Des actions américaines trop chères ? L'enquête mensuelle de Bank of America reprise par 'Bloomberg' montre qu'un nombre record de gestionnaires de fonds jugent Wall Street trop onéreux après la forte hausse enregistrée depuis les creux d'avril. Environ 91% des participants à l'enquête trouvent ainsi les actions américaines surévaluées, soit la proportion la plus élevée jamais enregistrée depuis 2001. Les actions américaines ont atteint des sommets historiques, portés par une saison de résultats d'entreprises supérieure aux attentes et par l'optimisme des opérateurs quant à une baisse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale face au ralentissement de la croissance économique.
Si l'allocation des investisseurs dans les actions mondiales a atteint son plus haut niveau depuis février, 16% d'entre eux restent sous-pondérés sur les États-Unis. 49% des sondés estiment par ailleurs que les actions des marchés émergents sont sous-évaluées, soit la plus forte proportion depuis février 2024.
L'enquête d'août de la banque montre aussi que les niveaux de liquidités en pourcentage du total des actifs restent à 3,9%, un niveau cohérent avec un signal de vente sur les actions. Autres points saillants de l'enquête, menée du 31 juillet au 7 août auprès de 169 participants gérant 413 milliards de dollars d'actifs, environ 68% des opérateur affirment qu'un atterrissage en douceur de l'économie mondiale au cours des 12 prochains mois est le scénario le plus probable tandis que seulement 5% prévoient un atterrissage brutal.
Enfin, les investisseurs considèrent comme principaux risques extrêmes pour les marchés : la guerre commerciale qui déclencherait une récession mondiale (29%), l'inflation qui empêcherait la Fed de baisser ses taux (27%), une hausse désordonnée des rendements obligataires (20%), une bulle boursière liée à l'IA (14%), et la dépréciation du dollar (6%).