LA TENDANCE
C'est finalement au moment où Wall Street s'apprête à corriger que la bourse de Paris stoppe sa baisse. Le CAC 40 remonte de 0,5% ce jeudi midi autour de 8.060 points après 4 séances précédentes de baisse. La bourse américaine a terminé en hausse hier soir après la confirmation par la Fed de la baisse des taux directeurs mais la tendance est désormais nettement négative en pré-séance, en partie pénalisée par les résultats et perspectives d'Oracle.
Les choses devraient donc se compliquer aujourd'hui alors qu'Oracle a publié des revenus trimestriels inférieurs aux attentes et révisé à la hausse ses estimations de 'capex' pour l'exercice 2026. Le titre est attendu en très forte baisse, alors que les opérateurs demeurent nerveux sur fond de débat sur une éventuelle bulle financière dans l'intelligence artificielle.
VALEURS EN HAUSSE
Le secteur des spiritueux grimpe en bourse ce jeudi à l'image de Pernod Ricard qui s'adjuge 1,8% à 74,6 euros. Dans une note, Barclays explique qu'une révolution dans le secteur des transports aux États-Unis pourrait accélérer la croissance de l'industrie. "Il existe une corrélation établie entre les services de VTC et la consommation d'alcool, pourtant méconnue du marché. Cela démontre que la croissance des VTC est corrélée à une augmentation de la consommation d'alcool aux États-Unis ", affirment les équipes de la banque.
Les valeurs industrielles Saint-Gobain et Schneider font partie des plus fortes hausses du CAC 40 sur des gains proches de 3%.
Schneider profite de la tenue d'une journée investisseurs au Royaume-Uni pour dévoiler ses objectifs de moyen-terme. Sur la période 2026-2030, le spécialiste de la Transformation Numérique de la Gestion de l'Energie et des Automatismes dans le Résidentiel, les Bâtiments, ou encore les Centres de données vise une croissance organique comprise entre +7% et +10%, ('CAGR') ; une hausse organique de la marge d'EBITA ajusté de 250 points de base, cumulés, sur la période ; et un taux de conversion de cash-flow libre aux alentours de 100%. En complément, le Groupe annonce également une évolution sur deux éléments de sa politique d'allocation du capital : dans la continuité d'un engagement fort de retour aux actionnaires, le Groupe prévoit de mettre en oeuvre un programme de rachat d'actions entre 2,5 et 3,5 milliards d'euros d'ici 2030 et entend engager un programme de cessions représentant 1 à 1,5 milliard d'euros de chiffre d'affaires, à finaliser d'ici 2030.
Carrefour reprend 2% proche de 14 euros Parmi les derniers avis de brokers, Citigroup a relevé son cours cible de 17 à 19 euros.
Exosens gagne plus de 4% au-dessus de 50 euros, logiquement recherché après le gain d'un contrat historique. Le consortium Theon /HENSOLDT et l'Organisation Conjointe de Coopération en matière d'Armement (OCCAR) ont annoncé un accord portant sur la fourniture de 100.000 jumelles MIKRON aux forces armées allemandes. Il s'agit du contrat le plus important jamais conclu dans l'histoire de la technologie de vision nocturne. Ce contrat intègre 200.000 tubes 16 mm d'Exosens pour une valeur totale de plus de 500 millions d'euros et fait suite aux accords-cadres précédents visant à équiper les forces armées allemandes, avec des livraisons prévues entre 2027 et 2029. Ce contrat inclut également 4.000 dispositifs (soit 8.000 tubes 16 mm d'Exosens) à destination des forces armées belges, ces dernières ayant été converties en commande ferme à partir d'options existantes.
VALEURS EN BAISSE
Plus forte baisse du CAC 40, Stellantis reperd 1,7% sur les 10 euros. BNP Paribas Exane a dégradé Stellantis à 'sous-performer'.
Innelec (-5%) a confirmé son retour à une rentabilité opérationnelle courante positive au terme du premier semestre de son exercice 2025-2026. Le groupe tire profit de l'amélioration progressive de l'activité et des mesures de réductions de coûts opérées sur l'exercice précédent. Innelec dégage ainsi un résultat opérationnel courant avant dotations aux amortissements et provisions légèrement positif de 0,15 ME (-1,3 ME au 1er semestre 2024-2025). La marge brute se maintient à 6,7 ME, portée par la hausse de la contribution des produits dérivés. Le résultat net part du groupe ressort à -1,5 ME, comparé à une perte de 3 ME au 1er semestre de l'exercice précédent. Malgré un contexte de marché qualifié de toujours incertain, Innelec confirme son objectif de retour à la rentabilité opérationnelle courante sur l'ensemble de l'exercice 2025-2026.