Marchés : Bayrou assomme le CAC40 !

Le marché parisien débute la séance en très forte baisse avec un CAC40 qui abandonne près de 2% sous les 7.700 points, à nouveau plombé par le risque politique. François Bayrou a annoncé lundi qu'il s...

Le marché parisien débute la séance en très forte baisse avec un CAC40 qui abandonne près de 2% sous les 7.700 points, à nouveau plombé par le risque politique. François Bayrou a annoncé lundi qu'il sollicitera un vote de confiance au Parlement le 8 septembre. Le Rassemblement national, la France insoumise et les Verts ont tous déclaré qu'ils voteraient contre la motion. Le gouvernement Bayrou ne tient ainsi plus qu'à un fil. "Oui, c'est un risque, mais le risque suprême est de ne rien faire ", a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse à Paris. "On ne peut pas sortir de cette situation si on n'est pas courageux".

"Nous voterons évidemment contre la confiance au gouvernement de François Bayrou", a de son côté déclaré Marine Le Pen sur les réseaux sociaux. "François Bayrou n'a visiblement pas compris que les Français sont pleinement conscients de la crise économique et financière dans laquelle notre pays est plongé après huit années de macronisme".

La baisse est logiquement appuyée par les valeurs financières, les groupes d'infrastructure ou encore les sociétés de service aux collectivités, trois compartiments très liés à l'économie nationale. Sur le marché obligataire, le rendement de la dette française à 10 ans tente de se stabiliser autour des 3,51%, tandis que le spread, soit l'écart de taux entre le Bund et l'obligation française à 10 ans, atteint 77,6 points de base, son niveau le plus élevé depuis avril et contre 65 fin juillet.

"Les investisseurs qui ont investi en Europe en pensant que l'Allemagne représentait en partie le potentiel de la zone euro ont fait une erreur", indique à 'Bloomberg' Vincent Juvyns, stratège en chef des investissements chez ING à Bruxelles. "Nous avons désormais une Europe à deux vitesses, avec des pays comme l'Allemagne qui peuvent se permettre d'investir dans la croissance et d'autres qui n'ont d'autre choix que d'assainir leurs finances publiques".