LVMH : chute après un premier trimestre jugé décevant

LVMH trébuche de 8% à 487,5 euros au lendemain d'un point trimestriel inférieur aux attentes et d'une vague d'ajustements d'analystes. Le numéro un mondial du luxe a réalisé un chiffre d'affaires de 2...

LVMH trébuche de 8% à 487,5 euros au lendemain d'un point trimestriel inférieur aux attentes et d'une vague d'ajustements d'analystes. Le numéro un mondial du luxe a réalisé un chiffre d'affaires de 20,3 milliards d'euros au premier trimestre, en repli de 2% sur un an et en décroissance organique de 3%. L'activité Mode et Maroquinerie, la plus importante pour le groupe qui représente plus des trois quarts du résultat opérationnel, affiche un repli organique de 5% à 10,1 milliards d'euros mais LVMH souligne faire preuve d'une bonne résistance alors que le premier trimestre 2024 bénéficiait de la forte croissance des achats au Japon. Les activités Montres et Joaillerie, Parfums et Cosmétiques ainsi que la Distribution sélective sont présentées comme stables sur ce premier trimestre. L'activité Vins et Spiritueux (champagne Krug et cognac Hennessy) pèse sur la dynamique avec une baisse organique des ventes de 9% à 1,3 milliard d'euros.

Dans le contexte géopolitique et économique perturbé de ce début d'année, LVMH reste à la fois vigilant et confiant. Le propriétaire des marques Moët & Chandon et Louis Vuitton compte toujours sur la diversité de ses métiers et le bon équilibre géographique de ses ventes pour renforcer encore en 2025 son avance sur le marché mondial des produits de haute qualité.

Réagissant à cette publication, la Deutsche Bank ('conserver') abaisse sa cible de 580 à 565 euros. Il est désormais évident que le quatrième trimestre a été une anomalie pour LVMH, déclare l'analyste, qui souligne le ralentissement plus important que prévu des parfums et cosmétiques et de Sephora, suggérant une certaine faiblesse chez consommateurs les plus 'exigeants'. La crainte d'un ralentissement du secteur du luxe aux États-Unis, bien que largement partagée par les investisseurs, ne semble pas s'être confirmée au premier trimestre. Le ralentissement de la division mode et Maroquinerie, est principalement dû à la faiblesse du pôle chinois. Bernstein ('surperformance') note que la conférence de présentation s'est entièrement concentrée sur la demande aux États-Unis compte tenu des droits de douane. La réponse de l'entreprise a laissé " beaucoup de déçus ", car elle n'a constaté aucun impact sur la demande américaine au cours des dernières semaines de mars.

Telsey Advisory Group ('surperformance') réduit sa cible de 820 à 715 euros. La baisse organique des ventes a été plus élevée qu'attendue, même si l'Europe est le point positif de cette publication. Malgré les perturbations à court terme, LVMH possède certaines des marques de luxe les plus solides au monde et les gère pour leur réussite à long terme. RBC ('surperformance') ramène son objectif de 750 à 680 euros. L'analyste écrit que les inquiétudes des investisseurs concernant la reprise sous-jacente de la demande devraient être "amplifiées" sur la base de ce rapport. Le broker réduit ses prévisions d'EBIT pour l'exercice 2025 de 8%, avec une baisse " plus prononcée " au premier semestre. Il s'attend à ce que les résultats plus faibles que prévu de LVMH, la référence sectorielle, aient un impact négatif sur l'ensemble du luxe.

Enfin, Morgan Stanley ('pondération en ligne') abaisse son cours cible de 740 à 590 euros. La banque parle d'un début d'année plus lent que prévu pour la division clé de la mode et maroquinerie, et prévoit désormais une contraction du chiffre d'affaires sur l'ensemble de l'année similaire à celle de 2024. Le deuxième trimestre devrait connaître une nouvelle contraction des ventes, la Chine continuant d'être un frein majeur et le secteur étant confronté à un environnement macroéconomique morose.

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