LA TENDANCE
La Bourse de Paris se redresse ce lundi après une fin de semaine passée délicate, en forte baisse de 4% jeudi et vendredi, dans le sillage du durcissement du dossier des droits de douanes et d'indicateurs du chômage US moins bons que prévu, tandis que de nombreux résultats semestriels ont été sanctionnés du côté des grands groupes cotés (Teleperformance, Saint-Gobain, AXA, Accor...). Le CAC 40 reprend près de 1% en fin de matinée un peu au-dessus de 7.600 points, avec des contribution solides du secteur aéronautique et des banques.
En ce qui concerne la politique monétaire américaine, rien n'est encore assuré concernant la possible baisse de taux de septembre, mais les chiffres de l'emploi inférieurs aux attentes de juillet plaident pour la souplesse. L'outil CME FedWatch montre maintenant une probabilité de presque 80% de baisse de taux d'un quart de point en septembre, contre 39% avant que ne soient publiés les chiffres de l'emploi.
VALEURS EN HAUSSE
BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole gagnent 1 à 2%. Les résultats des tests de résistance conduits en 2025 par l'Autorité bancaire européenne (ABE) et la Banque centrale européenne (BCE) confirment la résilience du système bancaire français, face à un scénario particulièrement sévère. Le test de résistance lancé par l'ABE le 20 janvier 2025 a porté sur les 64 groupes bancaires européens les plus importants, dont 51 groupes sous la supervision directe de la Banque centrale européenne (BCE), et couvrant environ 75% des actifs du système bancaire européen. Le scénario défavorable considéré est plus sévère que celui de la crise financière de 2008 et que les récents développements macroéconomiques adverses issus de chocs plus récents (crise du Covid-19, déclenchement de la guerre en Ukraine ou volatilité des marchés suite aux annonces des évolutions des droits de douane US). Il suppose notamment que le PIB réel de la France diminue de 5,9% en cumulé sur les trois années de l'exercice, tandis que le taux de chômage progresserait jusqu'à atteindre 12,5%, que la valeur des actifs immobiliers baisserait significativement (-28,2% pour l'immobilier commercial et -13% pour le résidentiel) et les actions chuteraient de 50% la première année.
Air France KLM remonte de 6% à 11,8 euros. Barclays a relevé à 'pondération en ligne' sa recommandation sur la compagnie franco-néerlandaise en visant désormais 10,5 euros. Bernstein a par ailleurs revalorisé le dossier de 9 à 12 euros tout en restant à 'performance de marché'.
Atos (+10% à 31,5 euros) reste porté par sa publication intermédiaire ce lundi avec une action qui avance de 6,4% à 30,3 euros. Outre les moindres pertes le groupe a finalisé la cession de son activité Advanced Computing à l'Etat pour une valeur d'entreprise de 410 millions d'euros.
GTT poursuit sa marche en avant avec un titre qui grimpe encore de 1,5% à 169,5 euros, au plus haut historique. Oddo BHF a revalorisé le dossier de 185 à 200 euros après la publication de la société.
Safran remonte de 2% à 286 euros ce lundi, alors que le groupe a publié en fin de semaine passée une croissance plus forte que prévu de son chiffre d'affaires au premier semestre, aidée notamment par la demande pour les pièces de rechange pour moteurs, et a relevé ses objectifs pour l'ensemble de l'année.
Airbus reprend également 1,6% à presque 172 euros.
VALEURS EN BAISSE
Après un plongeon de 20% vendredi, Teleperformance cède encore 1,5% ce lundi à 67 euros. Le titre de l'opérateur de centres d'appels évolue au plus bas depuis 2016, après la publication de comptes semestriels inférieurs aux attentes et un avertissement sur ses résultats en fin de semaine passée. Le management anticipe désormais une croissance de son chiffre d'affaires dans le bas de sa fourchette de prévision précédente, citant l'évolution des taux de change, un environnement macroéconomique volatil et la performance de son activité "services spécialisés".
Une seule autre baisse significative parmi les valeurs du CAC 40 : Kering recule de 1,3% à 213 euros. Les derniers avis d'analystes restent très prudents sur le groupe de luxe. Citi a revalorisé Kering de 193 à 220 euros ('neutre'). Berenberg a ajusté son objectif de cours de 165 à 160 euros ('conserver').