LA TENDANCE
Le CAC40 pointe en légère hausse ce vendredi midi (+0,5% à 8.160 points) mais devrait avoir du mal à confirmer un parcours hebdomadaire positif après déjà six semaines précédentes de hausse. Alors que la tendance haussière s'essouffle pour beaucoup de valeurs, les dernières publications de résultats 2024 apportent au contraire un nouveau souffle avec notamment le relèvement des prévisions de moyen terme d'Air Liquide qui porte le groupe industriel sur des sommets. Au plus haut également, l'expert des systèmes de confinement à membranes dédiés au transport et au stockage des gaz liquéfié GTT a confirmé des comptes 2024 record.
VALEURS EN HAUSSE
En tête du CAC40, Air Liquide grimpe de 3% à 178 euros, recherché après une nouvelle publication solide et le relèvement de son objectif de marge à moyen terme. Sur l'exercice écoulé, le spécialiste des gaz industriels a enregistré un résultat net part du groupe de 3,306 milliards d'euros, en hausse de 7,4% en données publiée, pour un chiffre d'affaires de 27,058 MdsE, en croissance comparable de 2,6%, identique au 1er et au 2ème semestre. Le résultat opérationnel courant (ROC) atteint 5,391 MdsE, en hausse publiée de 6,4%. Hors effet de change (à données comparables), il progresse de 10,7% (et de +6,8% hors Argentine), ce qui est nettement supérieur à la croissance comparable des ventes, soulignant un fort effet de levier. Lors de l'Assemblée Générale du 6 mai, le versement d'un dividende de 3,30 euros (+13,7%) par action sera proposé aux actionnaires au titre de l'exercice 2024. Le groupe vise désormais une augmentation de 200 points de base de sa marge, hors effet énergie, sur la période 2025-2026, soit une hausse totale de 460 points de base sur 5 ans (2022-2026). Pour 2025, Air Liquide se dit confiant dans sa capacité à augmenter à nouveau sa marge opérationnelle et à réaliser une croissance du résultat net récurrent, à change constant.
Tarkett bondit de 17% en direction des 16 euros. Tarkett Participation, actionnaire de contrôle de Tarkett a l'intention de déposer dans les prochains jours un projet d'offre publique de retrait suivie d'un retrait obligatoire (OPR-RO) sur les actions de Tarkett qu'elle ne détient pas à un prix de 16 euros par action. A l'issue de l'Offre, Tarkett Participation mettrait en oeuvre une procédure de retrait obligatoire de toutes les actions qu'elle ne détient pas dans la mesure où les actionnaires minoritaires détiennent moins de 10% du capital et des droits de vote de Tarkett.
Alten (+11% à 97 euros) a fait part d'un chiffre d'affaires 2024 de 4,07 milliards d'euros, en hausse de 1,8% avec 4,8% en France et +0,4% hors de France. À périmètre et change constants, l'activité est en légère décroissance : -0,2% (+4,8% en France et -2,6% hors de France). Le résultat opérationnel d'activité s'élève à 376,5 ME soit une marge de 9,1% après 9,4% en 2023. Cette marge est un peu meilleure que les dernières prévisions du groupe qui la donnait de l'ordre de 8,7%. Alten précise que les difficultés rencontrées dans certaines géographies, notamment au UK dans le Secteur Public et en Allemagne dans l'Automobile et l'Aéronautique Civile, ont obéré le résultat opérationnel d'activité. Le bénéfice net 2024 s'établit à 186,4 ME, en baisse de 20%. En raison de la décroissance organique du dernier trimestre 2024 (-2,7%) et d'un jour ouvré de moins qu'au premier semestre 2024, Alten indique embarquer en janvier une baisse d'activité potentielle de 3,4% par rapport à la moyenne d'activité 2024 (hors acquisitions).
GTT flambe de presque 15% à 153 euros. Le groupe a publié un chiffre d'affaires 2024 de 641,4 ME, en hausse de 50% par rapport à 2023, bénéficiant de l'augmentation du nombre de méthaniers en construction et, dans une moindre mesure, de la croissance de l'activité digitale. En 2024, le résultat opérationnel avant dotations aux amortissements sur immobilisations (EBITDA) a atteint 388,1 ME, en hausse de 65,5% par rapport à 2023, reflétant la forte croissance du chiffre d'affaires, l'absence de délais significatifs dans les calendriers de construction des navires et une bonne maîtrise des coûts. Le résultat opérationnel (EBIT) s'est établi à 374,4 ME sur l'exercice 2024, soit un taux de marge sur chiffre d'affaires de 58,4%, en forte progression par rapport à l'exercice précédent (52,3%), lié notamment à la croissance de l'activité. Le résultat net atteint 347,8 ME sur l'exercice 2024, en hausse de 72,7% par rapport à l'année précédente. Il sera proposé la distribution d'un dividende de 7,50 euros par action au titre de l'exercice 2024, en hausse de 72% par rapport à celui de 2023. Au 31 décembre 2024, le carnet de commandes, hors GNL carburant, s'établissait à 332 unités, dont 306 méthaniers. En ce qui concerne le GNL carburant, avec la livraison de 39 navires et les commandes de 12 porte-conteneurs et d'un navire de soutage GNL, le nombre de navires en commande au 31 décembre 2024 s'élevait à 50 unités. Ce carnet de commandes correspond à un chiffre d'affaires futur cumulé de 1.902 ME dont 675 ME en 2025. En l'absence de reports ou annulations significatifs de commandes, GTT prévoit pour l'exercice 2025 un chiffre d'affaires compris dans une fourchette de 750 à 800 ME avec un EBITDA de 490 à 540 ME et un dividende correspondant à un taux minimum de distribution de 80% du résultat net consolidé.
Imerys (+5% à 31,5 euros) a dégagé en 2024 un EBITDA ajusté de 675 millions d'euros, en ligne avec la prévision, en croissance de +11,4% par rapport à 2023 à périmètre et taux de change constants. Le groupe insiste sur l'amélioration de la marge d'EBITDA ajusté à 18,7% en 2024, +110 points de base par rapport à 2023, grâce à l'amélioration du levier opérationnel et d'une contribution plus élevée des coentreprises. Le résultat courant net des activités poursuivies sur l'exercice 2024, part du groupe, est à 262 millions d'euros, en progression de 8,2% par rapport à 2023.
VALEURS EN BAISSE
Quelques prises de bénéfices dans le secteur de la Défense sur Thales et Safran, en baisse d'environ 1% ce vendredi après leurs records des derniers jours.
Troisième séance consécutive dans le rouge pour Airbus qui abandonne 1,1% à 163,2 euros. Jefferies a dégradé le titre du géant aéronautique à 'conserver' en visant 180 euros. Le broker affirme que le sentiment envers l'action au cours des prochains trimestres devrait être dominé par les défis liés à la montée en puissance de la production et à l'intégration de l'activité aérostructures. L'analyste ajoute qu'une absence d'annonce de rachat d'actions implique également un moindre soutien pour le titre. Il prévoit de réévaluer son point de vue une fois que la dynamique autour de l'A320 deviendra plus positive.