PME/ETI, annonce avoir finalisé son projet de plan de continuation qui sera déposé ce vendredi 30 mai au Tribunal de Commerce de Grenoble et mis à la disposition de ses créanciers, réunis en classes de parties affectées. Ce projet de plan, élaboré en collaboration avec les organes de la procédure, s'inscrit dans la continuité des actions menées depuis le début de la procédure et vise à recentrer le groupe sur son coeur de métier : le Travail Temporaire, le Recrutement et la Formation. Pour ce faire, le plan prévoit une simplification de l'organisation du groupe Mare Nostrum (fermeture et fusion d'agences de Travail Temporaire), bien engagée par les équipes, et des cessions d'actifs (vente d'AT Patrimoine et du groupe Altros). Cette simplification structurelle et le recentrage des activités s'accompagnent de mesures d'économies et de rationalisation des coûts déjà mises en oeuvre ou en cours (diminution de la masse salariale, fermeture et fusion d'agences, réduction du parc immobilier et réorganisation du parc automobile). En complément de ces mesures, les équipes de Mare Nostrum oeuvrent pour améliorer la rentabilité, la gestion et la génération de trésorerie. Compte-tenu de l'activité de holding animatrice du Groupe Mare Nostrum, le projet de plan de continuation présenté au niveau de Mare Nostrum est lié aux projets de plan présentés en parallèle au niveau des filiales en procédure et à la capacité desdites filiales à respecter leur propre plan de continuation. Dans le cadre de la procédure, deux experts indépendants, nommés par le Tribunal de commerce de Grenoble, ont confirmé que le projet de plan de continuation proposé présente le meilleur intérêt pour toutes les classes de parties affectées.
Le projet de plan de continuation, qui sera soumis au vote des classes de parties affectées puis à l'approbation du Tribunal de Commerce de Grenoble en juillet prochain, prévoit une répartition des créanciers affectés par le projet de plan en classes de parties affectées, selon des critères objectifs en respectant les réglementations en vigueur. Les créanciers de Mare Nostrum vont recevoir communication du projet de plan de continuation via la plateforme mise en place par les Administrateurs Judiciaires. Le processus de vote se tiendra dans le courant du mois de juin 2025. Les modalités de traitement du passif prévues par le projet de plan permettent de ramener le montant du passif de la holding (hors groupe) à 10,5 ME, en proposant un remboursement intégral des créances privilégiées sur 9 ans et un remboursement partiel des créances chirographaires sur 3 à 5 ans. Les projets de plan de continuation des filiales en procédure qui forment un tout indivisible avec le projet de plan de Mare Nostrum seront soumis parallèlement au vote des créanciers à qui il est proposé un apurement de 100% étalé sur 10 ans, soit 14,3 ME.